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jeudi, avril 18, 2024

Les autorités algériennes reconnaissent officiellement qu’elles ne peuvent pas distribuer des masques à leur population

C’est aveu amer. Les autorités algériennes sont dans l’incapacité de distribuer des masques à leur propre population. Et c’est le ministre délégué chargé de l’industrie pharmaceutique, Dr. Lotfi Benbahmed qui vient de faire cet aveu. 

D’après ce haut responsable de l’Etat, les stocks de masques médicaux au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) s’élevaient actuellement à 20 millions de masques. L’Algérie attend toujours la réception prochaine de 10 millions masques supplémentaires en provenance de Chine. Mais ces masques importés suffisent à peine pour couvrir les besoins du personnel soignant dans les soignants algériens.

Et pour cause, chaque membre du personnel soignant en Algérie  a besoin en moyenne 3 à 4 masques médicaux qu’il doit utiliser au quotidien. Dans ce contexte, les stocks actuels de l’Algérie ne lui permettent pas de distribuer des masques de protection au profit de la population. La distribution des masques aux citoyens exige la garantie de plus de 100 millions masques par jour, ce qui est impossible à l’heure actuelle car l’Algérie est entièrement dépendante des importations chinoises. Il y à peine 4 opérateurs qui peuvent fabriquer des masques en Algérie ! 4 fabricants dans un pays de plus de 43 millions d’habitants.

Que faut-il faire dans ces conditions ? Le ministre délégué chargé de l’industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, a demandé aux algériens de fabriquer leurs propres masques. Il s’agit de « masques alternatifs » en tissu homologué lavables et réutilisables, a expliqué ainsi le ministre délégué. Le président du Syndicat national algérien des pharmacies d’officines (SNAPO), Dr Messaoud Belambri, a fait savoir que des pharmaciens dans les wilayas de Bejaia, Tipasa, Saida et Jijel se sont mis à la confection de masques médicaux pour assurer leur disponibilité au citoyen à des prix raisonnables.

Mais le porte-parole des pharmaciens algériens a indiqué enfin qu’il faut mobiliser les ministères de la Formation professionnelle et de l’Industrie et les artisans pour produire ces masques alternatifs. Qu’attendent ces ministères pour se lancer dans cette production ?

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