25.9 C
Alger
vendredi, mars 29, 2024

L’Europe cherche désespérément du gaz naturel, mais l’Algérie ne peut pas en profiter

C’est une situation totalement irrationnelle sur le plan économique. Et pour cause, au moment où le monde entier connaît des tensions extrêmes pour s’approvisionner en gaz naturel, l’Algérie maintient toujours sa volonté de fermer son plus important gazoduc, à savoir le Maghre-Europe qui lui permet de jouir d’une capacité maximum d’exportation de 13,5 milliards m3 par an.

Le monde entier connaît aujourd’hui une importante flambée des prix du gaz qui fait le malheur des pays consommateurs, mais qui alimente le bonheur des pays producteurs dont l’Algérie est censé faire partie. L’Europe, l’un des plus importants marchés gaziers dans le monde, est particulièrement touché par cette flambée des prix et de nombreux pays européens cherchent désespérément nouvelles sources d’approvisionnement pour renforcer leurs stocks à l’approche de l’hiver froid.

Ces derniers jours, le norvégien Yara a décidé de réduire de 40% la production d’ammoniaque de ses sites européens. En Grande-Bretagne, son concurrent américain CF industries a carrément arrêté ses deux usines d’engrais pour une durée indéterminée. La cause dans les deux cas : la flambée des prix du gaz, qui renchérissent les coûts de production. Les tensions sont donc bel et bien réelles et les prochains jours, une véritable crise du gaz naturel pourrait ébranler sérieusement l’Union Européenne.

Plusieurs expertises ont confirmé que si les capacités de stockage étaient bien remplies fin 2020, celles-ci se sont fortement dégarnies, jusqu’à atteindre un point bas, en dessous de 30% de leur niveau habituel à la fin de l’hiver. Depuis le début 2021, la demande mondiale en gaz naturel est robuste partout dans le monde ce qui a empêché l’Europe de renforcer ses stockages qui sont toujours à leur plus bas niveau depuis 2015, alors qu’approche la période hivernale. C’est dans ce contexte que les prix du gaz ont totalement explosé en Europe. D’ailleurs, sur le marché TTF néerlandais, référentiel des prix européens du gaz naturel, les prix dépassaient les 73 euros par MWh le 21 septembre, contre 13 euros un an plus tôt. Les consommateurs européens vont ainsi faire face à des factures de gaz très salées cet hiver.

Plusieurs observateurs et experts du marché gazier ont accusé la Russie d’avoir provoqué une aggravation de cette flambée des prix du gaz naturel en prenant des décisions incompréhensibles à l’image de l’attitude du géant gazier russe Gazprom, qui assure à lui seul le tiers de l’approvisionnement de l’Europe en gaz, n’a pas offert de volumes supplémentaires en septembre via sa plate-forme de ventes électroniques.

L’Agence internationale de l’énergie a également pointé du doigt le géant russe dans les difficultés d’approvisionnement de l’Europe. « La Russie pourrait faire plus pour augmenter la quantité de gaz disponible en Europe et s’assurer que les réserves de stockage se remplissent suffisamment avant la saison hivernale », a souligné l’agence créée par les pays de l’OCDE dans les années 1970. Une quarantaine de parlementaires européens réclament à la Commission européenne d’enquêter sur le comportement de Gazprom, qui assure à lui seul le tiers de l’approvisionnement de l’Europe en gaz, et une possible manipulation du marché.

L’Algérie aurait pu profiter toutes ces tensions pour augmenter ses parts de marché en Europe et concurrencer le gaz russe. Malheureusement, l’Algérie profite très peu, pour ne pas dire ne profite pas du tout, de cette conjoncture favorable à ses exportations. Et pour cause, en pleine crise mondiale du gaz, les autorités algériennes veulent toujours abandonner le gazoduc Maghreb-Europe et sa capacité de transporter plus de 13 milliards m3 de gaz naturel. C’est de la pure folie sur le plan commercial car des recettes considérables en devises seront perdues.

