18.9 C
Alger
vendredi, mars 29, 2024

Le dinar algérien recule face au dollar au moment où les prix des matières premières agricoles flambent

Le dinar algérien a reculé dangereusement face au dollar américain depuis le début de cette  semaine marquant une nouvelle perte de valeur qui intervient dans un contexte économique international houleux. En effet, ce recul est dangereux parce qu’il se produit au moment où les prix des matières premières agricoles ont totalement flambé sur les marchés internationaux. Explications. 

Depuis le début de cette semaine, le dinar algérien a perdu plus de 0,35 % face au dollar américain. Aujourd’hui, jeudi 4 mars, un dollar US vaut 133.15 Da. Depuis le 1er janvier 2021, le dinar algérien a perdu plus de 0,85 % de sa valeur face au dollar US. Ces trois derniers mois, le dinar algérien a reculé de plus de 2,62 % face au dollar US. Si ces reculs semblent légers sur le plan arithmétiques, sur le plan financier, cette dévaluation produit des effets catastrophiques sur l’économie algérienne et le pouvoir d’achat des consommateurs algériens. Pourquoi ? Parce qu’en parallèle, les prix des matières premières agricoles ne cessent de flamber sur les marchés internationaux et l’Algérie est totalement  dépendante de ses importations pour nourrir sa population. 50 % de nos besoins alimentaires sont couverts par nos importations.

Or, sur le marché mondial, avec un dinar algérien de plus en plus faible face au dollar américain, l’acquisition de ces matières premières agricoles revient de plus en plus cher à l’Algérie et les effets sont désastreux pour le consommateur final qui subit de plein les augmentations excessives des prix.

En effet, il faut savoir que depuis une semaine, les prix du sucre ont augmenté de plus de 28 % sur les marchés internationaux. Les prix du café ont augmenté de plus de 42 %. Les prix du CACAO ont augmenté de près de 10 %. L’huile de soja a vu ses prix augmenté de plus de 4 % depuis le début de la semaine. Le Mais de plus de 1,26 %. Mais si on remonte jusqu’au 1er janvier 2021, les prix du Mais ont augmenté  de plus de 15,8 %.  Les prix du riz ont augmenté de 2,5 %, le bétail vivant de plus de 3,2 % et les prix du soja de presque 1 %. Seuls les prix du blé ont reculé de presque 3 %. Mais le blé reste légèrement plus cher par rapport au 1er janvier 2021. Pendant la même période, les prix du lait en poudre ont augmenté de presque 15 % !

Pour de nombreux experts, ces nouvelles augmentations étaient prévisibles en raison de l’impact encore inquiétant de la pandémie de la COVID-19 sur la production et consommation mondiale des produits alimentaires. Les augmentations ont commencé, d’ailleurs, depuis 2020 où les prix des matières premières agricoles ont flambé et la hausse se poursuit cette année. Si l’appétit de la Chine, qui reconstitue ses stocks à prix fort, explique en partie cette envolée, la pandémie de Covid-19 déstabilise le système alimentaire mondial au détriment des pays dépendants des importations qui ne peuvent supporter cette hausse des prix. La question de la souveraineté alimentaire et celle de la crise de la faim reviennent plus que jamais sur le devant de la scène. Et l’Algérie est classée parmi les pays les plus fragiles.

La Chine est en train de constituer d’énormes stocks de matières premières agricoles après de mauvaises récoltes. Le but est de reconstituer ses cheptels, notamment de porc, qui ont été décimés par la peste porcine. La Chine a ainsi importé plus de 100 millions de tonnes de soja et 11,3 millions de tonnes de maïs, soit une explosion de 57 % en un an seulement. Elle cherche à sécuriser son alimentation en cas de résurgences épidémiques, et pour cela, elle achète au prix fort. « Il y a un effet d’emballement. Certains pays importateurs craignent l’enlisement de la pandémie ou le protectionnisme des pays exportateurs. Ils anticipent en surstockant, comme les consommateurs ont suracheté pendant le premier confinement », explique Sébastien Abis, directeur du Club Demeter et chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris).

