Mais plus tard, en 2015, cet ex-commissaire divisionnaire a été placé sous mandat de dépôt pendant près de 8 mois. Belouar Rachid a été accusé officiellement de participer « en connaissance de cause à une entreprise de démoralisation de l’armée ayant pour objet de nuire à la défense nationale ». Pis encore, cet ex-commissaire divisionnaire est soupçonné d’avoir divulgué un « renseignement, objet, document ou procédé qui doit
être tenu secret dans l’intérêt de la défense nationale ou dont la connaissance pourrait conduire à la découverte d’un secret de la défense nationale ». Des chefs d’inculpation hautement dangereux qui peuvent lui valoir jusqu’à 10 ans de prison ferme.
Le mercredi 25 décembre dernier, un coup de théâtre intervient au tribunal criminel de Mostaganem qui a décidé, lors de sa session extraordinaire, finalement d’innocenter ces sept commissaires de la police criminelle. Un fait inédit qui démontre que ces anciens hauts responsables de la DGSN ont fait l’objet d’une véritable cabale judiciaire ces 4 dernières années à cause d’une instrumentalisation politique de la justice algérienne. Il faut savoir que ces six (6) officiers de police ont été poursuivis par le procureur de la République pour incitation à la violence, dommages à la défense nationale et entrave au déplacement d’équipements militaires. Il s’agit de : (B. Dahmani) ancien chef de la sécurité d’Adrar ; (B. Abdullah) ancien directeur régional de l’information (J. Djeffal) ancien chef de la Sûreté Sécurité de la Daïra de Maghnia ; (B. Jami), ancien chef adjoint de la sécurité de Relizane ; (A. Farqaq), ex-chef de la sûreté de la wilaya de Sidi Bel Abbes ; (Bahloul.M), chef de la Sûreté de Saïda. Quant à B. Rachid, ancien chef d’Etat-major des unités de la compagnie nationale de sécurité (CNS), il a été accusé d’incitation à la violence et acquisition de documents confidentiels après son admission à la retraite.
Aujourd’hui, la justice a réhabilité ces officiers qui ont été jeté en pâture à l’époque d’Abdelghani Hamel, ex-patron de la DGSN, et Tayeb Louh, ancien ministre de la Justice de 2013 à 2019. Cette réhabilitation aboutit à des conclusions qui font froid dans le dos concernant l’arbitraire de la justice employée au service du diktat politique dans le but de détruire ces officiers à l’origine de la contestation des policiers dans les rues en octobre 2014. A l’époque, des centaines, voire des milliers de policiers ont entamé une grève pour réclamer des revendications socioprofessionnelles et critiquer la gestion d’Abdelaghani Hamel.
Il s’avère ainsi que le chef sureté de wilaya de Mostaganem a été désigné à ce poste avec pour seule mission de trouver des boucs émissaires à sacrifier pour enterrer définitivement le scandale des manifestations de colère des policiers dans les rues de la capitale Alger.