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samedi, avril 20, 2024

Larbi Chérif, ce colonel véreux et instigateur de l’emprisonnement des collaborateurs de France 24 en Algérie

Depuis plus de 48 heures, un article d’Algérie Part a semé une véritable panique au sein du pouvoir algérien poussant certains de ses caciques à lâcher « leurs chiens enragés » pour dénigrer violemment notre média. En 48 heures, plusieurs articles sont parus sur des pseudo-médias algériens, de simples coquilles vides dépourvues de lectorat et d’envergure, pour démentir les informations révélées par Algérie Part dans son article intitulé : Confidentiel. Malaise au sein du renseignement extérieur et probable retour de Bendaoud

Avant de revenir dans une autre publication sur le contenu de cet article qui a beaucoup gêné diverses chapelles du pouvoir algérien, il convient de signaler que que le seuil du tolérable a été franchi dans une déclaration rendue publique par Sputniknews, l’agence de presse russe qui dispose de plusieurs éditions régionales et diffusent des contenus en 32 langues différentes.

Dans un article publié aujourd’hui ce 30 juillet par l’édition francophone Sputniknews, un certain Larbi Chérif, qui prétend être un ancien colonel, accuse Algérie Part d’être « contrôlé conjointement par les services de renseignement marocains et français ». « Les Français cherchent quelqu’un qui travaillera pour eux et l’actuel directeur de la DGDSE ne les arrange pas », a assené ainsi ce fameux ex-colonel qui, en réalité, n’a absolument rien de colonel. En effet, l’auteur de ces infâmes propos diffamatoires et calomnies relayées immoralement par une agence de presse est en vérité un « escroc » et un officier chassé du corps des services secrets en raison de son implication dans plusieurs affaires de moeurs.

Il faut savoir que le Larbi Chérif n’a jamais été colonel des services secrets. Il était uniquement lieutenant-colonel et son surnom fut Abdelatif. Il n’a jamais fait partie des services secrets à proprement parler. Il avait fait carrière au niveau de la Direction centrale de la Sécurité Militaire (DCSA), à savoir le renseignement militaire dans lequel il s’était engagé depuis 1985.

Il a fait sa carrière grâce à sa proximité et son lien de parenté avec le fameux ancien chef de la IIe Région militaire, l’ex-général-major Kamel Abderrahmane. Ils sont, d’ailleurs, tous les deux originaires de la même région Sour El-Ghozlane dans la wilaya de Bouira. Le Général Kamel-Abderahmane  était l’homme qui dirigeait la DCSA de 1990 à 1995.

Mais l’incompétence avérée de Larbi Chérif et son penchant pour le vice et la concupiscence ne lui ont jamais permis de se concentrer sur son véritable travail : le renseignement militaire au service du pays. Mais avec la chute de son parrain le général-major Kamel Abderrahmane dans le sillage d’un gros scandale de cocaine ayant ébranlé la deuxième région militaire d’Oran qu’il dirigeait entre 2004 et 2005,  la situation de Larbi Chérif va radicalement changer et le traitement de valeur dont il bénéficiait va cesser du jour au lendemain. A la suite d’un rapport accablant établi par les services du général-major M’henna Djebbar, l’ex-patron de la Direction Centrale de la Sécurité de l’Armée (DCSA), le général Toufik, l’ex-patron du DRS, a mis à la retraite en 2013 le lieutenant colonel Larbi Chérif. Ce dernier conservera un souvenir amer et traumatisant de ce limogeage déguisé lui qui espérait faire encore carrière au sein des services algériens.

Mais le DRS comme la DCSA, qui était rattachée au DRS jusqu’à 2013 avant d’être placée sous la tutelle du ministère de la Défense nationale,  ne voulait pas de cet officier dévergondé. Larbi Chérif est parti ensuite faire carrière dans le privé en devenant un responsable de la sécurité interne de l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy. Ensuite, il deviendra premier responsable de la sécurité interne du Centre Commercial et de loisirs de Bab Ezzouar. D’ailleurs, l’ombre de Larbi Chérif plane sur le scandale de l’emprisonnement du journaliste ex-correspondant de France 24, Moncef Ait Kaci, et le réalisateur Ramdane Rahmouni, l’homme qui a supervisé et dirigé l’entretien du président Abdelmadjid Tebboune avec France 24.

