5.9 C
Alger
samedi, avril 20, 2024

L’inflation et la cherté de la vie, première crainte des Algériens depuis la pandémie de la COVID-19

L’inflation, la cherté de la vie et l’augmentation du coût de la vie sont devenus la première préoccupation alimentant les craintes des Algériennes et Algériens depuis le début de la pandémie de la COVID-19 et ses graves conséquences sur la stabilité du pays, nous apprend ainsi une nouvelle étude internationale conduite par le Baromètre arabe. 

Publiée le 24 mai 2022, cette étude nous apprend ainsi que 32 % de la population algérienne considère l’inflation et la cherté de la vie comme le principal défi que doit affronter leur pays depuis le début de la pandémie de la COVID-19 en 2020. 25 % des Algériens sont également préoccupés par l’éducation de leurs enfants qui avait été fortement perturbée en 2020 et en 2021 par les conséquences sanitaires de la COVID-19.

Par ailleurs, la même étude nous apprend que 13 % des Algériennes et Algériens affirment souffrir d’une perte de revenus depuis l’enclenchement de la pandémie de la COVID-19. C’est une proportion considération qui en dit long sur l’aggravation de la précarité dans le pays à cause de l’impact socio-économique de la pandémie de la COVID-19. Ce chiffre témoigne aussi de l’inefficacité des mesures gouvernementales de soutien aux franges les plus modestes de la population algériennes.

Il est à noter également que l’étude du Baromètre Arabe nous apprend que 10 % des Algériens et Algériennes souffrent du stress psycho-émotionnel à cause de la pandémie de la COVID-19 et ses multiples ravages dans le pays en 2020 et 2021. Il faut savoir à ce sujet que le stress peut se manifester à la fois par des signes et des symptômes émotionnels, mentaux et physiques. Émotionnellement, une personne stressée peut se trouver surmenée, irritable, anxieuse, angoissée ou encore perdre l’estime d’elle-même.

Les résultats de cette nouvelle étude internationale nous renseignent davantage sur la déstabilisation de la situation socio-économique de l’Algérie dans le sillage de la pandémie. Ces donnés montrent surtout que le riposte du gouvernement algérien pour protéger les plus fragiles n’était guère à la hauteur des enjeux et des attentes.

Soulignons enfin que l’Arab Barometer est un organisme indépendant partenaire de l’Université de Princeton aux États-Unis, qui a interrogé plus de 25 000 habitants dans 7 pays – le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye, le Liban, la Jordanie et l’Irak – de mars à avril 2021.

Cet organisme mène des enquêtes d’opinion publique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord depuis 2006. Il est réputé pour être un réseau de recherche non partisan qui donne un aperçu des attitudes et des valeurs sociales, politiques et économiques des citoyens ordinaires à travers le monde arabe.

Arab Barometer est piloté essentiellement par des chercheurs affiliés au Centre d’études stratégiques de l’Université de Jordanie à Amman, le Centre palestinien de recherche sur les politiques et les enquêtes à Ramallah, le Social and Economic Survey Research Institute de l’Université du Qatar à Doha et One to One for Research and Polling à Tunis. De plus, deux des chercheurs principaux du projet, Amaney Jamal de l’Université de Princeton et Mark Tessler de l’Université du Michigan, sont membres du comité directeur. Les opérations quotidiennes sont gérées par le directeur de projet Michael Robbins et une équipe de spécialistes basée aux États-Unis.

dernières nouvelles
Actualités