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jeudi, avril 25, 2024

Plus de 254 activistes pacifiques croupissent en prison : les détenus d’opinion en Algérie, les malheureux oubliés

Le temps passe et rien n’a absolument changé concernant la question des détenus d’opinion en Algérie. Pis encore, ces activistes, militants, avocats, journalistes ou opposants incarcérés depuis des semaines, voire des mois pour certains d’entre eux, sont devenus de véritables oubliés. Presque plus personne ne parle des injustices qu’ils subissent ni de leur sort dramatique dans les prisons algériennes. Enfermés dans des cellules infectes, abandonnés entre quatre murs et contraint de subir les privations du régime carcéral, ces activistes ou opposants pacifiques ne bénéficient plus de l’attention des médias ni de la sollicitude de la société civile. Leur emprisonnement s’est totalement banalisé en Algérie. 

Ils sont, pourtant, plus de 254 citoyennes et citoyens qui sont incarcérés pour leurs opinions divergentes avec les hauts responsables de l’actuel régime algérien. Oui, plus de 254 algériennes et algériens emprisonnés pour leurs opinions ou leur adhésion à des projets politiques jugés hostiles, « terroristes » ou « dangereux » pour l’ordre établi assimilé à l’ordre politique qui règne d’une main de fer en Algérie.

Parmi ces détenus, nous comptons au moins 5 femmes activistes, deux journalistes, deux avocats, le coordinateur d’un parti politique de l’opposition dument agréé par les autorités algériennes, en l’occurence le coordinateur du Mouvement démocratique et social (MDS), Fethi Ghares, placé en détention depuis le 1er juillet 2021.

La majorité de ces détenus n’ont pas été encore définitivement condamnés ni encore jugés. Ils sont en prison dans le cadre de la détention provisoire dans l’interminable attente d’un procès qui ne pourrait pas être… équitable au regard du traitement judiciaire indélicat et immoral auquel ils sont soumis. Tous ces détenus sont poursuivis pour des faits liés uniquement à leurs opinions ou idées politiques. Aucun de ces détenus n’a commis le moindre acte de violence, de vandalisme ou d’une quelconque atteinte à la sécurité publique.

Notons enfin que rien qu’au cours du mois d’octobre dernier, pas moins de 44 opposants et militants algériens ont été placés en détention. Et 67 autres activistes ont fait de la garde-à-vue ou demeurent encore  sous contrôle judiciaire. L’Algérie est devenu un étouffoir géant pour tous les opposants qui osent proposer une alternative pacifique à ce régime qui gouverne avec une brutalité sans précédent depuis la fin de la décennie noire des années 90 en Algérie. Ces détenus d’opinion continuent de pleurer sur le sort dans leurs cellules isolées du reste du pays pour que le « virus » de la liberté ne se propage pas au sein de la société algérienne. Jusqu’à quand cette injustice va-t-elle durer ?

 

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2 تعليقات

  1. Quand un pays est dominé par une minorité de privilégiés, ils compensent leur petit nombre par la répression féroce et intransigeante à l’adresse du peuple pour le pousser à oublier même qu’il est algérien. C’est pour ça qu’on ferme les yeux sur les fuites, toutes les les fuites. L’unique choix donné est très clair : « Prison ou Fuite » !