L’Algérie va beaucoup souffrir face à ces bouleversements géopolitiques et économiques car des prix qui montent en flèche en dollar US au moment où le dinar algérien recule et perd continuellement de sa valeur, cela signifie que la commercialisation en Algérie des produits alimentaires de base importés depuis l’étranger comme le sucre, le riz, café, Soja, lait ou d’autres, reviendra à des prix qui ne cesseront d’augmenter régulièrement pour traduire fidèlement les cours internationaux et l’impact concret de la chute de la valeur du dinar algérien. Des jours difficiles, très difficiles attendent les consommateurs algériens à cause de cette dévaluation incessante de leur monnaie nationale.

 

dernières nouvelles
Actualités

5 تعليقات

  1. « La question de la souveraineté alimentaire et celle de la crise de la faim reviennent plus que jamais sur le devant de la scène. Et l’Algérie est classée parmi les pays les plus fragiles. »
    Voila l’avenir promis par la junte : la famine aux Algériens résidant en Algérie et la déchéance de la nationalité algérienne aux Algériens résidant à l’étranger !

  2. l’Algerie n’est en principe pas un pays importateur de produits agricoles !
    Jusqu’aux années 40- 50 où l’Algerie exportait ses produits agricoles dans toute l’Europe occidentale ! Elle n’a jamais été dépendante des produits agricoles venant de l’étranger !
    Après l’indépendance, la réforme agraire et les différentes politiques agricoles ont été des échecs !

  3. Que fait-on dans le cerveau du pouvoir algérien quand il y a pénurie de masques, de vaccins, de lait, d’huile, de semoule, de billets de banques, d’internet, d’eau, de voitures, de travail etc?
    Que fait-on quand la Sonatruc ( seule tirelire creuse de l’Algérie) et Air Algérie sont délabrées?
    Que fait-on quand les harragas sont en surnombres?
    Quand le dinar est en chute libre?
    Quand des milliers d’algériens sont délibérément bloqués à l’étranger comme des sans papiers à cause du Covid?
    Quand le peuple réclame l’indépendance?
    Eh bien, on accuse la main de l’Étranger, on embastille, on déchoit de la nationalité et on organise des élections qui seront aussi truquées que celles organisées durant les 60 dernières années!
    Le pouvoir algérien, lui, selon El Watan, pend bien soin de s’injecter des vaccins Covid introuvables en Algérie, de se soigner en Europe, de planquer ses devises et d’envoyer ses rejetons étudier à l’étranger et de quémander des visas toutes honte bue aux consulats étrangers.

  4. Il faut mettre les photos de boukharrouba et son dauphin bouteflika sur les billets algériens ! hahaaha
    Ils ont détruit l’économie d’avant 1962 , au lieux de la développer plus !
    – Le Prix Nobel de littérature 1957 est attribué à l’écrivain d’origine algérienne Albert Camus.
    Et maintenant – Ça y est, c’est officiel : Bouteflika en avait rêvé durant son règne pour la catégorie « Paix » et finalement, c’est la médecine qui l’a emporté pour la 1ère fois dans l’existence du pays. En effet, la prestigieuse académie suédoise a annoncé que le prix Nobel de Médecine 2020 est attribué à une algérienne, en l’occurrence, la dame qui avait inventé la chemma anti-Covid. Une immense fierté pour le pays.
    Souvenez-vous, Ech-chourouk TV avait invité une dame, jusqu’alors, totalement inconnue du public, pour présenter un remède miracle qu’elle avait elle-même inventé. Ce remède soutenait-elle permettait non seulement de prévenir la contamination au virus du Covid-19 mais aussi de guérir celui qui en était atteint, qu’il présente ou pas des symptôme.