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samedi, avril 20, 2024

Le prix du baril de pétrole algérien replonge sous les 40 dollars

Le Sahara Blend, le nom de référence du baril de pétrole algérien, replonge sous les 40 dollars le baril et peinent à remonter aussi vite que prévu à ses niveaux d’avant-crise. Ce vendredi 11 septembre, un baril de Sahara Blend est vendu à 39.34 dollars. Le 8 septembre dernier, le même baril était vendu à 38.94 dollars. 

Depuis bientôt 3 jours, le Sahara Blend peine à remonter à 40 dollars, la barre symbolique qui permet de maintenir un prix jugé correct pour les pays producteurs de l’or noir par plusieurs analyses et experts. Malheureusement, cette baisse qui se prolonge depuis 3 jours ne présage rien de bon  car l’offre devrait augmenter dans les semaines à venir avec la normalisation de la production par l’Opep et ses partenaires. Cela signifie qu’avec le niveau actuel de demande, il sera vraiment très difficile, pour ne pas dire, impossible de maintenir le prix du baril de pétrole à 40 dollars. Pourquoi ?

Le 25 août dernier, le prix du baril du Sahara Blend avait dépassé les 45 dollars. Un signe d’espoir pour l’Algérie qui a tellement besoin de reconstruire ses ressources en devises en améliorant les recettes de ses exportations. Ceci dit, cette embellie n’a pas duré longtemps et depuis le 4 septembre, le prix du baril de pétrole ne cesse de chuter. Pour le cas du Sahara Blend, il est tombé de 42 dollars jusqu’à 38 dollars en 4 jours.

Cette chute des prix a touché aussi le WTI, référence américaine, a a perdu 3,01 dollars mardi soit une chute de 7,6% pour s’établir à 36,76 dollars. Le brent, référence européenne, a lâché jusqu’à 6,43 % en séance, passant sous la barre des 40 dollars, son plus bas niveau depuis trois mois.

Selon plusieurs observateurs et experts, les cours de pétrole avaient rebondi après la crise sanitaire en raison de la solide demande chinoise, du retour des voitures américaines sur les routes et des mesures de baisse de la production prises par l’Opep. Mais cette reprise chinois et américaine, les deux plus importants consommateurs de pétrole dans le monde n’a pas duré longtemps et aujourd’hui la demande est une nouvelle fois en chute à cause des incertitudes liées à la crise sanitaire et l’abondance des stocks qui n’ont pas encore été consommés.

« Les mouvements du pétrole de ce jour sont un signe clair que le marché s’inquiète sérieusement de l’avenir de la demande », explique Paola Rodriguez-Masiu, analyste chez Rystad cité dans les colonnes du quotidien économique français Les Echos.  « La question clé sur le pétrole demeure la demande », insiste Warren Patterson, chez ING, qui cite notamment la baisse des importations chinoises de brut. Elles sont passées de 12,13 millions de barils par jour (mb/j) en juillet à 11,23 en août, nous apprend encore la même source. Ces éléments indiquent clairement que le retour à la normale sera très lent sur les marchés mondiaux des hydrocarbures car si la consommation de carburant pour le trafic routier a presque retrouvé ses niveaux d’avant-crise, la demande en kérosène pour les avions plafonne à 50 % de ses niveaux pré-Covid. Au total, les analystes de Bank of America estiment qu’il faudra au moins 3 ans, pour que la demande en pétrole se normalise. L’Algérie est prévenue et devra, dés maintenant, prendre toutes ses précautions.

 

 

 

 

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