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mardi, avril 23, 2024

Le ministère de la Justice demande la levée de l’immunité parlementaire de Mohcine Belabbès et Abdelkader Ouali

Le ministère de la Justice a demandé officiellement ce jeudi la levée de l’immunité parlementaire deux députés de l’Assemblée Populaire et Nationale, à savoir le parlement algérien. Cette demande concerne plus exactement le président du parti de l’opposition le RCD, Mohcine Belabbes, ainsi que l’ancien ministre des Travaux Publics Abdelkader Ouali. 

De 2015 jusqu’à 2017, Abdelkader Ouali était l’ancien  ministre des Travaux Publics puis des Ressources en eau et de l’Environnement dans les gouvernements dirigés par Abdelmalek Sellal. De 2005 jusqu’à 2015, il était le secrétaire général du ministère de l’intérieur. Son nom est évoqué dans plusieurs dossiers de corruption et de dilapidation de deniers publics. Cette demande de la levée parlementaire formulée par le ministère de la Justice auprès de la Commission des Affaires juridiques, administratives et des libertés de l’Assemblée populaire nationale (APN) n’est guère une surprise.

Mais la requête concernant l’opposant Mohcine Belabbes, le patron du RCD, risque de faire couler beaucoup d’encre. En vérité, cette action du ministère de la Justice est un véritable pavé dans la mare car le leader actuel du RCD est l’un des derniers opposants algériens qui continuent à dénoncer avec véhémence les pratiques dictatoriales du régime algérien.

Depuis juin dernier, Mohcine Belabbes fait l’objet d’une enquête diligentée dans une affaire de droit public. C’est le Parquet général près la Cour d’Alger qui gère directement ce dossier délicat dans lequel est impliqué le plus engagé des opposants algériens.

Le président du RCD et député de la wilaya d’Alger est cité dans une affaire concernant le décès d’une personne étrangère qui travaillait dans un chantier de construction d’un logement privé appartenant justement à Mohcine Belabbes.

Selon la Cour d’Alger, « les investigations ont montré que l’ouvrier décédé n’avait pas de permis de travail légal en Algérie et que la construction, elle-même, a pas édifiée sans respect des normes urbanistiques ». D’autres voix s’élèvent pour dénoncer une machination judiciaire enclenchée dans le seul but de harceler et faire taire un opposant qui dérange le régime algérien. L’affaire Mocine Belabbes promet de susciter une énième polémique en Algérie sur la répression dont fait l’objet l’opposition qui refuse de se plier au diktat du pouvoir.

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