19.9 C
Alger
samedi, avril 20, 2024

Plus de 500 Algériens ont été emprisonnés en Algérie pour leurs opinions politiques depuis le début du Hirak en février 2019

Ce Vendredi 04 juin 2021, des internautes algériens ont lancé une initiative louable : dédier une journée à la solidarité avec les détenus politiques et d’opinion victimes de la répression arbitraire orchestrée par le régime algérien.  « Chacun sur Facebook et sur Twitter, Instagram ou ailleurs, nous serons solidaires des détenus d’opinions, ces oubliés de la campagne électorale et de l’Algérie Nouvelle », explique ainsi l’appel qui a été diffusé massivement sur les réseaux sociaux pour organiser cette journée de solidarité nationale avec les prisonniers politiques algériens. 

L’objectif affiché est d’inonder ainsi Facebook, Instagram et Twitter avec les hashtags : #liberez_les_detenus_d_opinion dans le but d’Afficher le soutien aux détenus politiques algériens sur tous les supports.  « Interpellons tous les candidats aux législatives que nous connaissons (tag sur les réseaux sociaux) », indique encore cet appel. Ce vendredi 4 juin 2021 est donc une journée particulière au cours de laquelle des Algériennes et des Algériens ont décidé de s’unir pour une seule cause : la libération de celles et ceux qui croupissent en prison à cause de leurs opinions politiques.

C’est l’occasion de revenir sur le bilan sinistre et effrayant de la répression arbitraire en Algérie. En effet, depuis le début des manifestations pacifiques du Hirak le 22 février 2019, plus de 500 algériens ont été emprisonnés durant des périodes variant de quelques semaines jusqu’à plusieurs mois en raison de leurs opinions politiques ou leur participation à des marches populaires du Hirak appelant au  changement pacifique en Algérie. Parmi ces 500 prisonniers politiques, dont certains ont été remis en liberté alors que d’autres demeurent encore placés en détention, nous retrouvons au moins 11 femmes, a-t-on pu confirmer auprès de plusieurs sources judiciaires notamment des avocats membres du comité national de la libération des détenus d’opinion (CNLD), le collectif d’avocats le mieux structuré pour plaider la cause des détenus politiques à travers l’ensemble du territoire national.

Plus de 15 mille citoyennes et citoyens ont fait également l’objet d’une interpellation, souvent musclée et violente, de la part des services de sécurité et ce depuis le début du Hirak en février 2019, a-t-on encore pu apprendre auprès de plusieurs sources policières. Plus de 1800 algériennes et algériens ont été également traduits devant des tribunaux pour des délits purement politiques liés à leur participation aux activités politiques du Hirak dont de de simples publications sur les réseaux sociaux.  Jusqu’à aujourd’hui encore, il y au moins 600 dossiers judiciaires impliquant divers militants du Hirak. Ces dossiers sont traités au niveau de plusieurs tribunaux répartis à travers le territoire national.

En résumé, depuis la chute d’Abdelaziz Bouteflika le 2 avril 2019, les Algériens subissent une campagne de répression sans aucun précédent durant ces 20 longues dernières années. L’espoir d’un changement démocratique se dissipe de jour en jour en Algérie et cède petit à petit sa place au danger de l’instauration d’un système totalitaire encore plus cruel que le régime Bouteflika.

 

dernières nouvelles
Actualités

2 تعليقات