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vendredi, mars 29, 2024

Le PDG de Sonatrach : le mensonge, encore et toujours…

Comme à l’accoutumée, le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, pour se maintenir le plus longtemps possible dans ses fonctions, travestit les réalités économiques du secteur de l’Energie pour se targuer d’un bilan positif qui est, en réalité, n’a absolument aucun fondement.  

Toufik Hakkar a multiplié les interventions médiatiques pour tromper l’opinion publique nationale et abuser de la naïveté de la classe dirigeante qui méconnait, malheureusement, les complexités du secteur des hydrocarbures.

Toufik Hakkar a indiqué, hier dimanche, que les recettes de la société avaient augmenté de 70% en 2021, comparativement à l’année 2020, et ce, grâce à l’augmentation de ses exportations en hydrocarbures. Dans un entretien accordé à la chaîne d’information internationale algérienne « AL24 News », M. Hakkar a précisé que Sonatrach avait réussi, en 2021, à réaliser des exportations en hydrocarbures d’une valeur dépassant 34,5 milliards USD (contre 20 Mds USD en 2020), tandis que les recettes réalisées sur le marché national s’élèvent à 2,5 Mds USD.

Les quantités globales de production de Sonatrach ont enregistré un taux de croissance de 5% fin 2021, selon le P-dg qui relève que les quantités exportées ont augmenté de 19% durant l’année écoulée.

Naturellement, aucun contradicteur n’a été interrogé pour nuancer les propos du PDG de Sonatrach qui s’appuient sur une interprétation entièrement faussée de la réalité du secteur des hydrocarbures en Algérie. En effet, Toufik Hakkar compare les résultats de 2021 avec ceux de l’année 2020 pour s’attribuer un mérite inexistant. Et pour cause, l’année 2020 fut une année blanche pour tous les marchés mondiaux des hydrocarbures. Ce fut une année de paralysie totale en raison de la pandémie de la COVID-19 et de ses conséquences sur la demande mondiale en pétrole et gaz.

En 2020, la consommation mondiale de pétrole a connu une chute historique dans le contexte de la pandémie de Covid-19 : elle s’est élevée à près de 91 millions de barils par jour (Mb/j), soit environ 9% de moins qu’en 2019 (99,7 Mb/j), avait expliqué l’Agence internationale de l’énergie (AIE)  le 17 mars 2021 dans son rapport annuel consacré au pétrole.

La crise sanitaire a initié la baisse de la consommation dès mars 2020.  L’OPEP avait même tablé en juillet 2020  sur une baisse moyenne de 8,95 millions de barils par jour (bpj) pour toute l’année 2020 et en septembre 2020, l’OPEP avait prévu un recul de 9,06 millions de bpj au niveau mondial pour contrecarrer les effets de la baisse de la demande mondiale.

Lorsqu’on prend conscience de tous ces paramètres, il est donc logique et évident que l’année 2021 soit meilleure que l’année 2020. Tous les pays pétroliers ont fait un meilleur bilan en 2021 par rapport à 2020. Toutes les compagnies pétrolières ont accompli de meilleures réalisations en 2021 par rapport à 2020 pour la simple raison que l’année 2020 est une… blanche en raison de la crise sanitaire.

La qualité du bilan de 2021 ne peut pas être appréciée, cernée ou jugée en comparaison avec l’année 2020. C’est de la pure manipulation de se targuer d’un bon bilan en 2021 sur la base d’une comparaison insensée avec 2020.

Sur un autre chapitre, Toufik Hakkar cache de nombreuses vérités aux Algériennes et Algériens. A titre d’exemple, il ne dit pas que le taux de réalisation des investissements validés dans le bilan étudié et approuvé par l’assemblé générale 2021 est très faible puisqu’il est inférieur à 50%. Ce qui a impacté grandement le rendement du groupe Sonatrach.

Par ailleurs, le renouvellement des réserves nationales des hydrocarbures est un échec total. Durant l’année 2021, la Sonatrach a exploré uniquement des petits gisements détectés dans des zones très éloignées entre elles avec des périmètres de tailles non-exploitables. Mais Sonatrach présente la somme du volume de ces découvertes comme le renouvellement des réserves des hydrocarbures. Ce qui est totalement contraire à la définition même des réserves récupérables dans le secteur ds hydrocarbures.

Le PDG de Sonatrach occulte également les pertes non-déclarées dues aux différents incidents et arrêts prolongés au niveau des installations pétrolières et gazières réparties sur plusieurs sites sensibles au sud du pays. Toufik Hakkar ne dit pas aussi que la facture des retards successifs des projets les plus stratégiques lancés par Sonatrach depuis 2017/2018 est plus en plus salée en raison de l’impact préjudiciable sur la production nationale des hydrocarbures qui a grandement besoin de ces nouveaux projets pour se relancer et se renforcer.

Toufik Hakkar manipule également les chiffres pour cacher la vérité sur la santé réelle du secteur des hydrocarbures en Algérie depuis sa nomination à la tête de Sonatrach en février 2020.

