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mardi, avril 23, 2024

Le sort de Houda Feraoun, Belkacem Zeghmati et les autres anciens protégés de Gaid Salah bloquent l’installation du nouveau gouvernement algérien

Abdelmadjid Tebboune est officiellement Président de la République depuis le jeudi 19 décembre, mais il n’a toujours pas de gouvernement ! Il continue jusqu’à ce premier jour de la nouvelle année 2020 de fonctionner avec l’ancien gouvernement Bedoui hérité du règne d’Abdelaziz Bouteflika.  Mais pourquoi traîne-t-il autant pour annoncer la composition de son nouveau gouvernement ? 

D’abord, la mort subite et brusque de Gaid Salah, le défunt  chef d’Etat-Major de l’ANP a totalement changé les données politiques au plus haut sommet du pouvoir algérien. Ensuite, Tebboune a décidé de prendre le temps nécessaire pour s’adapter à cette nouvelle situation inédite en Algérie étant donné le principal homme fort du pouvoir algérien est décédé et disparu tragiquement de la scène politique, certifient à Algérie Part des sources proches de l’entourage de l’actuel Chef de l’Etat. Un « Chef » qui s’interroge, désormais, sur les véritables prérogatives qu’ils disposent en présence d’un nouveau patron de l’armée, à savoir Said Chengriha, le nouveau Chef d’Etat-Major de l’ANP.

Par ailleurs, si Tebboune s’est octroyé la liberté de sélectionner le Premier-ministre qui correspond à ses besoins et son agenda en la personne d’Abdelaziz Djerad, il n’en demeure pas moins qu’il n’a pu dégager un consensus autour de lui pour trancher définitivement sur le sort des ministres de l’ancien gouvernement Bedoui qui étaient adoubés par l’institution militaire et Ahmed Gaid Salah, le défunt chef d’Etat-Major.

Parmi ces ministres et hauts commis de l’Etat recommandés par l’establishment militaire, nous retrouvons le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, la jeune ministre des TIC et de la Poste, Houda Feraoun, ou le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement et ministre de la Culture par intérim, Hassane Rabehi ainsi que Tidjani Hassan Haddam, ministre du Travail. Ces ministres étaient très appréciés par les hauts responsables de l’Etat-Major de l’ANP. Faut-il les garder ou les éjecter du futur gouvernement ? Tel est le dilemme de Tebboune qui veut bien calculer ses coups avant d’agir dans ce contexte politique bouillonnant où son allié et mentor, Ahmed Gaid Salah, n’est plus là pour lui porter secours en cas d’anicroche ou de faux pas.

Pour rappel, certains de ces ministres comme Houda Feraoun trainent derrière eux des dossiers judiciaires et des implications gravissimes dans des affaires ou des scandales de corruption. Les conserver au gouvernement pourrait-être une énième provocation à l’égard des manifestants algériens mobilisés depuis le 22 février dans ce qu’on appelle le Hirak.

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