21.9 C
Alger
jeudi, avril 25, 2024

Pourquoi la « fermeture immédiate » de l’espace aérien algérien aux avions marocains va causer d’importantes pertes économiques aux deux pays

Nouvelle escalade dangereuse entre l’Algérie et le Maroc. Ce mercredi 22 septembre, les autorités algériennes ont décidé de procéder à la « fermeture immédiate » de l’espace aérien national à tous les aéronefs civils et militaires marocains ainsi qu’à ceux qui portent un numéro d’immatriculation marocain.

Cette décision a été prise à l’issue de la réunion du Haut Conseil de sécurité présidée par le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune. Il s’agit d’une lourde décision qui aura un impact économique et politique sans précédent sur les relations entre les deux pays.

Et pour cause, cette décision signifie que plus aucun avion marocain ne pourra franchir l’espace aérien algérien. Ce qui empêchera le Maroc de garantir encore l’accessibilité de certaines dessertes aériennes qui dépendent intégralement des droits de passage dans l’espace aérien algérien. En effet, les lignes Casablanca-Tunis, Casablanca-Le Caire ou Casablanca-Dubai ou même Casablanca-Tunis vont devenir énormément coûteuses pour la compagnie aérienne marocaine La Royal Air Maroc (RAM). Et pour cause, les avions de la RAM devront contourner tout l’espace aérien algérien pour pouvoir rallier Tunis, Le Caire, Istanbul ou Dubai. Cela signifie que les avions de la RAM vont consommer davantage de kérosène et il faudra payer des droits de passage supplémentaires à l’Espagne ou à la France pour pouvoir voler dans leur ciel et maintenir ces lignes aériennes.

La décision algérienne va donc perturber le programme de la RAM et aggravera ses coûts d’au moins trois de ces vols quotidiens qui relient notamment le Maroc à la Tunisie, l’Egypte et la Turquie. Du côté marocain, des sources officieuses relativisent la portée de la décision algérienne et considèrent que les conséquences financières seront limitées car les compagnies aériennes étrangères continueront d’emprunter le ciel algérien pour rallier le Maroc comme Emirates, Qatar Airways ou la Turkish Airlines.

En effet, la sanction algérienne ne concerne pas les avions étrangers qui traversent l’espace aérien national pour rejoindre les principales villes marocaines. De ce fait, les voyageurs marocains pourront continuer à prendre l’avion pour partir en Tunisie, Egypte ou les pays du Golfe à bord des vols internationaux des compagnies étrangères.

Néanmoins, cette décision algérienne produira aussi un fort impact économique pour l’Algérie. Et pour cause, en excluant de son ciel les avions marocains, ce sont d’importants revenus en devises que l’Algérie ne percevra plus. L’espace aérien national est une source de recettes en devises conséquentes car la position géographique de l’Algérie est stratégique et elle permet à notre pays d’être considéré comme un carrefour important pour les compagnies aériennes internationales.

Depuis 1944 et la convention de Chicago, on estime que chaque pays est « souverain », c’est-à-dire qu’il a autorité, au-dessus de son territoire et jusqu’à 12 milles des côtes (un peu plus de 22 kilomètres). Le pays en question assure alors la sécurité des avions dans son ciel. En échange, n’importe quel engin ne peut pas traverser son « morceau de ciel » sans avoir prévenu.

Pour évoluer dans l’espace aérien, les avions sont le plus souvent soumis à un plan de vol, toujours nécessaire en cas de franchissement de frontière. Les droits de trafic entre deux pays donnent lieu à des négociations bilatérales régulières. Ces droits protègent les intérêts des compagnies aériennes nationales et demandent qu’aéronefs et équipages correspondent bien aux normes de sécurité en vigueur. Dans le monde entier, le droit de passage dans l’espace aérien se monnaye toujours et procure de substantiels revenus.  Le montant de ces redevances est calculé en fonction de la distance parcourue et de la masse de l’appareil.

 

dernières nouvelles
Actualités

11 تعليقات

  1. Les algériens de l’étranger attendent l’ouverture de l’espace aérien du pays pour pouvoir revoir leurs familles et leurs terres brûlées …ils décident du contraire un aller retour Paris Alger coûte 1200€
    Pendant que le tunisien est le marocain voyage pour 70€ l’aller retour….et ne vous inquiétez pas
    les marocains continueront à traverser l’espace aérien algérien tranquillement dans d’autres compagnies internationales.
    Pauvre de vous… vous ne savez vraiment pas
    quoi inventer.

  2. La désinformation est courante même de la part de certains lecteurs qui jubilent pour un pet de nonne.

    L’Algérie perd des droits de passage en devises ? Et alors, vous vendrez votre âme au diable pour quelques dirhams HMARocains à la place de votre dignité.

     » Du côté HMARocain, des sources officieuses relativisent la portée de la décision algérienne et considèrent que les conséquences financières seront limitées car les compagnies aériennes étrangères continueront ….  »

    Une réponse de con car si les HMARocains empruntent des avions étrangers, ceux de la RAM seront cloués au sol ou faire des détours couteux.

