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vendredi, avril 26, 2024

L’incarcération de Fethi Ghares : le coup d’envoi de l’élimination de l’opposition politique en Algérie

Après avoir été arrêté hier mercredi à son domicile à Gué de Constantine, dans la banlieue d’Alger, le Porte-parole du Mouvement démocratique et social (MDS), Fethi Ghares a été incarcéré ce jeudi et placé sous mandat de dépôt. Il est officiellement inculpé de « publication pouvant porter atteinte à l’intérêt national », « publication pouvant porter atteinte à l’unité nationale », « outrage à un corps constitué » et « atteinte au Président ».

Fethi Ghares est l’un des derniers chefs de partis de l’opposition algérienne qui continuait à militer ouvertement contre le régime en place tout en soutenant les revendications démocratiques du Hirak. Le leader du MDS d’avait pas froid aux yeux et disait tout haut ce que tout le monde pensait tout bas. Des vidéos sur les réseaux sociaux et des sortis de terrain, Fethi Ghares n’a rien omis, rien négligé pour poursuivre le combat de l’opposition algérienne aux côtés du peuple qui voulait poursuivre le Hirak malgré toutes les violences policières.

Malheureusement, le pouvoir algérien a décidé d’en finir avec le leader du MDS en l’envoyant croupir en prison pour allonger encore davantage la longue liste des détenus politiques. Pour beaucoup d’observateurs, cette incarcération est loin d’être anodine. Elle marque le coup d’envoi d’un processus réfléchi et assumé par les autorités aux commandes du pays. Un processus qui cible l’opposition et vise à l’étouffer définitivement. En clair, le nouveau régime algérien qui a succédé à Abdelaziz Bouteflika veut mettre à un terme à l’opposition dans le paysage politique du pays.

Cette dérive inquiète, interpelle et soulève des interrogations sur l’avenir du pays. Même le président de la formation islamiste MSP, Abderrazak Makri a dénoncé dans un tweet l’incarcération du coordinateur du MDS, Ferthi Ghares. L’homme qui négociait il y a de cela quelques jours une potentielle participation au futur gouvernement de Tebboune a apporté son soutien à Fethi Ghares en écrivant sur son compte Twitter : « la défense des libertés est un affaire de principes. La liberté de parole dans le cadre de notre nation n’est pas un danger. Le danger est le despotisme, la fraude électorale, et l’impossibilité d’exercer le contrôle sur les affaire publique ». « Nous dénonçons l’arrestation de Fethi Ghares », a-t-il conclut.

Candidat de gauche à l’élection présidentielle algérienne d’avril 2019, une élection annulée à la suite du Hirak du 22 février 2019, Fethi Ghares, ce quadragénaire, a incarné une nouvelle génération de l’opposition algérienne.

Sous son égide, le Mouvement démocratique et social (MDS) a toujours confié son siège, au sous-sol d’un immeuble de Telemly (Alger-centre), à toutes les associations, militants, activistes ou algériens issus de tous les horizons pour offrir un refuge aux artistes en quête d’atelier, aux citoyens asphyxiés par la disparition de l’espace public, aux militants de gauche à la recherche d’un lieu commun. Aujourd’hui, Fethi Ghares est privé de sa liberté et ne pourra plus diffuser ses diatribes contre le régime algérien. C’est bel et bien la fin d’une certaine époque en Algérie. A qui le prochain tour ?

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3 تعليقات

  1. La question qu’il faut se poser désormais c’est qu’elle est la capacité des prisons en Algérie : 10000, 100000, … car ils doivent se préparer à mettre tous les Algériens en prison et logiquement ça va être aux policiers/gendarmes d’aller chercher leurs frères, enfants, sœurs, parents, amis, … pour les jeter dans les geôles de la junte. S’il n’y a pas de places dans les prisons le régime dictatorial devra mettre en place des camps de concentration et passer à la « solution finale », c’est à dire rafles, déportations vers des camps de concentration… il y a juste un problème le régime algérien ne dispose pas d’un réseau ferroviaire permettant de déporter les Algériens vers le camps de concentration! Il pourra peut être solliciter l’aide et l’expertise de FAFA!!

  2. @karim70@ le marochien de service, occupes toi des capacités des prisons du makhnez avec les centaines de milliers de prisonniers
    Rien qu’à marrakech en une semaine , selon la presse marocaine, il y’a eu plus de 5000 arrestations…une semaine seulement et sur une seule ville? c’est hallucinant
    Si vous rajoutez les dizaines d’arrestations par jour pour trafic de drogues qui paraissent dans la presse, les « salons de massages » clandestins, les bars clandestins et la délinquance « quotidienne », car des millions de personnes qui vivaient du tourisme, de l’artisanat, du sex, etc ne peuvent plus travailler…les 10 millions de touristes ne sont plus là

    Fethi Gares, n’a pas été arrêté pour délinquance, ou pour détournement d’argent…mais pour ces idées qu’il a eu le courage de défendre…pas comme chez toi, dans votre monarchie moyannageuse ou tu n’est qu’un petit sujet d’un Roitelet
    Fethi Gares savait que ses convictions, ses actions et son militantisme actif pouvait lui faire risquer la prison mais puisqu »il a des c…. ce qui manque à 99 % des marochiens…les soumis à leurs roitelet Momo escobar
    Du jour au lendemain, on a entendu que la majorité des marochiens étaient contre la normalisation avec Israel….et dès que le roitelet, seul, sans l’avis ni du gouvernement, du parlement, de ses sujets…disent demain on normalise…
    Les sondages ont changé…on nous apprend que la majorité des marochiens sont favorable à la normalisation avec les colonisateurs juifs….

  3. Le pays est dirigé par des chouakers quoi qu’il arrive ils ne partiront jamais, et ce n’est pas la façon du hiraq avec par sa promenade du vendredi qui va les déstabiliser, ces gens se sont enfermés dans leurs bureaux avec des boules kiesses dans leurs oreilles pour ne pas entendre le cris du peuple et je m’en fout de vous l’essentiel on mange on boit et tant pis pour vous nous sommes là et nous restons ici ,ils savent que le peuple a peur avec la leçon des années noires qui lui a servie de leçon , alors ils en profitent ,et si le peuple avait le courage il aurait déclencher une grève générale mais il a pas, entre temps le pouvoir continue a placer les siens dans tous les rouages du pays et tenir le peuple par le ventre.