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vendredi, avril 19, 2024

Les compétences analytiques, cette grande faiblesse des travailleurs algériens qui les empêchent de trouver un bon travail

Les travailleurs algériens manquent cruellement de qualification à cause de leur faiblesse en compétences analytiques. Ces compétences se réfèrent à la capacité de collecter et d’analyser des informations, de résoudre des problèmes et de prendre des décisions. Ces forces peuvent aider à résoudre les problèmes d’une entreprise et améliorer sa productivité globale et son succès. 

Les spécialistes du monde du travail recensent cinq compétences analytiques les plus importantes et les plus recherchées par les employeurs. Il s’agit de la communication, la créativité, le pensée critique, analyse des données et la recherche.

Pour résoudre les problèmes, les employés ont besoin de solides compétences analytiques. Les gestionnaires d’embauche désirent une personne qui utilise des étapes claires et logiques et un excellent jugement pour comprendre un problème sous tous les angles avant d’exécuter une action. Les solutions peuvent être atteintes par des approches claires et méthodiques ou des angles plus créatifs et latéraux, en fonction de l’objectif. Les deux façons de résoudre un problème exigent des compétences analytiques. Les compétences analytiques peuvent sembler techniques, mais nous utilisons ces compétences dans le travail quotidien pour détecter des tendances, faire du brainstorming, observer, interpréter des données, intégrer de nouvelles informations, théoriser et prendre des décisions en fonction de multiples facteurs et options disponibles.

Les compétences analytiques sont utilisées comme l’un des critères majeurs pour évaluer le niveau de qualification de la main-d’oeuvre d’un pays ou l’évolution de son indice de développement humain ainsi que la qualité de son système d’enseignement et de formation.

Vous l’aurez donc compris,  le stock de compétences analytiques sont essentielles pour le futur monde du travail. Malgré, cet indice évolue très faiblement en Algérie comme ailleurs dans les pays de l’Afrique du Nord, nous apprend ainsi un rapport approfondi de la Banque Africaine de Développement (BAD). Ce rapport indique qu’en Algérie et en Mauritanie, le stock de compétences analytiques aurait augmenté d’à peine 2 % entre1991 et 2018.

En Égypte, la croissance a même été négative, expliquée en partie par une décélération de la croissance de la productivité du travail dans les années 2000 et après le printemps arabe. L’instabilité sociale et les conflits en Libye ont également affecté le stock de compétences analytiques lorsque des travailleurs hautement qualifiés on tquitté le pays.

Seul le Maroc affiche des taux de croissance conformes à ceux observés dans les pays qui ont pu augmenter le nombre d’emplois dans les activités à plus forte productivité dans les secteurs industriels et des services comme le Chili, la Corée du Sud, la Turquie et le Vietnam. En effet, contrairement à l’Algérie, au Vietnam le stock de compétences analytiques a évolué de plus de 8 % entre 1991 et 2018.

Cela signifie que la main-d’oeuvre vietnamienne s’est beaucoup renforcée en compétences très recherchées dans le monde du travail et ce qui explique le niveau d’investissement productif élevé dans ce pays asiatique qui s’est imposé depuis plus d’une décennie comme l’un des pays émergents les plus prometteurs. En 2019, le PIB vietnamien a progressé de 6,8 %  marquant ainsi l’une des plus fortes progressions au monde après l’Inde.  Le Vietnam a bénéficié d’un fort courant d’investissements étrangers parmi lesquels des délocalisations d’entreprises venues de Chine pour échapper aux droits de douane imposés par les Etats-Unis. Et au Vietnam, les entreprises étrangères ont pu prospérer grâce à une main-d’oeuvre de plus en plus qualifiée. Un atout majeur pour attirer des investisseurs.

La Turquie a également enregistré une progression de près de 7 % au niveau des compétences analytiques de ses travailleurs entre 1991 et 2018. C’est ce qui explique la bonne forme économique de la Turquie et sa progression phénoménale durant ces deux dernières décennies. En 2001, la Turquie a subi une grave crise financière. Cette crise a conduit le pays à solliciter l’aide du Fonds monétaire international (FMI) et le gouvernement de l’époque, dirigé par M. Kemal Dervis, a mené de vastes réformes économiques et financières qui ont permis d’assainir l’économie et le système bancaire turcs. Ces réformes ont produit des effets très positifs : la Turquie a connu depuis lors un taux de croissance « à la chinoise », qui a atteint près de 5,2 % par an en moyenne entre 2002 et 2012.

Le taux de croissance n’est d’ailleurs pas la seule donnée illustrant le développement impressionnant de la Turquie : entre 2001 et 2008, les exportations de la Turquie ont ainsi été quadruplées. Le développement des dernières années a permis à la Turquie de devenir la 17ème économie mondiale. Elle est, à ce titre, membre du G 20. Une main-d’oeuvre qualifiée est donc nécessaire à l’amélioration de productivité et la croissance économique. Et pour ce faire, le stock de compétences analytiques est un critère majeur pour aboutir aux réussites enregistrées par la Turquie ou le Vietnam. L’Algérie doit absolument corriger son retard et améliorer la formation de ses travailleurs si elle espère un jour devenir un véritable pays développé.

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1 تعليق

  1. Salam, je ne suis pas d’accord avec votre titre et je pose la question suivante: pourquoi ces mêmes Algériens font le bonheur des compagnies étrangères a l’extérieur du pays? et je répond comme suit: c’est du au manque de vision et projection des gestionnaires Algériens. Ceux-ci ne sont jamais rémunères en fonction des résultats. Ils sont sur place pour satisfaire la prédation de certains lobbyistes du pouvoir casser l’élan des entreprises dont ils sont gestionnaire. Et il répètent le même scenario en changent de poste. Exemple: combien de voies ferrées avait la SNTF pour accéder au port d’Alger durant les années 80? et maintenant ils y en a combien? Est ce que c’est pour le profit de l’Algérie ou?