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samedi, avril 20, 2024

L’Algérien Vit-il Dans Le Même Monde Que Les Autres Nations ?

Au mois de Juillet 2020, alors que la nouvelle technologie de communication mobile de 5G commence à peine à être commercialisée, Samsung annonçait déjà le successeur de la 5G ! En effet, le constructeur sud-coréen avait affirmé que le système de communication sans fil de sixième génération, 6G, serait lancé dès 2028 dans un nombre réduit de sites, puis massivement déployé autour de 2030.

Dans le livre blanc que vous pouvez consulter ici, Sunghyun Choi, responsale du centre de recherche de Samsung, avait expliqué que parler de la 6 G était normal, dès lors qu’il fallait en général 10 années entre le début de la recherche, et la commercialisation d’une nouvelle génération de technologie de communication.

Bien avant l’opérateur sud-coréen, plusieurs acteurs de téléphonie mobile, dont le japonais NTT DoCoMo ou l’équipementier chinois Huawei, avaient préalablement fait part de leurs recherches autour de cette nouvelle norme de télécommunication mobile.

A ce titre, la Chine, qui domine largement le réseau 5G, vient de creuser un peu plus l’écart en procédant, à la fin du mois de Novembre 2020, au lancement de Tianyan-5, premier des 13 satellites d’expérimentation 6G au monde !

La norme 6G, se basant sur des fréquences hautes de l’ordre du Térahertz, devrait être 100 fois plus rapide que la 5G, et couvrira à partir de satellites, terre, air, espace et mer avec une consommation d’énergie réduite !

Notons que l’une des critiques récurrentes de la 5G, c’est que ce réseau est très énergivore, et que sa consommation se superpose aux réseaux 2G, 3G et 4G déjà existants qui consomment déjà d’énormes quantités d’énergie.

Avec un débit de 1000 Gbps, soit 50 fois la capacité maximum de la 5G, et un temps de latence considérablement réduits à 100 microsecondes, la 6G pourrait supporter 10 fois plus d’utilisateurs par kilomètre carré que la norme 5G !

2021 devrait voir une standardisation internationale de la 6G, alors qu’il reste un travail de recherche et de développement considérable, permettant l’émergence des véhicules autonomes, de l’intelligence artificielle. A terme et sous cette technologie de pointe, la vision par ordinateur, permettant d’analyser et de comprendre des images et un environnement, devrait surpasser les capacités humaines et rendre le recours aux hologrammes volumétriques mobiles, plus communs et accessibles.

En outre, les données physiques et de santé, actuellement accessibles uniquement avec des machines hospitalières coûteuses, seront activement surveillées par des individus, en temps réel, qui auront une connaissance intime de leurs données biologiques !

Au début du mois de Décembre 2020, c’est au tour de l’Union Européenne de se pencher sur cette future norme, que doit piloter le géant finlandais Nokia. Les Européens ne veulent plus se laisser distancer par l’Asie, ont d’ores et déjà lancé le programme Hexa-X, et son financement voté.

Accompagné d’un consortium de partenaires universitaires européens et acteurs télécoms comme Ericsson, Orange, Siemens, ou Atos, Nokia a affirmé que pour le moment, il s’agit d’identifier « cas pratiques et scénarios 6G uniques, le développement de technologies 6G fondamentales et la définition d’une nouvelle architecture pour une matrice intelligente qui intègre les activateurs technologiques 6G essentiels« .

Aussi, le 08 Décembre 2020, l’équipementier suédois Ericsson a organisé à Istanbul en Turquie, un événement en ligne : Research Day Turkey 2020, et ce afin de discuter des dernières avancées dans les technologies 5G et 6G.

Lors de cet événement, il a été question d’intelligence artificielle sous la norme 6G, de réalité augmentée et de réalité virtuelle, et comment le réseau, une plateforme de numérisation du futur, peut devenir une infrastructure de confiance pour les industries et la société…

Et si le passage à l’après 5G impliquera forcément un renouvellement des smartphones et autres appareils connectés, Apple, Cisco, Intel, Microsoft, Facebook et autre Google, ont récemment rejoint le groupe commercial américain nommé The Next G Alliance, dont le but n’est autre que « Faire avancer le leadership de la technologie mobile américaine en 6G et audelà, le long de la prochaine décennie, tout en construisant l’évolution à long terme de la 5G ».

Il faut dire que les Etats Unis ne veulent plus se laisser distancer par le dynamisme de la Chine dans le marché des Télécoms. Et pour cause !

La National Science Foundation des États-Unis a montré que de 2000 à 2017, les dépenses mondiales de R&D avaient triplé, passant de 722 milliards de dollars à 2,2 billions de dollars !

