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samedi, avril 20, 2024

Plus de 7000 algériennes et algériens arrêtés depuis le 22 février 2021 pour leurs opinions politiques

L’année 2021 est une année terrible pour les libertés publiques et civiles en Algérie. Et pour cause, le nombre des arrestations, emprisonnements ou placements en garde-à-vue pour une simple opinion politique divergente avec les positions du pouvoir algérien a atteint des proportions alarmantes. En effet, plus de 7000 algériennes et algériens ont été arrêtés par les services de sécurité depuis le 22 février 2021, a pu confirmer Algérie Part auprès de plusieurs sources sécuritaires et judiciaires. 

Ces arrestations sont toutes motivées par des considérations politiques. Activistes du Hirak, manifestants pacifiques, opposants indépendants, des journalistes, des avocats, des syndicalistes, des blogueurs et même de simple internautes ayant posté des publications jugées hostiles au régime algérien sur les réseaux sociaux. Personne n’a échappé à la répression policière au judiciaire en Algérie depuis la reprise du Hirak le 22 février et jusqu’à la fin brutale des marches populaires pacifiques à la fin avril 2021. Les arrestations et les incarcérations se poursuivent jusqu’à aujourd’hui encore alors que le Hirak a été officiellement étouffé et plus aucune marche de protestation n’a pu être organisée dans les rues des grandes villes du pays depuis mai 2021.

De ces 7000 citoyens interpellés par les services de sécurité, pas moins de 470 militants, activistes ou simples citoyens engagés en faveur du changement démocratique ont été emprisonnés à la suite de leur présentation devant divers tribunaux et plusieurs juridictions répartis à travers l’ensemble du territoire national. Plus de 900 algériennes et algériens ont fait l’objet d’une procédure judiciaire en raison de leurs opinions ou activités politiques pacifiques.

Par ailleurs, force est de constater qu’il ne se passe pas un mois sans qu’on assiste à de nouvelles arrestations, sans que des algériennes et algériens ne soient poursuivis et incarcérés pour leurs opinions politiques. Depuis le début de ce mois de novembre, au moins 11 citoyens ont été incarcérés dans diverses prisons du pays et 20 autres ont fait de la garde-à-vue pour leur implication directe ou indirecte dans des activités politiques.

Au mois d’octobre passé, plus de 44 citoyens et citoyennes ont été incarcérés par divers tribunaux du pays. Et un mois auparavant, à savoir au mois de septembre dernier, plus de 63 citoyens ont été emprisonnés arbitrairement par une justice aux ordres. Le bilan le plus lourd de cette répression judiciaire et policière a été constaté au mois de juin dernier où plus de 96 algériens ont été emprisonnés sans aucun ménagement en raison de leur entêtement à s’opposer encore et toujours au pouvoir en place.

 

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