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samedi, avril 20, 2024

Pour une caricature sur Tebboune, une publication sur Facebook : de nouveaux militants et internautes interpellés et emprisonnés en Algérie

La répression à l’encontre des militants du Hirak, partisans de la liberté d’expression et des internautes algériens qui s’opposent au régime en place se poursuit toujours en Algérie. Interpellations, arrestations, convocations et placements arbitraires en détention, c’est devenu, malheureusement, la routine que fait subir le régime algérien aux activistes du Hirak. 

Cette fois-ci, à Tébessa, c’est le jeune activiste Imed Meharbache, l’un des militants les plus connus pour son engagement dans les rangs du Hirak dans cette région de l’extrême est algérien, a été présenté hier dimanche 3 Mai devant le Procureur de la République près le tribunal de Tébessa. Ce dernier a décidé de placer le jeune militant algérien sous mandat de dépôt et de l’incarcérer en prison en lui notifiant des accusations d’outrage à corps constitué et atteinte à la personne du Président de la République. Selon nos sources, les services de sécurité ont présenté à la justice des publication sur Facebook du jeune Imad pour l’inculper et justifier son incarcération.

D’après le comité national de libération des détenus (CNLD), son dossier judiciaire a été transmis au pénal pour les procédures de comparution immédiate. « Son procès a été renvoyé au dimanche 10 Mai prochain », nous apprend ainsi le CNLD d’après lequel des avocats ont découvert totalement par hasard la situation rocambolesque d’Imed Meharbache lorsqu’ils se sont présentés au tribunal de Tébessa pour participer au procès en appel du détenu Aziz Bekakria.

« Ils ont été surpris d’apprendre qu’il y a un autre dossier. Celui de l’affaire d’Imed Meharbache, en détention provisoire, programmée pour dimanche prochain, 10 Mai, au tribunal d’El Aouinat (Tebessa) », indique enfin le CNLD.

Rappelons en dernier que dans la wilaya de Tébessa, un autre détenu du Hirak, en l’occurence l’activiste et militant des droits de l’homme Aziz Bekakria a été condamné, dimanche 1 mars 2020, à 18 mois de prison ferme par le tribunal de Tebessa. Aziz Bekakria a été poursuivi pour incitation à attroupement non armé pour ses publications sur Facebook. Le Procureur avait requis 3 ans de prison ferme. La justice algérienne risque, malheureusement, d’être aussi intraitable et cruelle avec le jeune Imad Meharbache.

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