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jeudi, mars 28, 2024

Non, ce n’est pas vrai : le général Toufik n’est pas revenu à sa maison à Hydra

Une Fake News basée sur des rumeurs massivement propagées sur les réseaux sociaux a trompé l’opinion publique en Algérie. Cette Fake News affirmait que le général Toufik, le célèbre ex-patron du DRS, aurait été libéré de prison pour rejoindre son domicile familial à Hydra. Il s’avère que cette information est totalement fausse et infondée, a-t-on pu confirmer au cours de nos investigations.

Le général Toufik n’est à la prison militaire Blida parce qu’il est hospitalisé depuis plusieurs semaines à l’hôpital militaire universitaire de Bouchaoui spécialisé dans la rééducation fonctionnelle. Il n’est pas admis dans un chalet luxueux comme le laissaient entendre les rumeurs, mais dans une simple chambre d’hôpital. Cette hospitalisation fait suite à l’opération chirurgicale subie par le général Toufik à l’hôpital militaire d’Ain Naadja au mois de janvier 2020. Le général Toufik s’est fracturé son épaule pendant son incarcération à la prison militaire de Blida dans laquelle il avait été placé en détention depuis mai 2019. En juillet 2019, un médecin de la santé militaire a ausculté le général Toufik. Ce médecin avait requis une intervention chirurgicale dans les plus brefs délais au regard de l’âge avancé de l’ex-patron du DRS, à savoir 81 ans. Mais c’est le défunt Ahmed Gaid Salah qui a refusé lui-même la programmation de cette opération chirurgicale obligeant ainsi la justice militaire à présenter le général Toufik au tribunal militaire de Blida le 23 septembre 2019 dans un état de santé chancelant.

Malgré les réserves des avocats et les protestations des proches du général Toufik, ce procès sera maintenu et l’ex-patron du DRS n’a pas reçu les soins nécessaires pour améliorer son état de santé. Il aura fallu attendre le décès d’Ahmed Gaid Salah, l’ex-chef d’Etat-Major de l’ANP le 23 décembre 2019, pour que le général Toufik soit admis à l’hôpital militaire d’Ain Naadja au mois de janvier 2020.

Après avoir été opéré le 15 janvier, le général Toufik quitte l’hôpital militaire d’Ain Naadja pour retrouver la prison militaire de Blida. Les médecins prescrivent des séances de rééducation fonctionnelle et l’ex-patron du DRS se retrouve ensuite hospitalisé à Bouchaoui pour une durée qui dépasse les deux mois. Et pour l’heure, aucune remise en liberté du général Toufik n’a été décidée par la justice militaire.

Le 10 février 2020, le procès en appel tenu au tribunal de militaire de Blida a condamné le général Toufik à la même peine prononcée lors du premier procès, à savoir 15 années de prison ferme. Mais le dossier ne s’est pas arrêté là et l’affaire est, désormais, entre les mains de la Cour Suprême qui risque de demander un autre procès puisque le premier procès a été orchestré dans des conditions injustes et sous la pression de l’autoritarisme du défunt Ahmed Gaid Salah qui voulait à tout prix se venger contre son adversaire politique le général Toufik.

Aujourd’hui encore, les proches de l’ex-patron du DRS estiment qu’il est incompréhensible de maintenir le général Toufik en détention alors que ceux qui l’ont mis en prison sont « décédés » comme Gaid Salah ou déchus comme l’ex-patron de la DGSI, l’influent général Wassini Bouazza. Plusieurs sources nous ont confié qu’il y a encore des résistances au sommet de l’Etat empêchant ainsi la remise en liberté du général Toufik. D’autres sources avancent, au contraire, que le général Toufik sera libéré bientôt au moment opportun.

Rappelons que le général Toufik comme  Said Bouteflika et Athmane Tartag dit « Bachir », ainsi que Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs ont été accusé d’avoir fomenté un complot contre l’autorité de l’Etat et le haut commandement militaire de l’armée algérienne en tentant d’organiser une transition dirigée par l’ancien président de la République Liamine Zéroual.

Trois réunions secrètes ont eu lieu à cet effet. Une première entre Saïd Bouteflika et le général Toufik, puis une deuxième à laquelle s’est jointe Louisa Hanoune. Sollicité par Toufik, Liamine Zéroual est venu le 30 mars à Alger – depuis Batna, où il réside – , mais a fermement décliné l’offre de revenir provisoirement au pouvoir.

 

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