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mercredi, avril 24, 2024

Record sinistre en Algérie : 36 activistes et manifestants du Hirak incarcérés en une seule semaine

Le régime algérien vient de battre un nouveau record dans sa course à la répression et les intimidations à l’encontre du Hirak. Cette semaine qui vient de s’écouler a connu effectivement un nouveau record : celui des incarcérations des militants et activistes pacifiques du Hirak. 

Depuis le début de cette semaine qui tire à sa fin, les autorités algériennes ont emprisonné pas moins de 36 militants du Hirak dans pas moins de 36 wilayas réparties à travers le territoire national, a-t-on pu confirmer auprès de plusieurs sources judiciaires et sécuritaires. C’est la semaine la plus répressive et la plus arbitraire depuis le début du Hirak le 22 février 2019.

Certaines de ces incarcérations ont été particulièrement spectaculaires comme celles des 5 activistes impliqués dans le témoignage de l’enfant mineur Said Chetouane âgé d’à peine 15 ans et « maltraité » dans un commissariat à Alger le samedi 3 avril dernier. Il s’agit effectivement de Mohamed Tadjadjit, Malik Riahi, Tarek Debaghi, Soheib Debaghi, et Noureddine Khimoud qui ont été placé sous mandat de dépôt ce jeudi 8 avril.

Les 5 militants très suivis sur les réseaux sociaux sont accusés ou poursuivis pour “direction et organisation d’une association de malfaiteurs”, “diffusion de fausses informations”, “attroupement visant à porter atteinte à la sécurité nationale”, “possession de drogue” et “diffusion d’images visant à porter atteinte à la vie d’un enfant”.

Les avocats des 5 activistes ont déploré et dénoncé plusieurs irrégularités au niveau des procédures judiciaires ayant justifié la présentation de ces 5 activistes devant le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger. Plusieurs sources judiciaires ont déploré effectivement le fait que Mohamed Tadjadit, Malik Riahi, Tarek Debaghi, Soheib Debaghi, et Noureddine Khimoud soient présentés devant des magistrats en l’absence de leur défense avant d’être déférés vers le juge d’instruction. Ce dernier a ordonné le placement sous mandat de dépôt de Mohamed Tadjadit ainsi que de tous les 4 autres activistes.

Cet épisode marque décidément un tournant majeur dans la politique du régime algérien à l’égard du Hirak. Les autorités algériennes ne veulent plus se contenter d’interdire les marches et de procéder à des arrestations pour embarquer dans des militants vers des commissariats afin de les relâcher ensuite à des heures tardives de la nuit. Non, cette fois-ci, le régime algérien préfère la manière forte et veut opter pour l’emprisonnement excessif des militants et simples activistes pacifiques du Hirak.

Un dernier chiffre illustre cette orientation sinistre adoptée par le régime algérien : depuis le 18 février, à savoir au lendemain de la reprise des manifestations du Hirak à Kherrata, pas moins de 39 manifestants ou militants du Hirak ont été présentés devant des tribunaux et emprisonnés arbitrairement après avoir été interpellés en marge des marches du Hirak qui ont repris sur l’ensemble du territoire national depuis le 22 février dernier.

 

 

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7 تعليقات

  1. Et qui va empecher la police d’arreter quu que ce soit . Tu l’as dis toi meme . Le hirak est juste une fete commune , un moyen de se defouler et liberer de la pression . Ceux qui emergent du lot et sont plus serieux se font arreter , battre etc etc . Fermons les livres et allons nous coucher . ce cinema du hirak a perdu sa credibilite .

  2. Le pouvoir rend fou, le premier élément d’une dictature est une force militaire permanente, chez nous la seule chose que le régime maîtrise parfaitement c’est la répression contre son propre peuple. Gandhi a dit ; Tout bon mouvement traverse cinq phases : indifférence, raillerie, abus, répression et respect […] Tout mouvement qui survit à la répression commande invariablement le respect, qui est une autre forme du succès.Alors continuons le combat pour la liberté et l’indépendance de nôtre pays.

