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samedi, avril 20, 2024

Les fans d’Idir réclament le rapatriement de sa dépouille et l’organisation de funérailles nationales en Kabylie

Idir, le légendaire chanteur qui a fait rayonner la culture berbère et amazighe dans le monde entier, risque d’être enterré en France, dans les environs de Paris, loin de sa terre natale pour laquelle il avait consacré toute sa poésie et ses mélodies éloquentes. C’est du moins ce que nous apprenons de plusieurs proches de sa famille même si aucune décision officielle n’a été encore annoncée concernant son lieu d’enterrement. 

Dans ce contexte d’incertitudes liées à la pandémie du coronavirus COVID-19 et les fermetures des liaisons aériennes qu’elle a provoqué depuis plusieurs semaines, des fans du défunt chanteur Idir ont lancé une pétition pour réclamer le rapatriement de la dépouille du chantre de la musique amazighe vers Algérie afin d’organiser des funérailles en Kabylie. Cette pétition fait ravage sur les réseaux sociaux et créé un débat qui divise.

« Idir ne mérite pas d’être condamné à un exil posthume. Idir est désormais un symbole éternel de la chanson et de la culture Kabyles. Son décès intervenu en France ne doit pas, pour une raison ou une autre, conduire à le priver d’une sépulture dans sa terre natale », expliquent les auteurs de cette pétition d’après laquelle « tout doit être fait pour que cette icône amazighe retourne à la terre qui l’a vu naître. La seule qui puisse lui être légère. C’est pourquoi nous lançons cet appel pressant pour que Idir repose auprès de sa mère ».

Plus de 4000 signatures ont été enregistrées en quelques heures sur la plateforme hébergeant cette pétition. Pour l’heure, la famille du défunt chanteur Idir n’a toujours pas réagi à ces appels insistants pour organiser une cérémonie d’enterrement à Aït Lahcène en Kabylie, lieu de naissance du symbole de la chanson amazighe. De leur côté, les autorités algériennes n’ont pas communiqué sur l’éventualité d’organiser une opération de rapatriement de la dépouille d’Idir. Les autorités algériennes se sont contentées, pour le moment, de présenter leurs condoléances à la famille de l’artiste décédé à l’âge de 70 ans.

Connu pour son titre au succès mondial A Vava Inouva (1976), il a succombé à une maladie pulmonaire. Il est mort ce samedi 2 mai à Paris, à l’âge de 70 ans. L’annonce est tombée sur sa page Facebook : « Nous avons le regret de vous annoncer le décès de notre père (à tous), Idir le samedi 2 mai à 21h30. Repose en paix papa. » Il a succombé à une maladie pulmonaire pour laquelle il a été hospitalisé ce vendredi 1er mai et sera enterré en région parisienne, comme l’a dévoilé son entourage au Monde.

Né le 25 octobre 1949 à Aït Lahcène en Kabylie, Idir, de son vrai nom Hamid Cheriet, s’est fait connaître avec A Vava Inouva (1976), un titre en berbère traduit en 15 langues. L’histoire de cette chanson commence trois ans avant sa sortie. La chanteuse Naoura, pour qui elle était écrite, devait la chanter à la radio mais n’a pas pu s’y rendre. Idir, alors étudiant en géologie, la remplace.

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