Les États-Unis avaient dépensé 549 milliards de dollars alors que la Chine consacrait 496 milliards de dollars, mais avec une croissance moyenne d’investissements R&D Chinois de 17% par an, tandis que celles des États-Unis a été de 4,3%…

En Algérie, alors que les trois principaux opérateurs de téléphonie mobile ont été sanctionnés pour une piètre couverture 4G dans le Pays, Mobilis, filiale de l’opérateur historique Algérie Telecom, aurait testé, le 13 novembre 2018 à Oran, le super haut débit 5G avec l’appui technique de son partenaire technologique Huawei.

Au-delà de l’effet d’annonce attendu par de médiocres responsables d’un secteur aussi stratégique, négligé par un gouvernement inapte et des décideurs d’un autre âge, rien ne pourra occulter le fait que l’Algérie occupe la 138e et avant dernière place des pays, par rapport à la rapidité de leur connexion internet mobile, selon les données publiées pour le mois de novembre 2019 par le site spécialisé Speedtest !

Pis encore, dans l’internet fixe, l’Algérie se classe parmi les cinq pires connexions au monde : sur 176 pays, l’Algérie occupe la 173e place et pour couronner le tout, les internautes et les entreprises restent assujettis à des coupures intempestives et récurrentes de l’Internet comme celle qui a eu lieu hier 08 Décembre 2020 et qui a duré plus de 9heures…

A se demander si nous vivons vraiment dans le même monde ?

Pauvre Algérie…

YF.Cheikh

[email protected]                                                                             photo © iStock
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8 تعليقات

  1. Je pense que l’autocritique est la seule façon de reconnaître nos faiblesses et d’y remédier. Toute opposition à cette démarche (khelli el bir b’ghtah, ou cachez-moi ça que je ne saurais voir) est une démarche anti-nationaliste. Pire encore, traîter d’ennemis les lanceurs d’alertes est un acte de trahison. Alors les donneurs de leçons, qui sont de purs cacheristes, sont les pires ennemis de l’Algérie.

  2. Oui absolument les Algériens vivent sur une autre planète. Le compteur s’est arrêté dans les années 70.
    l’Algérien est fier souvent une fierté mal placé. Toujours à défendre des causes lointaines sans jamais se résoudre à régler ses propres problèmes et dieu sait qu’ils sont nombreux et s’accumulent au fil des années.
    l’Algérien confond souvent le nationalisme et l’extrémisme.
    L’Algérien en Algérie est tir au flanc mais à l’étranger ils est vraiment bosseur.
    l’Algérien à été biberonné à la rente, et pour lui le travail n’est pas libérateur mais une véritable corvée. l’Algérien à été lobotomisé par la religion malgré la décennie noire.
    l’Algérien en veut à la planète entière et la main imaginaire étrangère que le pouvoir agite dès qu’il y’ a un problème.
    l’Algérie malgré ce que les gens veulent bien croire est restée une sous préfecture de la France car les dirigeants depuis l’indépendance n’ont jamais coupé le cordon ombilical.
    l’Algérien à mis de côté son histoire, ses racines, ses valeurs, ses us et coutumes pour en importer d’autres de chez ses frères Kharabes du golf, et maintenant il veut devenir plus arabe et plus musulman que ces chameliers.
    En définitive pour que l’Algérie retrouve son rang dans le concert des nations et que l’Algérien redevienne fier de ce qu’il est, il suffit de se réapproprier son histoire, ses valeurs, ses langues et sa religion, la religion de nos parents, pacifiste et adaptée à ce que nous sommes. l’Algérien doit se remettre au travail et chasser du pouvoir toutes ces sangsues et interdire le FLN et ses satellites et les partis islamistes. Séparation de la religion et de l’état et reconnaître tous ses enfants pour faire nation. Sinon quoi que vous faites, quoi que vous dîtes l’Algérie Va être disloquée et il y’aura séparation, et pas seulement de la Kabylie.

  3. @ Ben,
    Je suis assez agé et exilé depuis les années 70; Je n’ai jamais cessé de m’interesser au sort de l’Algérie.
    J’ai participé à beaucoup d’envoi médicaux de toute ma vie, sans parler des derniers envois.
    Et de loin j’ai toujours pleuré sur le sort de l’Algérie, car avant tout c’est le pays qui m’a vu naitre.
    De par mon travail j’ai sillioné la planéte et j’ai vu des pays se developper, des pays d’Afrique ou j’ai été expatrié pendant une longue durée.
    Tout les pays essayent de s’en sortir, le nôtre ne cesse de regresser à tous les niveaux. Trouver vous normal que des écoles ou moi j’ai fait mes premiers pas, avoir ecore le même mobilier laissé par le colonisateur, avec les milliards dilapidé.
    Cela fait mal au coeur, c’est pour cette raison que je réponds sechement à tous les malotrus qui viennent sur ce site gonflé comme des baudruches pour défendre l’indéfendableet applaudir cette mafia.
    Bien à vous, l’espoir est permis et fait vivre.