    Non le billet A/R Paris/Alger ne coûte pas 1200 €, tous les sites de voyages indiquent une fourchette selon la période de vol, située entre 190 et 450 € l’aller simple, une simple multiplication fait ressortir le billet AR entre 400 et 900 €. Et si les tunisiens et les HMARocains voyagent à 70 €, ce n’est certainement pas sur la RAM mais bien sur des compagnies lowcost. Donc une autre information rien que pour dénigrer l’Algérie, qui soit dit en passant vous salue bien et c’est un euphémisme.

  3. Bande de nazes ces algé RIENs qui n’ont que la grossièreté dans leur sale gue@e de chien à aboyer à tout va.

    Je ne réponds pas aux couillons sans culture, ni respect, que je ne demande même pas pour moi vu votre niveau au niveau du caniveau, mais pour les lecteurs.

    A travers vos insanités vous n’êtes que des frustrés en manque de tout.

    Lhamdoulillah, je remercie Allah de m’avoir éloigné de cette catégorie dont vous appartenez.

  4. Le Maroc est desservi par plusieurs compagnies aériennes contrairement à notre maudit pays qui reste fermé depuis une année et demi, il y a des centaines de vols par jour du et vers le Maroc, Air Fafa et Air couscous profitent de cette situation pour faire payer les Algériens à l’étranger des billets à 900 euros. Le pays entier est en failite et plusieurs entreprises vont fermer et ce pouvoir la seule chose qui sait faire c’est de fermer et bloquer. Bravo le pays va droit au mur.

  5. Du grand n’importe quoi cet article.
    En quoi survoler un tout petit peu plus les cotes algériennes au nord de la méditerranée va entraîner un surcoût pour la Royal Air Maroc? Pour ce qui est des vols bilatéraux, ils se limitaient dejà qu’à la seule ligne Alger/ Casablanca. De plus, pour cause covid aucun avion marocain ni étrangers ne se posait dejà plus en Algérie où la pandemie est à un stade ultra critique. Aucun avion ne survole l’Algerie à l’heure actuelle.
    Cette mesure d’interdiction de vols inexistants est une fois de plus ridicule venant d’une dictature algérienne génétiquement ridicule. Une gesticulation de plus venant d’un pouvoir algérien qui perd ses nerfs devant indifférence du Maroc face à ses gesticulation dont il se fout royalement comme le dit Boukrouh sur son blog.
    Par ailleurs, oser interdire sans rire l’espace aérien algérien aux avions… militaires du Maroc en dit long sur le ridicule des clowns qui mènent l’Algérie à sa perte. Comme si des avions militaires avaient l’habitude d’aller se poser chez les voisins. Plus imbecile, on meurt.

  6. Sur les 8 présidents d’Algérie. 3 sont marocains, d’origine marocaine ou né au Maroc… Boumediene et Boudiaf ont passer la moitié de leurs vie au Maroc.
    Je ne vais compter les ministres, militaires ou hommes d’État ou politique marocains en Algérie.
    Les deux meilleurs joueurs de l’équipe de football fierté des Algériens ont du sang marocains Mahrez et bennacer …
    Le secrétaire général actuel du FLN est marié à une marocaine, l’ancien est exilé au Maroc ..
    Et vous voulez nous faire avaler que les deux pays ont des tensions politiques…!?
    Perso cette pièce de théâtre n’arrange que des affaires des gouvernements des deux pays…
    J’appelle les deux peuples en particulier les Berbères à ne pas entrer dans le jeu…

    Zemmars, merci de publier

  7. Quelques commentaires de lecteurs dans la presse française (Le Point) :

    Par Quai Anatole France le 23/09/2021 à 10:29

    Le pouvoir algérien ne déçoit jamais.

    Ça ou autre chose, un cran supplémentaire dans l’escalade de tension entre l’Algérie et le Maroc était certain après le succès des élections générales marocaines : fort taux de participation, élections clean, monumentale raclée des islamistes, forte majorité des partis gestionnaires, élections de femmes maires dans les 3 plus grandes villes du pays.
    Relief en creux de tout ce que le pouvoir algérien à bout de souffle est incapable de réaliser.
    Les points de polarisation sont forts entre les 2 voisins : un pays millénaire face à un pays soixantenaire, un pays aux infrastructures modernes très peu doté en richesses naturelles, face à un pays riche aux infrastructures médiocres, une économie de marché résiliente en progrès face à une économie socialiste sclérosée, (pardon pour le pléonasme) etc. …
    Faute d’actions concrètes, le pouvoir pense s’en sortir depuis 60 ans en s’acharnant à renforcer chaque jour le mythe des 2 ennemis irréductibles sans lesquels la vie serait belle en Algérie : le Maroc qui réussit presque partout là où il échoue, et la France ex. Puissance coloniale qui n’a toujours rien compris et multiplie la sotte, forcément vain, génuflexions et actes de contrition.
    Question : comment le pouvoir algérien va-t-il maintenant réagir au timide pardon de la France aux harkis ?

    Par Skyrunnernumber1 le 23/09/2021 à 07:37

    Pas grave

    Ils contourneront l’Algérie. Cà rallongera un peu certains vols, mais la grande majorité ne sera pas affectée. Au fait Air Algérie a fini d’agoniser ?