Qualité et performance du système de Santé : L’Algérie recule de 15 jusqu’à 29 places en une seule année

Le système de Santé algérien ne cesse de faire parler de lui en raison de ses échecs et de sa très mauvaise qualité. Un nouveau rapport mondial vient démontrer que le système sanitaire algérien a reculé de 15 jusqu’à 29 places en une seule année à l’échelle de toute la planète concernant la qualité et la performance des prestations soins et des infrastructures sanitaires. 

En effet, le Legatum Institute, un think-thank indépendant basé à Londres et financé par le fonds international d’investissement Legatum, a publié récemment son “Prosperity index report”. Ce classement permet de comparer les performances relatives de chaque pays en termes de prospérité globale, qui se base sur 12 piliers tels que la santé, l’éducation et le capital social, ainsi que les 66 éléments au sein des piliers.

“L’indice de prospérité Legatum” classe ainsi 167 pays à travers le monde selon leur degré de prospérité. Mais la prospérité est définie sur la base de douze critères clés que sont la sécurité, les libertés individuelles, la gouvernance, le capital social, l’environnement de l’investissement, les conditions entrepreneuriales, l’accès au marché et la qualité des infrastructures, la qualité économique, les conditions de vie, la santé publique, l’éducation et l’environnement naturel. Malheureusement, l’Algérie se classe très mal dans chacun des douze critères déterminant le classement global.

L’Algérie récolte particulièrement de mauvaises notes concernant la gestion et les performances de son système de Santé. Dans cette catégorie, entre 2019 et 2020, l’Algérie a reculé d’au moins 15 places et se retrouve au 83e rang sur 167 pays loin derrière de nombreux pays développés et émergents.

Dans certaines sous-catégories, le classement de l’Algérie est encore beaucoup plus catastrophique. Prenons l’exemple de la prise en charge des comportements à risque dans les structures de la santé publique. Les comportements à risque  font référence à des comportements ayant des conséquences négatives sur la santé, comme le tabagisme, l’exposition à la fumée secondaire, la consommation excessive d’alcool ou l’usage de drogues.

Dans ce domaine, l’Algérie est classée au 99e rang mondial et elle a reculé de 15 places depuis 2019. Ce qui confirme que les Algériennes et Algériens ne sont pas bien soignées lorsqu’ils sont exposés à des comportements à risques. L’Algérie a encore beaucoup reculé et régressé concernant les interventions préventives. Il s’agit  des interventions de médecine préventive comme les programmes de dépistage de cancer, de maladies cardiovasculaires ou du diabète.  est encore bien plus souvent limité. Malheureusement, force est de constater que les Algériens accèdent difficilement aux mesures de médecine préventive efficaces. A c’est pour cette raison que l’Algérie est classée dans cette catégorie au 102e rang mondial. l’Algérie a reculé de 29 places dans cette catégorie entre 2019 et 2020. Une régression alarmante.

Concernant le système de soins dans sa globalité, à savoir l’offre de soins elle-même constituée de la médecine de ville, du médico- social et de l’hospitalisation publique et privée,  l’Algérie arrive au 86e rang mondial et perd au moins deux places par rapport à 2019. Les moyens organisationnels et stratégiques mobilisés par les autorités algériennes pour entretenir la santé publique sont encore faibles et insuffisants pour atteindre les niveaux des pays développés et émergents. Ces données démontrent enfin que l’Algérie dispose de l’un des plus mauvais systèmes de santé dans le monde.