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vendredi, avril 26, 2024

Plus de 25 % des salaires financés par le ministère algérien de l’Intérieur concernent des… emplois vacants !

Plus de 25 % des salaires financés par les crédits budgétaires du ministère algérien de l’Intérieur au profit des fonctionnaires et travailleurs de ce secteurs ont été attribués à des emplois dits « vacants » ou des postes libres, à savoir nouvellement créés qui demeurent encore inoccupés, a pu constater Algérie Part au cours de ses investigations. 

En effet, chaque année, le ministère de l’Intérieur bénéficie d’un financement de plus de 311 milliards de Da, à savoir l’équivalent de 2,2 milliards de dollars, dans le cadre « des crédits budgétaires abritant les charges de personnel y compris les pensions et les
charges sociales » des travailleurs dus entités publiques relevant directement de son autorité.

Avec cet immense budget, le ministère de l’Intérieur couvre les dépenses des postes budgétaires évalués annuellement à près de 410 mille postes. Cela signifie que chaque année, le ministère de l’Intérieur dispose de l’équivalent de 2,2 milliards de dollars pour financer les salaires de pas moins de 410 travailleurs et fonctionnaires. Cependant, dans la réalité, le nombre des postes occupés s’élèvent à seulement 306 mille postes. Cela signifie que plus de 25 % des emplois déclarés par le ministère de l’Intérieur sont en vérité des emplois vacants et inoccupés. Et pourtant, les salaires de ces postes vacants sont budgétisés par l’Etat algérien et l’argent public est bel et bien transféré ou déposé dans les caisses du ministère de l’Intérieur qui en fait, ensuite, ce qu’il veut.

Un audit approfondi, mené récemment par des magistrats spécialisés de la Cour des Comptes, de la trésorerie du ministère de l’Intérieur a dévoilé que ces postes vacants sont très nombreux au sein… de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), à savoir la Police algérienne. Il s’avère que la Police algérienne réceptionne régulièrement de nouvelles structures qui demeurent non opérationnelles faute d’effectifs suffisants. Ainsi, des commissariats, des dortoirs, des structures sécuritaires sont financées et construites au profit de la DGSN mais sans disposer du personnel nécessaire à leur mise en service. A la fin 2018, des rapports épluchant la gestion des budgets de la DGSN ont souligné qu’il faut recruter annuellement pas moins de 6000 nouveaux policiers et agents pour permettre à la Police algérienne d’exploiter entièrement les projets de nouveaux équipements qui ont été réalisés dans le cadre du développement de ses moyens d’intervention et des investissements dans le renforcement de ses dispositifs déployés à travers le territoire national.

 

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2 تعليقات

  1. Le temps passe et rien n’a absolument changé concernant la question des détenus d’opinion en Algérie. Pis encore, ces activistes, militants, avocats, journalistes ou opposants incarcérés depuis des semaines, voire des mois pour certains d’entre eux, sont devenus de véritables oubliés. Presque plus personne ne parle des injustices qu’ils subissent ni de leur sort dramatique dans les prisons algériennes. Enfermés dans des cellules infectes, abandonnés entre quatre murs et contraint de subir les privations du régime carcéral, ces activistes ou opposants pacifiques ne bénéficient plus de l’attention des médias ni de la sollicitude de la société civile. Leur emprisonnement s’est totalement banalisé en Algérie.
    Ils sont, pourtant, plus de 254 citoyennes et citoyens