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jeudi, avril 25, 2024

Les exportations du gaz naturel rapportent à l’Algérie à peine 1,4 milliard de dollars depuis le troisième trimestre de 2019

Non, c’est faux la crise financière et économique qui étouffe actuellement l’Algérie n’est pas uniquement le fruit des conséquences de la pandémie de la COVID-19, comme le laissent croire les actuels dirigeants algériens qui « mettent tout sur le dos » de la pandémie tous les maux actuels du pays. En vérité,  la situation financière et économique de l’Algérie s’était nettement dégradée depuis bien avant le début de la pandémie de la COVID-19. Depuis le deuxième semestre de l’année 2019, les indicateurs économiques algériens étaient au rouge. 

Pour preuve, les exportations en devises du gaz naturel algérien avaient commencé une dangereuse « décrue » depuis le début de l’année 2019. L’instabilité politique ayant ébranlé l’Algérie depuis l’annonce au mois de février 2019 de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour un 5e mandat ainsi que les troublants évènements nés dans le sillage du Hirak du 22 février 2019 et les emprisonnements successifs de tous les membres du gouvernement Sellal ou Ouyahia ainsi que la prise très musclée du pouvoir par le clan militaire Gaid Salah ont totalement déstabilisé les équilibres financiers et économiques de l’Algérie.

Le secteur gazier a énormément souffert de cette instabilité et la Sonatrach, déstabilisée par des changements brusques basés sur des considérations de vengeance politique, ont fini par ébranler fortement les recettes en devises du pays provenant des exportations gazières du pays alors que le gaz et le pétrole sont les deux seules sources de financements en devises pour l’Algérie.

Il faut savoir que grâce au gaz naturel, l’Algérie gagnait jusqu’à 9,2 milliards de dollars en exportant essentiellement vers l’Europe du sud plus de 38,5 milliards de M3. A partir de 2019, à savoir dés le début des troubles politiques, les exportations algériennes ont commencé à chuter de façon phénoménale témoignant d’une crise de dysfonctionnements majeurs au sein de la Sonatrach. Lors du premier trimestre de l’année 2019, les exportations algériennes du gaz naturel n’ont pas dépassé les 2,1 milliards de dollars alors que pendant la même période l’année 2018, ces exportations procuraient à l’Algérie plus de 2,5 milliards de dollars, a constaté Algérie Part en accédant à des documents confidentiels de Sonatrach dont les chiffres ont été confirmés et vérifiés par les contrôleurs et inspecteurs de la Banque d’Algérie.

Lors du deuxième trimestre de l’année 2019, les exportations du gaz naturel vont s’effondrer jusqu’à 1,4 milliards de dollars alors qu’elles étaient de l’ordre de 2 milliards de dollars durant la même période de l’année 2018.

Au troisième trimestre de l’année 2019, les exportations du gaz naturel étaient toujours stoppées à 1,4 milliards de dollars en Algérie. Et pourtant, pendant la même période en 2018, ces exportations ont atteint les 2,1 milliards de dollars.

La descente en fer pour le gaz naturel en Algérie se prolonge jusqu’au mois de septembre 2019 où les exportations algériennes n’ont pas dépassé les… 446 millions de dollars.

Les revenus en devises du gaz naturel algérien s’effondrent ainsi depuis 2019 au moment où la planète ne subissait ni la pandémie de la COVID-19 ni aucune autre crise sanitaire. La décadence économique et financière actuelle de l’Algérie avait donc bet et bien commencé avant 2020…

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