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vendredi, avril 19, 2024

Révélations. Beldjoud ou Khelef pour un futur gouvernement « superficiel » et « provisoire » : les dernières manoeuvres de Tebboune face à la crise

Le remaniement gouvernemental vire au casse-tête pour Abdelmadjid Tebboune. Le Président algérien peine à trouver un Bon Premier-Ministre et de bons ministres afin de composer un nouveau gouvernement nettement plus efficace et plus compétent que celui qui est dirigé par Abdelaziz Djerad dont les jours sont comptés, certifient à Algérie Part plusieurs sources proches de l’entourage du Chef de l’Etat encore absent de son poste et hospitalisé en Allemagne. 

Tebboune veut le changement, mais manque cruellement de profils séduisants et intéressants pour réaliser ce changement dont l’Algérie a cruellement besoin pour affronter la pire crise sanitaire de ces 100 dernières années et la pire crise financière de ce dernier siècle, assurent nos sources qui veulent « témoigner de la bonne volonté du Président Tebboune ». Or, la bonne volonté ne suffit pas puisque l’actuel président algérien peine à convaincre des technocrates aux compétences avérées ainsi que des personnalités nationales jouissant d’un capital sympathie auprès de l’opinion publique nationale de se joindre à son cercle de décideurs afin de mettre en place une nouvelle équipe dirigeante.

A son premier retour à Alger,  le 29 décembre 2020, Abdelmadjid Tebboune a constaté l’échec des négociations lancées par ses émissaires notamment son conseiller et fidèle ami Abdelhafid Allahoum qui a été « missionné » pour entamer des pourparlers avec plusieurs anciens dirigeants comme Ahmed Benbitour, Mouloud Hamrouche, Abdelaziz Rahabi et d’autres personnalités encore actives sur le plan politique en Algérie. Ces pourparlers n’ont mené à aucun accord jugé « satisfaisant » pour Abdelmadjid Tebboune car toutes les personnalités de premier rang approchées par son conseiller Abdelhafid Allahoum ont décliné avec courtoisie « l’invitation du pouvoir » ou son offre de prendre le service.

Abdelmadjid Tebboune voulait se racheter auprès des Algériennes et Algériens en espérant dénicher un « Bon Premier-Ministre » qui peut le soulager dans sa délicate mission consistant à redresser le pays face aux chocs socio-économiques produits par la pandémie de la COVID-19. Le gouvernement actuel dirigé par Djerad a échoué totalement à diminuer l’impact des conséquences financières de l’épidémie sur la population algérienne. Le récent échec retentissant observé dans le dossier de l’acquisition des doses du vaccina anti-COVID a encore persuadé Tebboune que son actuel Premier-ministre, Abdelaziz Djerad et ses ministres, lui portent un énorme préjudice.

Mais comment changer de gouvernement si nous n’avons pas de sérieux et bons remplaçants ? Face à cette impasse, Abdelmadjid Tebboune se dirige vers la nomination d’un nouveau « gouvernement » légèrement remanié et superficiellement changé afin de diriger le pays pendant une « courte durée » en attendant l’organisation des élections législatives anticipées que Tebboune veut lancer d’ici le mois de mai 2021 ou juin 2021 dans l’optique de se doter d’un nouveau Parlement débarrassé « des résidus de l’ère Bouteflika ».

Pour diriger ce nouveau « gouvernement provisoire » dont la mission est de garantir la stabilité du pays jusqu’à la tenue des futures élections législatives au bout desquelles Tebboune espère modifier le paysage politique algérien en dégageant une nouvelle alliance de partis politiques qui lui voueront allégeance et lui fourniront un contingent de nouveaux ministres pour un futur gouvernement beaucoup plus légitime et représentatif.

Or, « le gouvernement provisoire » qui devra voir le jour prochainement sera confronté à la colère sociale et les frustrations populaires des Algériens marqués par la chute du pouvoir d’achat et la paupérisation avancée du pays en raison de la dégradation de tous les indicateurs financiers et économiques. En plus, ce gouvernement devra relever le défi de garantir un Ramadhan digne aux millions d’algériens menacés par le chômage, la mal-vie, durement frappés par la chute de la valeur du dinar et les retards de paiements de leurs salaires à cause de la situation de pré-faillite de plusieurs entreprises privées et nationales ébranlées par la crise financière.

Le prochain Ramadhan devra commencer le 12 avril 2021 et d’ici-là, des risques élevés d’une explosion sociale sans précédent peuvent bousculer définitivement le futur gouvernement voulu par Tebboune. Ensuite, qui pourra diriger ce « gouvernement provisoire » ? Tebboune dispose seulement de deux profils disponibles dans l’immédiat : son ministre de l’Intérieur, et ancien compagnon pendant les années où il dirigeait le ministère de l’Habitat, Kamel Beldjoud, ou son conseiller aux affaires économiques et questions financières, Abdelaziz Khelef qui fut par le passé ministre du commerce de 1980 à 1986 et des finances de 1986 à 1988. Selon nos sources, Tebboune devra choisir l’un de ses deux hommes pour remplacer l’impopulaire Djerad dans les prochaines semaines. Mais ce n’est pas un pari forcément gagnant pour un Président encore malade, affaibli et, surtout, dépassé par la tournure alarmante des évènements actuels en Algérie.

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10 تعليقات

  1. Si ce n’est que pour un remaniement provisoire, garder le gouvernement actuel et donc Djerrad serait à mon sens moins risqué pour Tebboune qui pourra alors procéder à un changement en profondeur après les élections législatives. Si c’est bien là son objectif. Personnellement j’en doute. Question simple: comment un gouvernement provisoire serait-il en mesure de garantir la stabilité du pays? S’il existait des cadres capables d’une telle prouesse on l’aurait su depuis fort longtemps.

  2. rêvons et encore rêvons de l arrivée d un père noel pour sortir le pays de l ornière dans laquelle il s enfonce depuis l indépendance malgré les importantes ressources financières glanées avec les revenus du pétrole et du gaz mais détournées ou dilapidées par des aventuriers politiques de services dépourvus d amour patriotique et d honnêteté. Avec les memes mentalités rétrogrades on ne peut escompter un véritable changement tant en matière d amélioration de la gestion du pays que dans la relance de son développement. Une année entière pour tout un ministère pour examiner 7 dossiers d agréments de concessionaires auto, une année entière de gesticulations dans le but d assainir le marché intérieur, la disponilté du lait et en définitive aucun résultat, ne parlant pas des autres ministères si tant est qu ils existent .

  3. Rami : Tu devrais du ministère des moudjahidines dont le nombre d’ayants droits croient avec le temps !
    Pour rappel : Selon El Watan du 1er nov 2017, le Congrès de Tripoli de 1962 avait dénombré 70 000 moudjahidines (Algérie + Frontières). On est passé à 200 000 moudjahidines ! ?
    Il faut parler également du ministère des Affaires religieuses et Waqfs qui coûtent Cher !
    Dans El Watan du 3 février, le représentant du syndicat des imams s’est plaint de la corruption dans toutes les strates du ministère !
    Il souhaite que le programme (logement de fonction + véhicule de fonction) soit généralisé à tous les imams !
    C’est un véritable clergé qui ne fait pas vœu de pauvreté !