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vendredi, avril 19, 2024

Les détenus d’opinion privés du droit de téléphoner à leurs proches et familles dans les prisons algériennes

Encore une révoltante injustice. Les détenus d’opinion incarcérés dans plusieurs prisons répartis à travers l’Algérie ont été privés du droit de téléphoner à leurs proches ou membres de leurs familles alors qu’ils ne peuvent pas jouir de leur droit de visite qui a été supprimé en raison des risques sanitaires liées à l’épidémie du coronavirus COVID-19.

Pour compenser justement l’absence de droit de visite, l’administration pénitentiaire a été instruite de mettre en place un dispositif permettant aux détenus algériens d’appeler une fois par semaine un proche ou un membre de leurs familles. Chaque détenu a le droit à un seul appel en formulant un seul et unique numéro. Malheureusement, les détenus d’opinion et les activistes du Hirak incarcérés dans les diverses prisons du pays ont été privés de ce droit.

En effet, dans les prisons algériennes, l’administration pénitentiaire a réservé ce droit uniquement aux détenus définitivement condamnés par la justice. Quant aux détenus placés uniquement sous mandat de dépôt et incarcérés dans le cadre de la détention provisoire, ils n’ont pas été inscrits sur la liste des détenus ayant le droit d’appeler au téléphone un membre de leur famille. Les détenus d’opinion sont majoritairement des détenus qui ont été incarcérés dans le cadre de la détention provisoire. Rares sont ceux qui ont eu le droit à un procès en bonne et due forme. Et à cause de l’épidémie du coronavirus COVID-19, tous les procès ont été reportés à une date ultérieure.

Mais cette énième injustice infligée aux détenus d’opinion aurait pu être épargnée aux détenus d’opinion car l’administration pénitentiaire aurait pu leur concéder ce droit de téléphoner à ses proches ou membres de leur famille en cette période dramatique pour toute l’humanité. Il s’agit bel et bien d’une attitude insensible à l’égard de ces algériens traités comme des citoyens de seconde zone.

Soulignons enfin que les avocats continuent de visiter leurs clients dans les prisons algériennes. Mais ils doivent les voir uniquement dans un parloir vitré pour empêcher tout contact physique.

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