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mercredi, avril 24, 2024

Pas moins de 76 % des Algériens reconnaissent que leur pays est dirigé par « une dictature »

Le Hirak est devenu un mouvement minoritaire, l’opposition est soutenue par l’étranger et n’a aucun enracinement dans le pays ni aucune légitimité populaire, la société algérienne est unie derrière ses dirigeants, ces affirmations ont été longtemps colportées par la propagande du régime algérien depuis 2020 et tout au long de l’année 2021 lorsqu’il réprimait massivement les activistes et militants pacifiques qui menaient la contestation populaire réclamant un véritable changement démocratique. Il s’avère qu’une étude internationale très savante a été réalisée pour confirmer ou infirmer les assertions du régime algérien. Et les conclusions sont appel : la majorité des algériennes et des algériens confirment que leur pays est dirigé par une dictature. 

Ils sont effectivement 76 % des Algériens à reconnaître que leur pays est gouverné par un régime dictatorial, nous apprend ainsi une enquête d’opinion qui a été établie par des experts internationaux lors d’une vaste enquête d’opinion menée auprès de la population algérienne en 2019. Cette enquête qui prospecte minutieusement les préoccupations et angoisses des Algériennes et Algériens a été réalisée par Arab Barometer, un organisme indépendant partenaire de l’Université de Princeton aux États-Unis, qui interroge régulièrement plus de 25 000 habitants dans 7 pays – le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye, le Liban, la Jordanie et l’Irak, pour sonder l’opinion des pays arabes sur divers évènements de l’actualité régionale ou internationale.

Il s’agit d’explorer l’attitude des opinions arabes à propos de plusieurs thématiques politiques, économiques ou sociales alimentant fortement l’actualité régionale. Cet organisme mène des enquêtes d’opinion publique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord depuis 2006. Il est réputé pour être un réseau de recherche non partisan qui donne un aperçu des attitudes et des valeurs sociales, politiques et économiques des citoyens ordinaires à travers le monde arabe.

Arab Barometer est piloté essentiellement par des chercheurs affiliés au Centre d’études stratégiques de l’Université de Jordanie à Amman, le Centre palestinien de recherche sur les politiques et les enquêtes à Ramallah, le Social and Economic Survey Research Institute de l’Université du Qatar à Doha et One to One for Research and Polling à Tunis. De plus, deux des chercheurs principaux du projet, Amaney Jamal de l’Université de Princeton et Mark Tessler de l’Université du Michigan, sont membres du comité directeur. Les opérations quotidiennes sont gérées par le directeur de projet Michael Robbins et une équipe de spécialistes basée aux États-Unis.

Dans ce rapport consacré à l’Algérie qui se base sur des enquêtes d’opinion menées en 2019 auprès de vastes échantillons à travers le pays, nous apprenons que seulement 24 % des Algériens estiment que leur pays ressemble à une démocratie. Et pas moins de 76 % des Algériens qui affirment que leur pays est une dictature.

Les avis des algériens divergent selon leur lieu de résidence et les régions dont ils sont originaires. Ainsi à Alger et ses environs, ils sont pas moins de 39 % à estimer que leur pays fonctionne comme une démocratie. En revanche, dans les wilayas de l’ouest du pays, ils sont uniquement 26 % des sondés qui qualifient leur pays d’une démocratie. A l’est du pays, ce taux ou pourcentage est encore plus faible et dérisoire car à peine 13 % des algériens issus de cette région estiment que leur pays fonctionne comme une démocratie.

Il est à noter, par ailleurs, que la majorité écrasante des jeunes algériens qualifient le régime qui dirige le pays de « dictature ». Et pour cause, seulement 17 % des jeunes âgés entre 18 et 29 ans qualifient leur pays de démocratie. Ils sont donc plus de 73 % de ces jeunes algériens à confirmer que leur pays est une dictature.

Le désir de vivre dans une démocratie marquée par l’alternance au pouvoir et des institutions indépendantes est donc largement répandu au sein de la société algérienne. Les revendications politiques autour du changement démocratique ne sont pas l’émanation d’entités politiques manipulées depuis l’étranger comme le répète régulièrement le régime algérien à travers ses diverses chapelles. Une majorité des algériens veulent vivre dans une démocratie. N’en déplaise aux dirigeants actuels du pouvoir algérien.

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10 تعليقات

  1. Encore une enquête de 2019…tu nous sors du réchauffé ya le ZEMMOUR algérien…
    Sur quelle période ? sur combien de personne?, de quoi est constitué l’échantillon ? c’était quoi les question? …selon Jeha , ils était « nombreux »
    Ce qui m’a fait rire…c’est les pourcentages entre le centre, l’Est et l’Ouest…la perception va du simple au double
    Sacré sondage, grâce à cela on a découvert que les gens n’étaient pas vraiment content…en 2019…au fait personne ne l’avait remarqué …on a du rater quelque chose…merci Zemmar

  2. En vérité qu’il y ait un sondage ou pas, que savent nos compatriotes du système politique qu’on appelle « démocratie » ou de l’autre système qu’on appelle « dictature »?

