En Algérie, Samir Chaabna continue de faire l’objet d’une polémique déchaînée en raison de sa double-nationalité et de son refus d’abandonner la nationalité française au profit de son poste au sein du gouvernement. Mais cet acharnement contre Samir Chaabna cache en réalité une vérité amère que les Algériens semblent ignorer : de nombreux dirigeants algériens et personnalités nationales ont une deuxième nationalité et ne le disent pas ouvertement ou ne l’assument pas publiquement.
Certains de ces personnalités titulaires d’une deuxième nationalité ont même occupé des fonctions ministérielles à l’image de Noureddine Morceli, le célèbre athlète algérien et ancien champion olympique est avait été nommé le 2 janvier 2020 secrétaire d’
Champion olympique lors des Jeux olympiques de 1996, à Atlanta, Nourredine Morceli a pu obtenir cette nationalité américaine pour pouvoir continuer ses entraînements sportifs de haut niveau alors que l’Algérie était encore en proie aux violences de la guerre civile. Il faut savoir également que les autorités américaines connaissaient parfaitement Nourredine Morceli puisque ce dernier avait bénéficié d’une bourse d’études en éducation physique au Riverside College, en Californie dés 1989. Il avait à peine 19 ans.
Naturellement, comme dans le cas de Samir Chaabna, le pouvoir algérien est parfaitement au cours de la deuxième nationalité de Nourredine Morceli. Mais cela n’a pas empêché sa nomination au sein du gouvernement d’Abdelaziz Djerad le 2 janvier 2020. Aucune polémique n’avait éclaté à l’époque parce que l’opinion publique méconnait cette partie intime de la vie de Morceli.
Mais le pouvoir algérien la connaissait. D’ailleurs, selon plusieurs sources concordantes, Morceli aurait été écarté du gouvernement le 23 juin dernier en raison de cette deuxième nationalité qui aurait mis dans la gêne des dirigeants du Palais Présidentiel d’El-Mouradia. Pour faire taire le scandale, des rumeurs ont été propagées pour envoyer Morceli à la course pour la succession de Mustapha Berraf à la tête du Comité Olympique Algérien (COA). Une version des faits qui n’a pas convaincu grand monde au sein du milieu sportif algérien. Personne n’est dupe à ce niveau-là.