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jeudi, avril 25, 2024

Les Algériens déposent de moins en moins d’argent dans les banques depuis 2018

Les Algériennes et les Algériens déposent de moins en moins leur argent dans les banques. Et cette tendance est observée depuis 2018. Autrement dit, les ménages et entreprises algériennes ont commencé à vider et assécher leurs comptes courants. Preuve en est,  les dépôts à vue ont chuté de 2018 à 2019 en Algérie. 

Au mois de septembre 2019, les dépôts à vue étaient évaluées et fixées par la Banque d’Algérie à 4491 milliards de  Da, soit l’équivalent de 33,84 milliards de dollars. C’est un taux bas par rapport aux mois précédents. Au mois de mars 2019, les dépôts à vue ont atteint les 5 192,3 milliards de Da. En novembre 2018, les dépôts à vue enregistrés dans les banques algériennes étaient évalués à 5 022,1 milliards de Da.

A partir du mois d’août 2019, les dépôts à vue des Algériens ont commencé à baisser significativement marquant ainsi une rupture avec les périodes précédentes. En effet, au mois d’août 2019, les dépôts à vue dans toutes les banques algériennes atteignaient seulement le seuil des 4 490 milliards de Da. Cela signifie que les Algériens ont commencé clairement à avoir de moins en moins d’argent à déposer dans leurs comptes en banque. Et face aux bouleversements politiques qui ont secoué l’Algérie durant toute l’année 2019, les algériens préféraient également cacher les liquidités ailleurs que dans leurs comptes bancaires.

En effet, un dépôt à vue est un dépôt d’argent effectué sur un compte bancaire. Ce compte bancaire étant géré par un organisme bancaire. La particularité du dépôt à vue est que l’argent peut être retiré, en partie ou en totalité, à tout moment. C’est-à-dire que si le titulaire du compte veut récupérer son argent alors il peut le faire sans délai. Concrètement on parle dépôt à vue pour désigner les comptes courants aussi appelés comptes chèques.

Les dépôts à vue constituent un élément fondamental dans la création monétaire d’un pays. Et pour cause, une bonne partie des ressources courantes des banques est constituée par les dépôts de la clientèle. Ces dépôts collectés par les banques constituent une dette à l’égard des déposants. Les dépôts sont liquides ou quasi liquides (à vue ou à terme). Ils sont effectués par des particuliers, des entreprises, des associations, des collectivités publiques. Lorsque ces dépôts à vue sont en baisse consécutive comme c’est le cas en Algérie depuis 2018/2019, cela signifie que l’économie d’un pays tourne dangereusement au ralenti.

Dans les pays développés et prospères, les ménages et entreprises continuent de gonfler leurs comptes courants parce que l’activité économique rapportent de la croissance et les secteurs productifs rapportent des richesses. Or, l’Algérie ne s’inscrit pas du tout dans ce schéma.

C’est ce qui explique l’aggravation de son sous-développement. La baisse des dépôts à vue est donc un indicateur inquiétant de la récession économique de l’Algérie. Pourquoi ?  La baisse des dépôts à vue est une menace directe contre le développement économique d’un pays.

Comment ? En général, L-les clients (particuliers/ménages, entreprises) peuvent mettre leur argent « en dépôt » à la banque. D’une certaine manière, ils prêtent ainsi leur argent à la banque. En échange, la banque leur verse des intérêts. Il existe plusieurs types de dépôts, comme les dépôts à vue, les dépôts d’épargne, les dépôts à terme, les bons de caisse. Les banques transforment ensuite ces dépôts en crédits destinés au financement des besoins des particuliers et des ménages, des entreprises et des pouvoirs publics.

Celui qui emprunte de l’argent auprès de la banque paie des intérêts. C’est une façon de rémunérer un service, à savoir la mise à disposition par la banque d’un montant donné pour une période donnée. Cette activité des banques permet une affectation optimale des ressources financières en faisant le lien entre l’offre et la demande, et renforce l’efficacité de l’économie. Or, quand les dépôts à vue manquent à l’appel et baissent continuellement dans les banques, celles-ci ne peuvent pas mobiliser des ressources financières pour donner des crédits et financer les entreprises et la création de richesse. C’est pour toutes ces raisons qu’il faut faire très attention à cette baisse des dépôts à vue dans les banques algériennes.

 

 

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2 تعليقات

  1. il est vrai que le citoyen evite de plus en plus d épargner ses économies auprès des organismes concernés compte tenu du fait qu en cas de besoin urgent de liquidités il lui est impossible de disposer de son argent en raison des restrictions imposées et du manque flagrant de liquidités à telle enseigne que les salariés et retraités souffrent énormément pour pouvoir procéder au retrait de leur argent. c est pourquoi , outre la masse importante aux mains des commerçants, du commerce informel ou thésaurisées les liquidités ne servent donc plus à faire tourner l économie. meme les economies des petites bourses sont cachées et transformées en devises pour les preserver de la chute de la valeur marchande en véritable degringolade. en l espace de 2 ans le dinar a subi une dévaluation de 150 % sans aucun doute voulue par le système pour renflouer le déficit face à leur incompétence de gestion ,c est pourquoi l on a plus confiance sur la façon dont est conduite la gestion du pays ni en ses responsables pratiquant une politique de fuite en avant peu importe les conséquences desastreuses qui s en suivront.

  2. Nos responsables sont les premiers adeptes de la « Chkara » !
    Autrement dit, s’ils voulaient vraiment mettre fin à cette situation anormale, il suffirait de faire un changement de monnaie pour rétablir les choses.
    Mais quid des premières victimes qui vont tomber ? C’est pour ça qu’ils n’ont pas envi de se tirer une balle dans le pied.
    Alors leur devise est : « Ahyini El yawm wa Aktalni Ghadwa »