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vendredi, avril 26, 2024

L’année 2022 et les perspectives de développement, un espoir de courte durée pour l’Algérie

L’actuelle conjoncture économique mondiale fournit des perspectives prometteuses pour renforcer le développement de l’Algérie. Notre pays a tous les atouts de tirer profit de l’actuelle crise énergétique qui ne cesse de se renforcer en Occident depuis le début de la guerre en Ukraine. Malheureusement, en l’absence d’actions et de réformes structurelles ainsi que d’une efficace stratégie de redressement de l’économie nationale, ces perspectives de développement sont un espoir de courte durée. 

C’est le constat qui a été dressé par une évaluation approfondie menée par une récente étude réalisée par le département des « Etudes Economiques » de la célèbre banque française BNP Paribas, considéré comme le 8ᵉ plus important groupe bancaire international, présent dans 65 pays dont l’Algérie depuis 2002. BNP Paribas a rapporté en 2021 un produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d’affaires pour le secteur, de 46,2 milliards d’euros.

« La conjoncture actuelle offre aux autorités algériennes une fenêtre de tir encore inespérée il y a peu grâce à la forte hausse des cours du pétrole. Le profil stratégique de l’Algérie ravive, en outre, l’espoir d’un regain d’intérêt des investisseurs étrangers, alors que les pays européens sont en quête d’une alternative au gaz russe », souligne à cet effet cette étude qui se réjouit que les retombées de cette conjoncture mondiale « pourraient aller au-delà du seul secteur des hydrocarbures ».

Cependant, l’Algérie présente aussi d’importantes fragilités face à ce nouveau contexte économique et financier internationale. « Les conséquences du conflit en Ukraine comportent aussi des risques. L’Algérie, très dépendante des importations, est vulnérable au choc actuel qui affecte le prix des matières premières. Les pressions inflationnistes, déjà fortes en 2021, vont perdurer dans les mois à venir », met en garde ainsi cette étude.

En dépit de la forte augmentation des cours mondiaux des hydrocarbures en 2022, l’Algérie demeure toujours une économie « encore convalescente », déplore la même étude selon laquelle « les performances à court terme » de l’économie algérienne « resteront en deçà de celles des autres producteurs de pétrole de la région, sont donc menacées ».

Ces déficiences s’expliquent, selon toujours la même source, par l’attitude des autorités algériennes qui retardent régulièrement les réformes difficiles « comme le laisse penser l’abandon de la plupart des mesures de consolidation introduites dans le budget 2022 », signe et persiste l’étude de la BNP Paribas.

« Or, il y a urgence à lever les contraintes qui brident le potentiel de croissance du pays et
freinent une diversification indispensable pour préparer l’économie à faire face à de nouveaux chocs pétroliers dans le futur. L’effet d’aubaine risque sinon d’être de courte durée », conclut enfin cette expertise de haut niveau qui scrute les évolutions de l’économie algérienne depuis le début de l’année 2022.

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