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vendredi, mars 29, 2024

Révélations. Le nouveau impressionnant pouvoir de Said Chengriha

L’année 2021 sera, décidément, l’année de Said Chengriha. L’actuel Chef d’Etat-Major de l’Armée algérienne revient de loin et s’est imposé depuis le début de cette année 2021 comme le véritable homme fort du pouvoir algérien. Le premier et principal détenteur des clés du pouvoir. Après avoir été intérimaire pendant plus de 6 mois, à savoir de fin décembre 2019 jusqu’à juillet 2020, Said Chengriha a pris sa revanche en tissant doucement mais soigneusement sa toile d’araignée pour imposer son pouvoir à l’institution militaire algérienne. Révélations. 

Fin janvier 2021, le général Triki Mohamed, Commandant régional de la Gendarmerie nationale d’Oran, l’un des hommes les plus puissants de la gendarmerie algérienne, est officiellement placé sous enquête par la justice militaire qui a lancé des investigations des soupçons de magouilles financières, trafic d’influence et corruption. Une semaine plus tard, le général Triki Mohamed comparait devant la Cour militaire de Blida. Auditionné pendant plusieurs jours, il a fini par être incarcéré dans faire grand bruit. L’homme était jusque-là intouchable alors qu’il est ciblé depuis l’été 2020 par les enquêtes de la Direction Centrale de la Sécurité de l’Armée (DCSA) pour son implication dans de nombreux scandales.

Le général Triki Mohamed a été épargné tout au long de l’année 2020 parce qu’il est un proche au puissant  Commandant de la Garde Républicaine, le Général d’Armée Benali Benali. Ce dernier est intervenu à maintes reprises pour sauver la tête du général Triki Mohamed. Benali Benali est un véritable poids lourd de l’Institution militaire algérienne. Il entretient d’excellentes relations avec le Président Abdelmadjid Tebboune. Les deux hommes se considèrent comme des alliés. Tebboune demande à l’Etat-Major de l’ANP d’arrêter de chercher des poux dans la tête de Mohamed Triki. Le haut responsable de la Gendarmerie algérienne est également un proche de l’influent conseiller du Président Tebboune, Boualem Boualem, alias le « nouveau Said Bouteflika » du Palais Présidentiel d’El-Mouradia. 

Said Chengriha se heurte en 2020 à un clan puissant. Il encaisse, mais ne recule pas. En 2021, les rapports de force changent radicalement. Tebboune, malade, affaibli et absent à la tête du pays pendant plus de 4 mois en raison de son hospitalisation en Allemagne, doit sa survie politique au Chef d’Etat-Major de l’Armée qui a refusé d’appuyer sa destitution au nom de l’incapacité de diriger encore le pays comme lui a été demandé avec insistance par de nombreux cercles influents au sein de l’Etat algérien. Tebboune était donc à la merci de Said Chengriha. Mi-février 2021, à son retour à Alger, Tebboune ne peut plus se permettre de privilégier ses relations avec le Général d’Armée Benali Benali au détriment de Said Chengriha. Pendant sa longue hospitalisation en Allemagne à la suite d’une infection aux formes les plus graves de la COVID-19, Tebboune a assisté de loin à la montée en puissance de Said Chengriha.

La DCSA lui est totalement dévouée. Le général-Major Hadj Laaroussi Djamel, Commandant de la 2ème région militaire à Oran, lui est fidèle. Le général-major Sidane Ali, Commandant de la 1ère Région militaire, lui témoigne également une loyauté absolue.  Noureddine Hambli, Commandant de la 5éme région militaire, est lui aussi l’un des fidèles hommes de Chengriha qui a placé récemment un autre de ses hommes, le général-major mahfoud benemeddah, comme commandant par intérim des Forces Navales. En s’emparant de toutes les régions militaires, Said Chengriha a pu asseoir définitivement son pouvoir à la tête de l’Institution militaire.

Au sein de la gendarmerie nationale, le Général Yahia Ali Oulhadj, le Chef d’état-major du Commandement de la Gendarmerie nationale, et le Général Gouasmia Nouredine, commandant de ce corps militaire stratégique en Algérie, sont aussi deux hommes officiers clés du clan Chengriha.