En 2020, la production globale et nationale des hydrocarbures avait atteint les 176 millions de tonnes d’équivalent pétrole (TEP). En 2021, cette même production a atteint les 185 millions de TEP. Ce qui nous donne une augmentation de 5%. Mais en 2019, soit bien avant la crise sanitaire et les conséquences de la pandémie de la COVID-19, cette production nationale des hydrocarbures était de 189 millions de TEP ce qui signifie que la production de Sonatrach et ses partenaires ou associés étrangers est en réalité en baisse de 3% en 2021.

Les voila les réalités que dissimulent soigneusement le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar. Malgré une conjoncture très favorable pour améliorer les revenus en devises avec des prix records concernant le gaz naturel, le GNL ou le pétrole brut, la Sonatrach a terminé l’année 2021 avec un bilan à peine similaire à celui de… 2019. C’est une véritable mauvaise performance qui traduit la faiblesse de l’activité commerciale de Sonatrach et la médiocrité de son top management.

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6 تعليقات

  1. Mr Zemmar…il y’a toujours des quotas de production et surtout d’exportation qui sont imposé au pays OPEP et non OPEP signataires
    Pour le gaz, Zemmar a publié il y’a un mois un article qui mentionnait que la consommation intérieur de gaz en Algérie avait augmenté de 73 % depuis 2009…soit en moyenne de 5% l’an
    La production électrique en Algérie se fait à 99 % par des turbines à gaz et des centaines de milliers de foyers sont raccordés au gaz de ville chaque année ( eau chaude, chauffage et cuisson)
    Sonatrach a respecté ses livraisons de gaz et ses contrats internationaux depuis les années 70, même pendant la période de la décennie noire
    Sonatrach ce n’est ni Hakkar, ni Keddour mais des centaines de milliers d’employés, cadres, techniciens et travailleurs algériens qui par leurs dévouements et leurs courage ont permis à cette Algérie de rester debout
    Et pour Axis7 le marochien de service, esclave du baron de la drogue et Amir el haschaschine, l’Algérie n’importe plus de carburant depuis que les principales raffineries ( Arzew, Alger et Skikda) ont été rénové et leurs rendement augmenté
    Dans le rapport de la Banque mondiale, il a été signalé que 43 % de foyers algériens possédaient au Moins un véhicule soit 6,5 millions de véhicules particuliers contre environ 4 millions au pays du cannabis
    Le prix de l’essence ou du diesel est 5 fois moins cher …pour le gaz…c’est 10 fois moins cher…combien de foyer marocain sont raccordé au gaz de ville? Mr cannabis? en Algérie le taux est de 65 %
    Mais pour la production du cannabis, ton narco état est le premier producteur et exportateur mondiale avec des revenus de 23 % du PIB…soit 27 milliards de dollars…c’est clair que les esclaves de la monarchie moyannageuse ne manquerons jamais de zeta ni de ses revenus

  2. Ya Zacachier,
    Sinon y’a de l’huile, combien coûte le pain, et à combien est le SMIC ?
    Tu te ridiculises à longueur de posts. Le SMIC est supérieur en Tunisie et au Maroc. La vie est moins cher dans les deux pays cités. Est ce la faute au Maroc où à tes proxos grabataires, voleurs et ignares.
    l’Algérie est en train de couler corps et âmes et toi tu viens faire diversion avec le Maroc, les juifs et les français dont tu profites sans vergogne.
    Oulach erriha bourguez.
    Thaghat thifik.

  3. Y a Samamra ,tu n’es pas content quand l’Algérie vend et tu n’es pas content quand elle ne vend pas , explique toi un peu qu’on arrive à comprendre ton raisonnement, a mon avis tu es contre l’Algérie quand elle va de l’avant et tu es contre quand elle recule,si tu connais un peu dans l’économie des États montre a l’Algérie comment elle doit faire ,il faut bien comprendre que le commerce d’un État a deux bases le PIB et PNB et il ne ressemble en rien a l’épicier du coin qui fonctionne au jour en jour, un conseil que je te donne c’est continué à faire ton petit barratin de critiques dans ton petit journal et ne parle pas de l’économie c’est très très difficile à comprendre car l’économie d’un État c’est souvent la politique d’un État envers l’autre en somme ils sont liés l’un a l’autre ou tout joue.

  4. Certe nous avons a faire un ameuterisme de la part d’un pouvoir qui comme même a fait un nouveau programme qui ressemble à peu près aux pays voisins , mais disons qu’il est valable, mais a condition que ce programme soit appliqué plus rapidement, mais ça m’étonne a cause de plusieurs tiraillements entre les généraux, des gens qui ne pensent qu’à leurs propres intérêts et surtout des nominations de leurs familles ou amis dans les sphères du pouvoir, nous savons tous que tebbou- nia n’est qu’une façade au pouvoir , mais tant que ces généraux proposent a l’institution la façon de faire, rien ne réussira ,il n’est pas possible qu’on puisse diriger un pays avec 50 dirigeants , la meilleure façon c’est qu’on remet l’armée dans les casernes , avec sa politique de protéger le pays et c’est tout, l’armée a sa discipline et le civil à la sienne, nous sommes au 21 siècle ,et tous les peuples s’émancipent ou cherchent à s’émanciper , alors qu tous les pays continuent à vivre dans les dictatures sous les autorités des mafias qui se croient immortels sans regarder toutes cette jeunesse qui fuit le pays , l’égoïsme de ces bandits doit être chasser dans tous les pays arabes.