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samedi, avril 20, 2024

Les mariages dans les maisons à l’origine du record de contaminations au COVID-19 en Algérie

L’Algérie a enregistré depuis jeudi 240 cas de contaminations au coronavirus, soit un record en 24 heures, près de trois semaines après les premières mesures de déconfinement, a indiqué vendredi le ministère de la Santé. Si ces chiffres confirment encore une fois que l’Algérie est parmi les pays africains les plus touchés par la pandémie comptant ainsi au total 12 685 personnes contaminées et 885 décès,  ils prouvent également que l’Algérie enregistre un pic de contaminations inquiétant. 

En effet, le bilan d’hier vendredi est  la plus forte hausse en une journée depuis l’annonce du premier cas fin février en Algérie. Le précédent pic datait du 28 avril et portait sur l’identification de 199 cas contaminés. Mais qu’est-ce qui explique ce pic de contaminations ? Selon plusieurs sources médicales contactées par Algérie Part, cette hausse des cas contaminés a pour origine les fêtes de mariages organisées par les familles algériennes dans les maisons et domiciles familiaux faute de salles des fêtes fermées depuis le début du confinement sanitaire à la fin du mois de mars dernier.

Les familles algériennes se rabattent ainsi sur les domiciles personnels pour organiser discrètement des mariages alors que le contexte sanitaire est très sensible et interdit catégoriquement de telles festivités. Selon nos sources, depuis la deuxième semaine de ce mois de juin, plusieurs cas contaminés ont été diagnostiqués à la suite de leurs participations à ces mariages clandestins et familiaux. Hier vendredi, les commissions mises en place au niveau du ministère de la Santé ont identifié pas moins de 50 cas contaminés à Sétif qui ont tous été présents à des mariages familiaux organisés ces derniers jours à l’intérieur des maisons familiales. A Alger, le même constat a été dressé au niveau de plusieurs foyers qui ont émergé à cause des fêtes de mariage clandestines.

Un premier foyer a été détecté à Baba Hassen, un deuxième à Douera et un troisième à Birkhadem. Malheureusement, si rien n’est fait pour persuader les familles algériennes de renoncer à ces fêtes familiales clandestines et illégales, l’épidémie du COVID-19 risque de s’aggraver encore dans les jours à venir et de nouveaux pics de contamination seront enregistrés par les autorités sanitaires.

 

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