Le 20 janvier 2021, Chengriha frappe un grand coup et démontre l’ampleur de ce nouveau pouvoir puisque c’est lui qui remplace Tebboune, officiellement le ministre de la Défense nationale, pour diriger la cérémonie l’installation officielle du Général-major Nour-Eddine Makri, dans les fonctions de Directeur général de la Documentation et de la Sécurité extérieure, l’une des branches des services algériens qui sont officiellement rattachés au Palais Présidentiel d’El-Mouradia.

Chengriha refait le coup le 15 mars dernier puisqu’il remplace encore et toujours Tebboune afin de placer dans ses fonctions le nouveau secrétaire général du ministère de la Défense nationale, le Général-major, Mohammed Salah Benbicha, l’un de ses amis les plus proches. Said Chengriha est donc partout. Il nomme ses collaborateurs et alliés dans tous les postes clés du pouvoir militaire. Abdelmadjid Tebboune a perdu toute mainmise sur le ministère de la Défense nationale alors qu’il jouait le rôle de l’arbitre entre le clan Chengriha qui voyait tranquillement le jour et les généraux du clan du défunt Gaid Salah.

A partir du début de cette année 2021, Abdelmajid Tebboune est totalement éjecté des centres de décision au sein de l’Institution militaire. Son allié, le général d’Armée Benali Benali a perdu beaucoup de son pouvoir et il devra bientôt partir pour donner la Garde Républicaine à un autre allié de… Chengriha. Tebboune n’a rien pu faire pour sauver la tête du général-major Abdelhamid Ghriss, l’ancien SG du ministère de la Défense nationale, l’un des derniers survivants du clan de Gaid Salah. Tebboune n’a rien pu faire aussi pour épargner la prison au général-major Abdelkader Lachkhem, l’ex-chef de Département des Transmissions, Systèmes et Guerres électroniques au niveau du ministère de la Défense nationale. Ce général a été incarcéré dans la plus grande discrétion à la prison militaire de Blida le 17 mars dernier à la suite des manoeuvres enclenchées par Said Chengriha.

Abdelmadjid Tebboune était durant 2020 le protecteur de Lackhem, l’un des généraux-majors qui lui sont proches et fidèles. Tebboune avait même intervenu au mois d’avril 2020 pour empêcher Chengriha de placer en détention Abdelkader Lachkhem dans le sillage d’une enquête enclenchée par les services de la DCSA. En juillet 2020, Abdelmadjid Tebboune avait même promis une retraite dorée et tranquille à son ancien allié Lackhem, l’un des rares généraux qui lui ont témoigné un soutien actif lors de la chaotique campagne électorale des élections présidentielles du 12 décembre 2019, campagne pendant laquelle Tebboune était torpillé avec insistance par le général Wassini Bouazza, l’ex-patron de la Direction générale de la Sécurité Intérieure (DGSI), en prison depuis la mi-avril 2020 lorsque Said Chengriha a décidé de l’écraser dans cette folle conquête du pouvoir dans laquelle l’actuel Chef d’Etat-Major de l’ANP s’était lancé.

Aujourd’hui, plus rien ne résiste à Said Chengriha. Il décide de tout au sein de l’Armée, la seule institution forte du régime algérien.  Mais que pourra-t-il faire réellement de ce « nouveau pouvoir » alors que les manifestations du Hirak continuent d’ébranler le pays ? Osera-t-il faire comme un certain Ahmed Gaid Salah en prenant le risque de destituer Abdelmadjid Tebboune pour devenir le seul véritable décideur du pays ? Officiellement, attestent nos sources, Said Chengriha ne veut jouer aux « aventuriers ». A moins que la stabilité sécuritaire du pays soit sérieusement menacée… A ce moment-là, Abdelmadjid Tebboune risque de connaître le même sort qu’un certain… Abdelaziz Bouteflika.

 

 

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18 تعليقات

  1. Un état voyou, à tous les étages. A part une pièce entière, rien ne sauvera l’Algérie malheureusement.
    Tous ces chefs du plus haut gradé au kabran doivent être passé aux rayons x. Tous ceux qui sont soupçonné du moindre méfait doivent être destitué et passer au tribunal. Quant à Tebboune le mettre avec son gouvernement dans un boti ,le remorquer au large et les laisser se débrouiller en disant aux Européens et aux ONG, de ne pas intervenir car le boti et rempli de reptiles.

