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vendredi, mars 29, 2024

Près de 23 mille ressortissants algériens interpellés en 2021 pour être expulsés du territoire français

Le nombre des migrants ou ressortissants algériens interpellés par les services de sécurité en France parce qu’ils se trouvent en situation irrégulière ou parce qu’ils dont l’objet d’une procédure d’éloignement du territoire français ne cesse de montrer crescendo. Preuve en est, entre janvier et fin septembre 2021, « les Algériens continuent de représenter la première nationalité au titre de l’activité d’éloignement avec 22 957 interpellations réalisées », révèle un rapport gouvernemental français remis à des sénateurs français en guise de réponse à des interrogations soulevées sur les flux migratoires entre la France et l’Algérie.

Algérie Part a obtenu au cours de ses investigations une copie de ce rapport qui fournit plusieurs chiffres sur les arrestations menées par la Police ou la Gendarmerie française à l’encontre des migrants ou ressortissants algériens. Ces données démontrent l’augmentation des flux migratoires entre les deux rives de la Méditerranée. Si entre janvier et septembre 2021, près de 23 mille ressortissants algériens ont été interpellés pour être reconduits aux frontières, en 2019 ce chiffre était d’à peine 14 955. Au cours de la même période en 2021, pas moins de 12 231 d’obligations de quitter le territoire français (OQTF) ont été prononcées sans délai de départ contre des ressortissants algériens. Ce chiffre était de  9 466 OQTF pour l’année 2019.

« Depuis la fermeture de ses frontières en mars 2020, l’Algérie a réduit très nettement sa coopération en matière de réadmission. Depuis le début de l’année 2021, seuls 33 Algériens ont fait l’objet d’un éloignement forcé, contre 1 650 pour l’année 2019 », signale le même rapport gouvernemental français que nous avons pu consulter. « Cette dégradation de la coopération a pu s’expliquer au début de l’année 2020 par le contexte exceptionnel de l’épidémie de covid, mais elle ne se justifie plus aujourd’hui », déplore le même rapport remis à des sénateurs français.

« Désormais, nous disposons des moyens de mettre en place des protocoles sanitaires adaptés pour réaliser des éloignements en toute sécurité. Le contexte sanitaire ne peut pas dédouaner les pays de respecter leurs obligations internationales : tout État doit réadmettre ses ressortissants en situation irrégulière », explique encore la même source qui est revenue sur les motifs de brouille entre l’Algérie et la France concernant les procédures d’admission des migrants expulsés du territoire français.

« C’est la raison pour laquelle le Président de la République a décidé de prendre un certain nombre de mesures en matière de coopération consulaire avec l’Algérie, pour laquelle le nombre de visas délivrés par nos consulats va diminuer de moitié. Ces mesures sont d’application immédiate, mais elles sont progressives et réversibles, si nécessaire », explique le même rapport d’après lequel les autorités françaises n’hésiteront pas à recourir à la déchéance de la Nationalité pour punir les ressortissants algériens impliqués dans de graves crimes menaçant la sécurité publique en France.

« Concernant la procédure de déchéance de la nationalité française, neuf déchéances de nationalité ont été prononcées sur décision du Premier ministre entre 2017 et 2021 : deux en 2019, quatre en 2020 et trois en 2021. Parmi elles, deux cas concernaient des ressortissants de nationalité algérienne », révèle enfin le même rapport dont nous avons pu obtenir une copie.

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