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mardi, avril 23, 2024

Le double langage du pouvoir algérien : le dialogue dans le discours, la répression et la prison dans la réalité

Dés son investiture à la tête de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune a promis le dialogue avec le Hirak. Le nouveau président a fait miroiter un espoir d’apaisement et la fin de la répression. Il n’en fut rien et dans la réalité, le pouvoir algérien poursuit sa répression et collectionne les mandats de dépôt ordonnés à l’encontre des opposants, journalistes indépendants ou simples activistes du Hirak. C’est le triste sort qui avait été réservé au journaliste et militant Abdelkrim Zeghileche a été placé sous mandat de dépôt hier jeudi par le tribunal de Constantine, suite à une plainte déposée par le wali de cette wilaya.

Pour le moment, nous ignorons les détails et contenu de cette plainte. Cependant, Zeghileche est connu par tous les habitants de Constantine pour son engagement sans faillie en faveur du Hirak et la liberté  d’expression à travers sa web-radio, Radio Sarbacane, l’un des très rares espaces de liberté d’expression et de débat libéré de toute censure à l’est du pays. Il faut savoir que le journaliste et militant Abdelkrim Zeghileche a été interpellé une première fois le 31 octobre 2018 et il a été emprisonné jusqu’au 18 décembre 2018 pour atteinte à la personne du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

Rien n’a donc changé en Algérie. Absolument rien. Les mêmes pratiques répressives sont utilisées par le pouvoir algérien pour étouffer les voix dérangeantes du Hirak. Plusieurs autres activistes du Hirak sont interpellés et emprisonnés depuis l’arrivée au pouvoir de Tebboune, à savoir  officiellement le 19 décembre dernier. L’étudiant Mohamed Amine Benalia à Biskra, l’activiste Zakaria Boussaha à Annaba ou Messaoud Leftissi à Skikda, etc., la liste des personnes harcelées, emprisonnées ou réprimées est très longue. Et cette liste est uniquement établie depuis les tous premiers jours du mandat présidentiel de Tebboune. La rupture tant promise par ce monsieur est finalement de la « contrefaçon » politique.

 

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