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vendredi, mars 29, 2024

Photos. Après le calvaire d’Orly à Paris, le cauchemar du confinement dans un complexe insalubre et sale à Tipaza

L’affaire des ressortissants algériens, bloqués pendant plusieurs jours à l’aéroport d’Orly de Paris, a pris fin hier jeudi, tard dans la nuit. Leur rapatriement s’est effectué à 23 h pour atterrir ce vendredi, à 00 h 30, dans des conditions les plus secrètes, à Alger. 
Fin de calvaire et début d’un autre pour ces voyageurs pas comme les autres. Leur mésaventure s’est poursuivie sur le sol algérien dès leur atterrissage. En effet, à leur arrivée à l’aéroport d’Alger, ils ont été conduits dans des bus escortés par la gendarmerie, vers une destination inattendue. Ils ont été lâchés, au milieu de la nuit, dans un complexe abandonné et insalubre, en l’occurrence le complexe Matares de Tipasa. C’est ainsi que ces voyageurs d’infortune, se retrouvent dans l’obligation de cohabiter avec des chats errants, des cafards, des punaises et de bien d’autres bestioles.
Les conditions désastreuses et lamentables dont lesquelles sont accueillis et logés ces citoyens viennent s’ajouter au fait qu’à leur arrivé à l’aéroport d’Alger, ils n’ont subi aucun contrôle médical ou diagnostic. Ce qui est anormal et inadmissible dans les conditions sanitaires actuelles, sachant que ces ressortissants proviennent tous d’un pays où sévit la pandémie du coronavirus, à savoir la France.
Pis encore, les autorités algériennes n’ont mis à la disposition de ces hommes et ces femmes, aucun moyen de protection (gants, gel et masques) et leur mise en quarantaine et tout simplement scandaleuses. A cela, s’ajoute le fait qu’aucune équipe médicale n’est venue les examiner. Le confinement des ces citoyens se fait à plus de 3 par chambre, où les bébés sont mélangés avec des personnes âgées, ce qui est en totale contradiction avec les exigences de la situation sanitaire actuelle.
Par ailleurs, selon certaines sources concernées par cette mésaventure, le lieu d’accueil, le complexe Matares, à l’abandon, ne présente aucune garantie d’hygiène et de sécurité pour ses hôtes. Les chambres, les lits et les sanitaires sont dans un état de délabrement avancé et n’offrent pas le minimum nécessaire pour une vie humaine.
Le plus dramatique, selon nos sources, ces malheureuses personnes doivent subir la violence des gendarmes qui n’hésitent pas à utiliser la force pour faire taire toute contestation ou réclamation. On rapporte même qu’une femme a été menottée parce qu’elle a refusé de rester dans ce  « camp ».
Par Ali Ait Djoudi 
      
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