Et pour cause, son « amie intime » est Fatima Zahra. F. C’est elle qui s’occupait auparavant du service technique de France 24 à Alger. Mais la chaîne de télévision française va rompre son contrat et décide de sélectionner de nouveaux collaborateurs et prestataires pour les besoins de sa couverture de l’actualité algérienne. En guise de vengeance, Fatima Zahra F. recourt au réseau de Larbi Chérif pour orchestrer une véritable cabale judiciaire à l’encontre de Ramdane Rahmouni et Moncef Ait Kaci. Les enquêteurs de la gendarmerie nationale au niveau de la brigade Bir Mourad Rais et les juges du tribunal de Bir Mourad Rais ont été manipulés par le réseau de l’ex-lieutenant colonel Larbi Chérif afin d’aboutir à l’emprisonnement spectaculaire de Ramdane Rahmouni et Moncef Ait Kaci. Dieu merci, la Présidence algérienne est intervenue pour réparer cette immense injustice. Il convient de signaler à ce propos que la propre soeur de Ramdane Rahmouni, Fatiha Rahmouni, a confirmé sur sa page Facebook les informations que nous venons de recueillir et dans un post, elle révèle l’identité de cette « maîtresse du colonel Larbi Chérif » qui a manigancé avec la justice et les gendarmes l’arrestation et puis l’emprisonnement de Moncef Ait Kaci et le réalisateur Ramdane Rahmouni ainsi que deux autres de leurs collaborateurs.

Mais, jusqu’à l’heure actuelle, personne n’a voulu réclamer des comptes à Larbi Chérif alors qu’il est véritable instigateur de ce scandale inouï. Peut-être parce qu’il est encore couvert par les réseaux du défunt Chef d’Etat-Major de l’ANP, Ahmed Gaid Salah ? Il faut savoir enfin que le fameux colonel de pacotille était un simple agent médiatique au service de la machine de propagande déployée par l’ex-puissant Chef d’Etat-Major de l’ANP. A ce titre, les services du défunt Gaid Salah mettaient à la disposition de Larbi Chérif un véhicule de type Passat et un chauffeur qui le conduisait pour tous ses déplacements.

Du mois d’avril jusqu’à décembre 2019, le « colonel » Larbi Chérif a été toujours pris en charge dans ses déplacements à l’étranger sur ordre du défunt Gaid Salah  afin de distiller sur les plateaux des chaînes étrangères la propagande du nouveau pouvoir imposé par le défunt patron de l’institution militaire algérienne. En contact permanent avec les généraux Boualem Madi, patron du service de communication du ministère de la Défense Nationale, et Wassini Bouazza, l’ex-homme fort de la DGSI, principale branche des services secrets algériens, Larbi Chérif était régulièrement « briefé » par les représentants du puissant clan Gaid Salah.

Aujourd’hui, orphelin de  ses parrain, Larbi Chérif est livré à l’amertume. L’homme tente de fonder un parti politique « l’Alliance des forces nationales pour l’Algérie nouvelle ». Dans les salons de sa maison à Alger, l’homme reçoit des gens et tente d’exister politiquement. Mais Larbi Chérif n’aime pas Abdelmadjid Tebboune et le critique très sévèrement dans ses conciliabules politiques. Une attitude totalement logique et compréhensible car l’ancien parrain de Larbi Chérif, Wassini Bouazza, voulait imposer comme président de la République, un certain Azzedine Mihoubi. Pari perdu pour Larbi Chérif qui est devenu persona non grata au sein du sérail du nouveau pouvoir algérien.

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