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samedi, avril 20, 2024

Quatrième record à la baisse pour le dinar algérien en moins de deux mois face au dollar américain

La dégringolade du dinar algérien se poursuit sur le marché des changes. La monnaie algérienne vient d’enregistrer hier lundi 20 septembre son quatrième record à la baisse pour le dinar algérien en moins de deux mois. En effet, après ceux du 25 juillet (135,09 DA), du 9 août (135,41 DA), du 23 août (135,88) et du 8 septembre (136,36), un dollar américain a valu hier lundi 20 septembre 136,90 DA, un seuil vertigineux qui n’a jamais été auparavant par la monnaie. 

C’est du moins ce que nous apprend le dernier tableau de cotation des devises sur le marché interbancaire d’Alger publié par la Banque d’Algérie. Il s’agit d’une cotation officielle fixée par la banque centrale algérienne qui reconnaît donc une nouvelle chute alarmante de la valeur du dinar algérien face au dollar américain, la principale devise internationale, la référence dans les échanges commerciaux mondiaux.

Plusieurs experts et économistes s’attendent à un nouveau record concernant la chute de la valeur du dinar algérien d’ici la fin du mois de septembre ou le début du mois d’octobre. La barre de 140 dinars pour un dollar américain pourrait effectivement être franchie dans les semaines à venir. Ce qui ne manquera pas de produire un impact fortement préjudiciable pour l’économie algérienne sans parler des conséquences sur la stabilité sociale du pays.

Si dans les pays industrialisés et développés, la dévaluation de la monnaie sert à relancer la compétitivité économique du pays et d’améliorer la balance commerciale, c’est-à-dire le compte qui retrace la valeur des biens exportés et la valeur des biens importés, dans les pays sous-développés et désindustrialisés comme l’Algérie, la dévaluation de la monnaie produit, au contraire, des effets catastrophiques notamment sur l’inflation et le pouvoir d’achat des consommateurs.

Dépendante largement des importations pour couvrir ses besoins nationaux y compris en matière d’intrants industriels ou agricoles, la chute de la monnaie algérienne va engendrer dans toutes dévaluations une forte inflation qui va engendrer une spirale de hausse des prix. Une telle situation limite le pouvoir d’achat des citoyens car ils ne peuvent plus acheter autant de choses qu’avant avec la même somme d’argent.

Cette situation porte un énorme préjudice à la croissance économique d’un pays comme l’Algérie car si de nombreux articles que les consommateurs achètent deviennent plus chers, leur pouvoir d’achat diminue. En d’autres termes, l’argent dont ils disposent, à savoir leur revenu et leur épargne, ne leur permet plus d’acheter autant de biens et services qu’auparavant. Cette situation peut engendrer une spirale de hausse des prix.

De fait, si le coût de la vie croît, les travailleurs réclameront une augmentation de salaire à leur employeur. Il se peut que ce dernier réagisse en relevant les prix pratiqués par l’entreprise, pour pouvoir satisfaire aux revendications salariales de son personnel. Si beaucoup d’entreprises sont confrontées à la même situation, les hausses de prix se multiplieront, alimentant cette spirale.

Il devient dès lors plus difficile pour les particuliers et pour les entreprises de planifier des économies ou des investissements. Enfin, la confiance dans la monnaie peut s’étioler sous l’effet de sa dépréciation ou dévaluation rapide. C’est dire que toute une économie sera ensuite ébranlée et paralysée. Et c’est exactement ce qui est en train de se produire en Algérie à cause des dégâts de la dévaluation brutale de la monnaie.

 

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