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jeudi, mars 28, 2024

Nourredine Tounsi, Ali Ghediri, Mohad Gasmi et plusieurs autres détenus politiques encore en prison

La question des détenus d’opinion et politiques n’a toujours pas été résolue en Algérie. Plusieurs autres activistes, opposants ou simples citoyens sont encore détenus en raison de leurs opinions, critiques acerbes contre le régime ou leur participation à des activités politiques. 

Nourredine Tounsi, le lanceur d’alerte originaire d’Oran, l’un des militants les plus engagés dans la lutte contre la corruption depuis 2016, est toujours incarcéré à la prison d’Oran parce qu’il a osé critiquer la passivité des juges dans plusieurs dossiers de dilapidation des deniers publics.  Incarcéré depuis le 21 septembre 2020, Nourredine Tounsi a laissé derrière lui trois enfants et une épouse esseulée. Une petite famille qui peine à se nourrir et à se protéger contre les galères du dur quotidien. Noureddine Tounsi, qui est à l’origine de révélations sur des faits de corruption au sein de l’Entreprise Portuaire d’Oran (EPO), est accusé “d’intelligence avec des agents d’une puissance étrangère et divulgation de secret d’entreprise ». Des accusations montées de toutes pièces pour accabler un lanceur d’alerte et justifier son incarcération arbitraire en raison de son engagement favorable à une justice indépendante et impartiale.

Aujourd’hui, Nourredine Tounsi figure parmi les oubliés de la grâce présidentielle annoncée le 18 février dernier par le Président Abdelmadjid Tebboune. Ses avocats ont déposé officiellement une demande libération conditionnelle. Ils n’ont toujours pas reçu de réponse de la part de la Cour d’Oran qui continue de faire la sourde oreille en dépit des instructions de la Présidence sur la libération des détenus politiques et d’opinion. La famille de Nourredine Tounsi continue de pleurer à chaudes larmes en attendant que cette injustice soit corrigée.

Plusieurs autres détenus sont dans le cas de Nourredine Tounsi comme Mohad Gasmi placé sous mandat de dépôt depuis le 14 juin 2020 par le tribunal d’Adrar qui l’accuse de “saluer des actes terroriste et de destruction”. Depuis ce jour-là, le militant du Hirak et l’un des militants des Droits de l’Homme les plus connus du grand sud algérien n’a plus revu le jour. Enfermé dans sa cellule, il a été oublié également par le ministère de la Justice alors qu’il est bel et bien un détenu politique.

Et pour cause, Mohad Gasmi est un défenseur des droits humains de la wilaya d’Adrar ; il fait partie du « Mouvement des chômeurs » qui réclame la justice sociale et économique pour les chômeurs, et défend les droits économiques et sociaux des jeunes dans le sud de l’Algérie. En 2015, il a rejoint le mouvement contre le forage du gaz de schiste, un mouvement populaire qui proteste pacifiquement contre les conséquences environnementales de la fracturation hydraulique dans le sud de l’Algérie. Mohad Gasmi fait également partie des animateurs du mouvement Hirak à Adrar. Comme Nourredine Tousni, Mohad Gasmi est victime d’une machination judiciaire visant à le maintenir en détention.

Le cas le plus illustre de ces détenus politiques encore en prison est certainement Ali Ghediri, l’ex-candidat aux élections présidentielles d’avril 2019. La Cour d’Alger a refusé officiellement sa libération du général à la retraite qui a passé plus de 15 mois en prison.

La Cour d’Alger a décidé de transférer son dossier au tribunal correctionnel de Dar El Beïda qui devra fixer la date du jugement de l’ancien candidat à la présidentielle annulée d’avril 2019. Le dossier d’Ali Gheidir a été allégé par la chambre d’accusation près la Cour d’Alger le 10 juin dernier. Elle a décidé de retirer le chef d’accusation d’« intelligence avec l’étranger » du dossier du général. Pour le moment,  la constitution d’« entreprise de démoralisation de l’armée » est le seul chef d’inculpation retenu contre le général à la retraite incarcéré. Une accusation clairement politique que récuse Ai Ghediri lequel a dénoncé depuis sa cellule de prison des règlements de comptes politiques de la part de certains décideurs qui ont un « besoin vital de satisfaire certains ego hypertrophiés, n’obéissant qu’à leurs instincts », faisant allusion à l’ancien chef des armées, feu Ahmed Gaïd Salah.

Il est à rappeler que jusqu’à fin décembre 2020, l’Algérie comptait plus de 92 détenus d’opinion et politiques. Le 18 février dernier, Abdelmadjid Tebboune avait promis de libérer plus d’une cinquantaine de ces détenus y compris ceux qui n’ont pas été jugés puisqu’ils sont sous le régime de la détention provisoire comme l’opposant Rachid Nekkaz. Force est enfin de constater que certains détenus politiques sont toujours victimes d’un acharnement étrange et inexpliqué.

 

 

 

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12 تعليقات

  1. Se pose la question de la pérennité et la continuité du HIRAK
    Effectivement que si nous refusons une représentation ,l’impasse va surgir
    Une des solutions :La grève générale qui fera ébranler toutes les structures avec bien sûr des dégâts collatéraux
    mais je pense que c’est la seule voie qui peut produire des effets actuellement
    Des effets positifs ou négatifs ? mais de toute façon des changements pour éviter ce statu quo
    Qu’est ce que vous pensez ?
    REPLY

  2. A@Mon ami Mirak..
    Oui tu peux avoir raison en d’autres circumstances sauf que le peuple » comme toi et moi » sommes deja des Domages collateraux!!!!
    Tu as encore raison dont le fait est:
    on ne pas faire des Omelettes sans casser les oeufs.
    Tres bien!!!
    ===========////////////=========

    On doit regarder le probleme sous Angle cache.
    Merci de ton commentaire Mirak…
    J’apprecie bcq mais vraiment j’apprecie car tu es neutre.
    Bon courage Mirak

  3. @Mirak
    Nous sommes condamnés à suivre la voie de la grève générale ou d’une désobéissance civile. La seule « arme » (excuser ce terme violent) pacifique pour nous éviter des déboires. Mais seront-elles limitées dans le temps ou d’une durée indéterminée? Les belles sorties romantiques ne peuvent pas durer longtemps. Des représentants du Hirak plus ou moins sont identifiables et les revendications sont claires et connues de tout le monde. Mais comment négocier avec un système occulte, sans visage, fuyant, pervers, violent, imprévisible et surtout impitoyable qui a beaucoup d’alliés à l’international, surtout la France le facteur principal bloquant l’émancipation du pays. Aussi, les militaires ne négocieront jamais.

  4. Semmar l ex caniche des bouteflika, distribue les statuts des prisonniers…Il est le seul au monde à savoir quelle est la nature de la detention…

    J’ai une question : Pourquoi sous le règne du marocain Bouteflika il ne s’est jamais élevé contre les emprisonnements politiques ?

    Parce qu’il etait complice!
    Et lyoum il est devenu demokhrate…ahhaahhaahha…Ben oui il est comme les leaders autoproclamés du Hirak qui ont pillés le pays sous Boutef, qui ensuite ont tout perdu et qui aujourd’hui se vengent….

    Sacré Semmar prêt à s’allier avec le diable pour ses intérêts personnels..

  5. @Kheireddine MOSTEFAOUI
    You don’t need to have 364 days left, You just need to know how to manage it
    Time is a great story teller. …
    With time and patience the mulberry leaf becomes a silk gown. …
    There is a time and place for everything. …
    It is never too late to ask what time it is. …
    hope this goes in same direction of your idea , time, you have only know how to manage it (to use it )