 

Lancé en 1996, le gazoduc Maghreb-Europe permet d’acheminer en moyenne 30 % du gaz naturel consommé dans la péninsule ibérique. En outre, le gazoduc achemine du gaz pour la production électrique de deux centrales à gaz à cycle combiné au Maroc, d’où émanent 17 % de la production d’électricité dans ce pays. Ce gazoduc implique ainsi 4 pays : l’Algérie, le Maroc, l’Espagne et le Portugal. Le jeudi 26 août dernier, l’Algérie a laissé entendre qu’elle envisage décider de ne pas renouveler le contrat d’acheminement du gaz via le pipeline Maghreb Europe, qui prend fin en octobre 2021.

Si l’Algérie essaie de donner une coloration politique à cette mise à mort de cet important gazoduc, en réalité, les dessous de cette décision sont beaucoup moins glorieuses. En vérité, comme il a été confirmé à Algérie Part par plusieurs experts et connaisseurs du secteur de l’énergie, l’Algérie ne peut plus exploiter tous ses gazoducs parce que sa capacité d’exportation baisse significativement d’une année à une autre.

Et même si la Sonatrach a enregistré une belle et prometteuse reprise des exportations du gaz naturel vers l’Espagne et l’Italie depuis le premier trimestre de 2021, ces chiffres demeurent positifs uniquement par rapport à l’année 2020 où les exportations algériennes se sont écroulées à cause de la pandémie de la COVID-19 et la paralysie économique mondiale qu’elle avait pu engendrer.

Ceci dit, le recul de l’Algérie sur le marché gazier mondial a débuté bien avant la pandémie de la COVID-19.

Il faut savoir que grâce au gaz naturel, l’Algérie gagnait jusqu’à 9,2 milliards de dollars en exportant essentiellement vers l’Europe du sud plus de 38,5 milliards de M3. A partir de 2019, à savoir dés le début des troubles politiques, les exportations algériennes ont commencé à chuter de façon phénoménale témoignant d’une crise de dysfonctionnements majeurs au sein de la Sonatrach. Lors du premier trimestre de l’année 2019, les exportations algériennes du gaz naturel n’ont pas dépassé les 2,1 milliards de dollars alors que pendant la même période l’année 2018, ces exportations procuraient à l’Algérie plus de 2,5 milliards de dollars, a constaté Algérie Part en accédant à des documents confidentiels de Sonatrach dont les chiffres ont été confirmés et vérifiés par les contrôleurs et inspecteurs de la Banque d’Algérie.

Lors du deuxième trimestre de l’année 2019, les exportations du gaz naturel vont s’effondrer jusqu’à 1,4 milliards de dollars alors qu’elles étaient de l’ordre de 2 milliards de dollars durant la même période de l’année 2018. Au troisième trimestre de l’année 2019, les exportations du gaz naturel étaient toujours stoppées à 1,4 milliards de dollars en Algérie. Et pourtant, pendant la même période en 2018, ces exportations ont atteint les 2,1 milliards de dollars. La descente en fer pour le gaz naturel en Algérie se prolonge jusqu’au mois de septembre 2019 où les exportations algériennes n’ont pas dépassé les… 446 millions de dollars.

La baisse des réserves algériennes en gaz naturel et l’absence des investissements productifs pour la mise en exploitation de nouveaux gisements ont porté énormément préjudice à l’industrie du gaz en Algérie. Notre pays est, d’ailleurs, devenu un petit acteur du marché mondial contrairement aux géants comme la Russie, la Norvège ou même le Qatar.

Il faut savoir qu’entre 2018 et 2019, la part de l’Algérie dans les importations européennes du gaz naturel ne dépassait pas les 9 %. Et encore notre pays partage cette part avec la Libye.

La Russie est le premier fournisseur de gaz naturel des Vingt-sept (avec 40 % des importations, ce qui représente 19 % de la consommation totale de gaz de l’Union européenne) et le deuxième fournisseur de pétrole (avec 20 % des importations et 16 % de la consommation totale). La Norvège assure ensuite jusqu’à 34 % de l’approvisionnement de l’Europe en gaz naturel. Le Qatar, le Nigeria et le gaz de schiste américain concurrent rudement l’Algérie sur le marché européen. Ces pays ont renforcé leurs réserves prouvées avec des investissements concrets et productifs qui leur ont permis aujourd’hui de profiter de cette nouvelle conjoncture mondiale pour augmenter leurs exportations vers l’Europe. Le Qatar, à titre d’exemple, est devenu le principal fournisseur du GNL de plusieurs pays européens.  Le GNL importé en France en 2019 provenait à 21 % du Qatar, à 20 % de Russie et à 15 % des Etats-Unis. En 2019, même le Nigeria a dépassé l’Algérie dans le marché gazier français.