    Ils n’en savent rien.

    Pour la bonne raison que, depuis 1962, nous avons été considérés comme des analphabètes que nous sommes restés aux yeux de nos dirigeants inamovibles. Et que, malheureusement, nous sommes encore. Alors que nous sommes scolarisés à 98 %. L’Algérien ne lit pas et ni ne s’informe. Il est conditionné.

    Comme chacun ne sait pas, la démocratie s’apprend à l’école, dès la petite enfance. Et c’est la pédagogie que le maître met en place dans sa classe qui est le fondement de cette « esprit de la démocratie » fondé sur le développement cognitif de l’enfant, et non seulement sur les apprentissages de base mais dans la formation de l’élève en tant que personne et futur citoyen.
    Dans une démarche de coéducation, elle ne se substitue pas aux familles, mais elle a pour tâche de transmettre aux jeunes les valeurs fondamentales et les principes inscrits dans une Constitution … démocratique évidemment.
    Permettre à l’élève d’acquérir la capacité à juger par lui-même, en même temps que le sentiment d’appartenance à la société dans laquelle il vit, le préparer à son engagement en tant que citoyen devrait être quelques uns des buts de l’Education nationale. Ce faisant, cette capacité permet à l’élève de développer dans les situations concrètes de la vie scolaire son aptitude à vivre de manière autonome, à participer activement à l’amélioration de la vie commune et à préparer son engagement en tant que citoyen—responsable—.

    Ce qui amène à évoquer ces quelques principes de base qui sont communs à toutes les démocraties modernes : liberté de conscience, tolérance réciproque, égalité notamment homme/femme, refus des discriminations, capacité à juger et à agir par soi-même. Sans oublier la laïcité. Ces principes sont du domaine de l’apprentissage et de la pédagogie que définissent les Instructions ministérielles.
    Les connaissances et la compréhension du sens du droit et de la loi, des règles qui permettent la participation à la vie collective et démocratique et de la notion d’intérêt général s’inculquent en mettant les élèves, en situation d’assumer des responsabilités et d’en rendre compte, dans leur école et/ou dans l’espace classe.

    Ces principes d’éducation civique évoqués ci-dessus sont l’apanage de la majorité des nations qui se réclament du système de gouvernance dit démocratique. A cela il faut ajouter les directives concernant les programmes des matières enseignées qui s’insèrent évidemment dans ces principes.

    Comme on ne le sait pas, la pédagogie du remplissage et de la سوط n’est pas la plus appropriée pour fonder un citoyen susceptible de construire une démocratie.

    Revenons à notre sondage.
    Notre société algérienne est une société en devenir islamiste par divers aspects. La énième Constitution, certaines lois qui régissent la liberté d’expression et les libertés individuelles qui en découlent, ajouter à cela la mentalité de la majorité du peuple, l’école dans ses fondements, dans son encadrement et sa pédagogie, l’Université, l’économie informelle de bazar, l’importance de la religion, la place faite aux femmes algériennes, le manque de civisme dans les villes et villages, la culture et l’inculture (destruction de statue, tenue de concerts perturbée, fermetures de cafés, des lieux de rencontres), la construction de mosquées à n’en plus finir, condamnation en cas d’inobservance du jeune, condamnation pour offense aux préceptes de l’islam …
    En bref, tout ce qui fait notre quotidien ne ressemble pas à une société moderne. Même les tenues vestimentaires, masculines et féminines, ont changé et affichent un coté islamique affirmé.

    Nous ne sommes pas dans une dictature telle que celle que les Égyptiens subissent actuellement ni dans une structure gouvernementale à la talibans. Nous sommes dans un état qui se compose de trois entités qui vivent côte à côte : l’ANP et son budget, la Sonatrach et ses revenus et enfin le peuple et les miettes qu’on lui attribue et auquel on fait peur en invoquant les fameux ennemis de l’intérieur et de l’extérieur qui lui veut du mal.

    Nous sommes une jeune nation où vivent une majorité de jeunes citoyens et citoyennes mais notre pays gouvernée par des personnes âgées pour la plupart, n’est qu’une gérontocratie.

  3. Arab baromater, tout est dit et cerise sur le gâteau du Moyen Orient.

    Cet enquête que zmar enrobe par Princetown pour lui rendre plus de crédibilité ne peut pas ne pas dénigrer l’Algérie puisque les enturbannés du Golfe, comme chacun ne le sait pas, sont tous des démocrates qui veulent imposer leurs frères musulmans chez les autres, et/ou, actionner des cellules terroristes pour mettre à genoux les récalcitrants.

    Cette « enquête » ne fait jubiler que le genre karim 70, axis 7, et autres lo ji qui vivent dans le bonheur dans leur HMARoc et libres de dire ce qu’ils veulent contre leurs régime ; la preuve, ils viennent ici pour se défouler tant ils ne veulent que du bien à l’Algérie, comme zmar, appointé par.