  3. Le Hirak n’est pas un parti politique, il n’a jamais été un parti politique! C’est un mouvement de protestation. Et derrière le mot « protestation », il y a plusieurs raisons de manifester: pour avoir du travail, pour avoir une véritable justice, pour plus d’égalité, pour avoir un logement, pour une authentique école publique, pour des routes bien entretenues, pour un système de santé qui fonctionne, pour des salaires et des retraites décents, pour plus de liberté, pour une amélioration du cadre de vie, pour la liberté d’expression, pour que notre jeunesse ait un avenir, pour devenir une nation moderne, pour la culture, pour l’arabisation…pour et pour…… et contre la corruption, contre le népotisme, contre l’abrutissement de la population, contre l’islamisme politique, contre la mauvaise gouvernance, contre la langue française, contre l’obscurantisme… contre et contre…

    Le Hirak c’est tout cela.

    Un parti politique est une association organisée qui rassemble des citoyens unis par une philosophie ou une idéologie commune, qui inspire son action, avec comme objectif la conquête et l’exercice du pouvoir. C’est donc une organisation au service d’une idée.

    Est-ce que le Hirak correspond à cette définition? Le Hirak n’est que l’expression d’une population qui a compris qu’elle a été manipulée par un pouvoir corrompu depuis des décennies et qui a l’intuition que ce régime a conduit notre pays vers la faillite. En vérité, le Hirak n’est que la traduction de l’impuissance politique de notre peuple face à son malheur.

    Le cycle de la répression continue et s’amplifie, autant sur le mode de la répression physique que sur l’action psychologique en discréditant les individus susceptibles de porter ombrage à la gouvernance actuelle. D’où l’inculpation et la détention d’individus sous des chefs d’accusation qui sont à l’image de ceux qui nous condamnaient au temps du colonialisme, ainsi qu’à l’image de pays comme la Russie ou bien la Chine dont beaucoup font paradoxalement l’éloge…

    Cependant l’heure de vérité ne va pas tarder à sonner. Et ce sera sur le plan économique que tout se jouera. Et c’est bien uniquement sur la stratégie à mettre en place que le débat politique devrait se fonder. Contrairement à la propagande officielle notre pays est très vulnérable. La tactique d’inventer des ennemis, tantôt le Maroc, tantôt la France ou l’UE, si elle est payante pour le pouvoir dans un premier temps en édulcorant la situation économique catastrophique, il arrivera bientôt un moment où il lui faudra bien prendre en compte les réalités de notre vie quotidienne que les effets de cette crise vont engendrer. Et là, les manifestations ne seront plus un joyeux folklore. Nous risquons de nous retrouver dans la situation de réclamer ce qui est nécessaire à nos besoins vitaux. C’est-à-dire manger et se soigner.

    Depuis quelques années, il est évident que nous assistons à une paupérisation de la population. La jeunesse paie au prix fort la facture de la crise économique que subit notre pays. Les services publics, santé et éducation, sont à l’abandon. Les réserves monétaires vont être épuisées. Le pouvoir d’achat est en chute libre. Les recettes pétrolières diminuent. Le pouvoir actuel obligé d’affecter plus de ressources aux mesures sociales, le fait au détriment des dépenses d’investissements publics et compromet ainsi l’avenir de ce pays. Et ce n’est pas de gaieté de cœur que ce constat est fait.

    Ainsi, la réponse à toutes nos difficultés se résument à neutraliser et à museler des citoyens qui ont le souci du devenir de notre pays. Sommes-nous donc condamnés à être dominés par des dictatures implacables ou, ou pour d’autres peuples à être soumis à des royautés rétrogrades du fait de notre culture islamique ?

  4. Arrêtez deux minutes avec l’islam, l’islamisme….
    C’est exactement la même propagande, en plus lache, que pour le communisme d’y il y’a cinquante ans.
    Le problème est la corruption, le vol , la traîtrise érigée en religion.
    On entend jamais christianiste pour les politiques occidentales.
    Merkel est elle christianiste?
    T’as envie d’apprendre l’arabe le chinois ou le créole, il est où le problème?
    Un voleur n’a pas de nationalité de langue ou de religion, il vole point barre.
    Tout le reste n’est que camouflage.
    Si demain on se met à parler l’anglais, les harkas qui nous spolient disparaissent?
    Vous êtes où dans la pensée magique ou dns un problème identitaire, ni plus ni moins.

  5. Tout à fait d’accord avec toi toutoune,Kateb yacine a dit : L’Algérie arabo-islamique, c’est une Algérie contre elle-même, une Algérie étrangère à elle-même. C’est une Algérie imposée par les armes, parce que l’islam ne se fait pas avec des bonbons et des roses. Il s’est fait dans les larmes et le sang, il s’est fait par l’écrasement, par la violence, par le mépris, par la haine, par les pires abjections que puisse supporter un peuple.