8 % du gaz naturel consommé en France provient du Nigeria alors que 7 % de ce même gaz est importé depuis l’Algérie. C’est dire que notre pays a perdu sa grande puissance gazière depuis bien avant la pandémie de la COVID-19. Et c’est pour cette raison que notre pays ne peut pas profiter de l’embellie actuelle et inédite des prix du gaz naturel sur le marché mondial en général et européen en particulier.

 

 

dernières nouvelles
Actualités

12 تعليقات

  1. L’Algérie est unique !
    Elle ne doit avoir qu’une
    institution qui fonctionne !
    La primauté du militaire
    sur le civil est irréversible !
    Même si tout doit disparaître
    pour sauver l’unique…
    …Institution !
    Inal li ma ihabnach !
    Ceux qui refusent le cachir
    n’ont qu’à aller pêcher le
    poisson à la nage en
    méditerranée ! Capito !
    Des larmes ?
    Crocodile connaît pas !

  2. Wa zemmars tu te contredis et moi aussi… Comment veut tu maintenir une liaison gazoduc traversant un pays avec qui tu viens de rompre toutes liaisons y compris aériennes…
    Cela dit cette pièce de théâtre n’arrange que la junte militaire et le pouvoir des deux pays.
    Pendant ce temps là, le peuple souffre.

  3. Alors les mouches à merde.. vous n’avez d’avis là-dessus ?pourquoi vôtre new gériatries n’arrive pas exporter plus de gaz ? El Hadj Omar la fiote du Dey
    En tant que grosse mouche obèse et chef
    d’escadrille a sûrement une explication rationnelle à nous fournir , mais pour ça patientant encore un peu dans quelques heures, il aura fini sa journée en tant que caleur ou frotteur dans les trolleybus d’Alger et ses environs.

  4. Un échange entre des Zouaves qui se font défoncer en Algérie et les dernières mouches à khra marocaines qui voient le makhnaz s’enfoncer dans une misère crasse….

    Pendant ce temps les Zouaves Makistes se font dezinguer ( Cheeehhhhhhh) et le Maroc n’existe plus pour l’Algérie…Plus de gaz gratos…

    Ah si seulement on avait un Boumedienne pour refourguer les 700 000 gueux qui bouffent chez nous…. J’espère pour bientôt…

    Israël suffit au Maroc…Prenons les au mot jusqu’au bout…On en prend bien la voie…

    Les Makistes et les bouffeurs de cochons en sont réduits depuis la France et me Canada à s’étouffer de rage…

    Hamdoulilah ya Rebbi…

    🙂

  5. Balouuuu le lâche Zouave… pendant des mois il criait à l’indépendance et au Mak….On les a niquer…un par un….Pas sur le net….naaannn… En réel… haahahhahaha

    Bing Bang booom….Chehhhhh….

    Allez prenez les armes comme ça on vous finit.

    Les rebelles de mon cul…. Lâches sous hommes…voleurs…

    Chehhhhhhh…..Defoulez vous sur le net… pendant ce temps on vous met la fourchette dans le fion… hahaahhaahah….

    Vive Boumedienne et l ANP!

  6. Ya El Hadj Omar petite fiote du Dey
    Tu as l’impression d’avoir réussi à niquer
    Tout le monde… mais est-ce que tu arrives
    avec ta femme ? Pas sûr..mais ce n’est pas grave
    il te reste toujours le boucher kabyle .
    Ah au fait Boukherouba est mort.. Eh oh grosse mouche réveille toi !! Fait attention trop de cachir périmé nuit gravement à ta santé, déjà que tu es obèse.

  7. O Balou… Tu parles dans le vent… dans le virtuel..

    La réalité ? On fracasse du Zouave Makiste arriéré.. Tu sais ceux comme toi qui se prennent pour des hommes courageux et rebelles…hahahahahaahahah

    Allez essaye de te détacher de ton petit monde virtuel qui pue la pisse et la bière…regarde la réalité…

    Ahahahahaha….Chehhhhh