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mardi, avril 23, 2024

L’énorme addition salée de la consommation intérieure en Algérie : 19,4 milliards de dollars pour le pétrole et plus de 11,2 milliards de dollars pour le gaz

La consommation intérieure et nationale de l’énergie en Algérie est en train de battre des records qui donnent le vertige. L’Etat algérien s’acquitte chaque année d’une addition très salée qui pèse énormément sur les équilibres financiers du pays et cette facture va nécessiter des dépenses de plus en plus élevées d’une année à autre. Les dernières données révélées par le ministère de l’Energie font froid dans le dos et indiquent clairement que l’Algérie peut à peine produire pour satisfaire sa consommation interne et ne peut plus envisager de continuer de poursuivre ses exportations des hydrocarbures à l’étranger. Explications. 

C’est effectivement Mohamed Arkab, ministre de l’Energie et des Mines, qui a lui-même révélé ces chiffres aux membres de la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre du débat du projet de loi de finances (PLF 2022). Ce ministre a confirmé ainsi que la demande nationale en gaz naturel a énormément augmenté ces dernières années. En 2021, la demande en gaz naturel sur le marché local en Algérie a dépassé les 45 milliards de m3. C’est un seuil très élevé qui va encore augmenter à l’étranger.

Cependant, cette grosse consommation nationale du gaz naturel occasionne des dépenses budgétaires affolantes. Et pour cause, l’Algérie, qui produit son électricité à 99% à partir du gaz naturel, vend cette ressource sur le marché local à 0.24 dollar le MMBTU (Million de BTU), alors qu’elle est facturée entre 7 à 9 dollars le MMBTU sur les marchés étrangers, a confirmé à ce propos Mohamed Arkab. Cela signifie que la consommation en gaz naturel va coûter à l’Etat algérien en 2021 l’équivalent de plus de 11,2 milliards de dollars. Cet argent, l’Algérie ne pourra jamais le récupérer puisque le gaz naturel est vendu au rabais sur le marché local, à savoir à des prix subventionnés.

45 milliards de m3 est l’équivalent de 1605930654.3419 MMBtu. Il suffit juste de comptabiliser cette énorme quantité de gaz naturel selon les véritables cours mondiaux auxquels sont fixés les prix du gaz naturel sur le marché mondial pour se rendre compte que la consommation intérieure algérienne coûte à l’Etat nettement plus de 11,2 milliards de dollars. Et encore, il s’agit là que d’une estimation qui sous-estime les véritables coûts de l’approvisionnement en gaz naturel au profit des foyers algériens puisque nous n’avons pas calculé les coûts onéreux des réseaux et infrastructures déployés à travers l’ensemble du territoire national pour distribuer le gaz naturel et l’acheminer jusqu’au consommateur final.

Pour rester pudique, le ministre algérien Mohamed Arkab parle d’un « grand manque à gagner » pour l’Etat algérien et insiste sur la nécessité de « contribuer à l’utilisation rationnelle de ces richesses ». Pour étayer ses propos, il a révélé, aux membres de la Commission des finances et du budget de l’APN que sur les 10,6 millions clients de Sonelgaz en électricité et les 6,8 millions de clients en gaz, seuls 2 millions de foyers consomment modérément l’énergie, représentant des familles au revenu moyen, alors que 5 à 6 millions de clients consomment l’énergie de manière « irrationnelle ».

Un gaspillage qui coûte cher, très cher au pays puisque les quantités de gaz naturel consommées localement ne sont pas exportées à l’étranger et l’Etat est ainsi privé de ressources précieuses en devises nécessaires au développement du pays et à ses équilibres socio-économiques.

Le même constat amer est à dresser pour la consommation nationale du pétrole. Cette matière première stratégique est vendue localement à 12 dollars le baril, alors que son prix à l’international a atteint les 80 dollars. Or, chaque jour, l’Algérie dédie au moins 450 mille barils de pétrole à sa consommation intérieure. Il s’agit du « plateau » qui avait été atteint en 2019 et qu’il ne cesse d’augmenter d’une année à une autre. Cela signifie que l’Algérie consacre l’équivalent de 19,4 milliards de dollars par an pour financer la consommation intérieure en pétrole. Une dépense colossale qui pèse terriblement sur les finances publiques du pays. Et si l’Algérie ne fait rien pour ralentir et équilibrer cette consommation nationale des hydrocarbures, elle risque d’épuiser toutes ses richesses et elle ne pourra plus continuer de maintenir ses exportations à l’étranger. Ce qui la privera d’une importante manne financière en devises qui lui permet de financer ses importations alimentaires et d’autres produits de première nécessité. Le modèle énergétique algérien est tout simplement « suicidaire ».

 

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4 تعليقات

  1. Depuis la fermeture du gaz a l’ouest , samamra a déclenché une de ses crises . Comme s’il a perdu des actions ,et voilà on entend tout, l’Algérie est foutue, elle n’a plus d’argent, le peuple creve de faim ,elle n’a plus de pétrole le peuple mandit . Y a Samamra que tu insultes le pouvoir tout le monde est d’accord avec toi mais que tu insultes l’Algérie ( la maison des algériens) personne ne l’accepte quand tu insultes l’Algérie ,tu es entrain d’insulter tous les algériens ,tu sais à qui tu ressemble à une vipère qui crache son venin sur tout ce qui passe devant elle , mais quand personne ne passe devant elle l’avale pour se suicider tu finiras par te détruire par ta haine comme un chien .

  2. Semmar nous pond un article de merde et les mouches à khra marocaines arrivent… comme quoi l’expression n’est pas fausse…

    Oui Karim 70 tout ce que dit Zemmar est la vérité… hahahahahaha…. D’ailleurs je trouve que Zemmar pourrait être encore plus extrême dans ses torchons…Et en plus quand je regarde la situation marocaine je suis jaloux…. hhhhhhh…hhhhhhh…..On arrive toujours pas à atteindre les bas fonds de l’humanité alors qu’on a le Maroc comme voisin et Semmar comme analyste… ahahahahaha….

    Mais comme il a dit Karim 70 : heureusement que Semmar est là… ahahhahahahaha…et c’est pas Axis qui dirait le contraire

  3. L’Algérie prend l’eau ( pardon penurie d’eau) de toutes parts et la dictature algérienne se concentre à 100% sur le Maroc qui trace sa route et le Polisario qu’elle soutient coûteusement en vain depuis 45 ans quitte à se facher avec les l’ONU, les USA, la France, l’Arabie Saoudite, Les Emirats, La Côte d’Ivoire, L’Espagne etc…Bref avec la terre entière. Penuries d’eau, de bonbonnes de gaz, de vaccins, huile, patate, harragas etc…Mais tout va bien à part cela.