  2. La photo de l’article est révélatrice d’une préoccupation majeur du commandement militaire : Comment changer les « choses » sans toucher au système militaire et son mode opératoire ? Un vrai caisse-tête pour Chengriha. De son vivant, on disait de Boumediene qu’il avait plus peur du peuple algérien que du Bon Dieu.

  3. Au fur est à mesure que le SYSTEME MILITAIRE, mis en place depuis 1962, se déleste de ses couches superficielles derrière lesquelles il se planquait, à présent sa colonne vertébrale apparaît au grand jour. Depuis le coup d’état militaire de Boumediène, le relais assurant la succession familiale se déroule sans fausse note. Les présidents, les KDS de toutes sortes, les oligarques n’ont servis que de combustibles pour chauffer de la fratrie indéboulonnable issus tous du même coin. Comme quoi, pour le vrai pouvoir, le régionalisme passe avant le clanisme !

  4. L’armee a beaucoup de pouvoir dans le gouvernement, les postes que ses membres occupent sont aussi des recompenses qui garantissent la loyaute au pouvoir. l’armee est la source du pouvoir et pese encore beaucoup sur la politique et dans l’économie algerienne Nous voyons aujourd hui toutes sortes d’atteintes aux libertes, et qu’il n’y a aucune action résolue pour y mettre un terme l’armee algerienne joue le role de Conseil constitutionnel .elle avait orchestre dans l’ombre la chute boutefikha
    et assassinat Monsieur BOUDIAF, son ame repose en paix, pour tout le bien qu il voulait faire pour le pays
    L’ impunité demeure la regle. L’insecurité s aggrave, la corruption tout autant, l’état de droit est BAFOUE, inegalites, la corruption et l’insecurite
    elle a conserve la gouvernance politique du pays et exercent concretement le pouvoir. Les forces armees se sont engagees inconditionnellement aux cotes du pouvoir « QUI COMMANDE » C EST L ARMEE Leur implication dans la vie des affaires.Certaines hierarchies militaires sont tres fortement interessees au developpement des affaires ( des profits degages par certains trafics,)

    Sans oublier que L’armee est comme une veritable entreprise le pays ALGERIE a toute proportion gardee, s’efforce de choyer ses officiers y compris lorsqu’ils sont a la retraite, par des avantages , des commissions et beaucoup de tolerance sur les trafics et pots-de-vin leurs permettent d’atteindre une epargne satisfaisante en fin de carriere 

    peut etre un coup force de l armee qui va conduire tebboune a la demission, il sera remplace par une autre ……..

  5. A frère Amara,
    Je rejoins Toutoune, il ne faut pas leurs laisser l’espace à ces harkis2.0.
    Il faut répondre, sans les laisser développer leurs théories destructices. Tout le monde sait qu’ils n’ont rien d’Algériens . Car les Algériens ne vivent et n’ont jamais vécu à plat ventre, comme eux les Vendus.
    Bien le bonjour@ soeur Morgane.

  6. Morgane, Amara, Loco et tous ceux qui veulent la liberté .on doit savoir que :
    « qui veut la paix, prépare la guerre « 
    Nous sommes tenus par au moins deux entités hostiles…
    Libérons nous de la première ( nos soit disant frères ) et la deuxième lame viendra directement négocier avec nous.
    Il faut cette fois ci un contrôle par le peuple de ce qui se jouera pour éviter que les harkas types Benbella, Boumediene, Chadi ….jusqu’à notre marionnette d’aujourd’hui ne viennent voler ce que le Peuple a légitimement gagné.

  7. Toutoune is seek miskine, bonjour, j ai compris, et merci , j espere toi, Amara , balou , et…..( Mendani qui est absent )

    Vous avez fait votre vaccin ? 🙏🙏🙏🙏

    LOCO 👍👍👍👍 FELICITATION POUR LE VACCIN , STP par prudence, on doit porter et appliquer les mesures de distanciation, le port du masque constitue une protection supplementaire.

    bonne journee a tous