19.9 C
Alger
samedi, avril 20, 2024

L’Algérie, un pays où il y a « peu ou aucune transparence budgétaire » selon un important rapport international

L’utilisation et l’usage de l’argent public souffre d’une énorme opacité en Algérie. Et notre pays figure parmi les pays les plus opaques au monde concernant la gestion et l’utilisation des deniers publics. Ce constat amer a été confirmé par un récent important rapport international qui a classé l’Algérie parmi les pays où il y a « peu ou aucune transparence budgétaire ». 

C’est, en effet, l’International Budget Partnership (IBP) qui vient d’aboutir à cette conclusion concernant la gestion des budgets publics en Algérie. Il s’agit d’un indice qui passe à la loupe la transparence budgétaire de 117 pays. Dans ce classement, l’Algérie arrive à la 112e place, avec un score minuscule, voire humiliant, de deux points, soit dans la catégorie des pays avec « peu ou aucune transparence ». Une catégorie où figurent la Chine, l’Arabie Saoudite ou encore le Niger.

 

Pour arriver à ce classement, l’IBP fait appel à trois critères : la transparence, la participation publique et la vue générale sur le budget, notamment par la législature, une institution supérieure de d’audit, ou les deux.

L’enquête utilise des indicateurs pour voir si les gouvernements des pays étudiés fournissent des données complètes et utiles à leur population sur des documents clés relatifs au budget. Sur la base de ces critères, les pays se voient attribuer des scores sur 100 qui déterminent leur classement sur l’index de la transparence IBP. En fonction du score obtenu, le rapport classe ainsi les pays en quatre catégories, suivant leur niveau de transparence. Ainsi, l’Algérie figure dans la catégorie des pays avec « peu ou aucune transparence ».

Dans la région de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA), seuls le Qatar et le Soudan font pire que l’Algérie dans ce classement mondial. L’Algérie est largement distancée par la Jordanie qui domine le classement des pays arabes, arrivant à 31e place mondiale et est, de ce fait, le seul pays arabe disposant d’une «transparence étendue» (score entre 81 et 100 points). L’Egypte arrive à la deuxième place, avec 43 points également et le Maroc figure aussi dans la catégorie de pays disposant de transparence limitée avec un score de 43 points.

Même en Afrique, l’Algérie se retrouve parmi les pays les plus opaques sur le plan budgétaire. Notre pays est  devancé par l’Afrique du Sud (2e place mondiale), l’Ouganda (36e), le Ghana (44e), la Namibie (47e), Kenya (49e), le Benin (51e), le Zimbabwe (52e), le Sénégal (59e) et l’Egypte (61e).

Soulignons enfin que l’International Budget Partnership (IBP) est un projet du Center on Budget and Policy Priorities et, à ce titre, est régi par le conseil d’administration du PPCB. De plus, le PAI a mis sur pied un conseil consultatif stratégique chargé de fournir des conseils sur notre stratégie et nos programmes globaux. Les membres du Conseil comprennent d’éminents praticiens du réseau de travail sur le budget, des personnes qui participent activement aux travaux de plusieurs réseaux complémentaires, ainsi que des personnes qui apportent leur expertise en développement organisationnel, en croissance du réseau, en sciences politiques et en développement économique.

L’Open Budget Initiative (Initiative) est un programme mondial de recherche et de plaidoyer visant à promouvoir l’accès du public aux informations budgétaires et l’adoption de systèmes budgétaires responsables. L’IBP a lancé l’Initiative avec l’Enquête sur les budgets ouverts – une analyse et une enquête exhaustive qui évalue si les gouvernements donnent au public l’accès à l’information budgétaire et la possibilité de participer au processus budgétaire à l’échelle nationale. L’IBP travaille avec des partenaires de la société civile dans 85 pays pour collecter les données de l’enquête. La première enquête sur les budgets ouverts a été publiée en 2006 et sera menée tous les deux ans.

dernières nouvelles
Actualités

2 تعليقات

  1. Et certains cachiristes avisés vont continuer de te marteler que la ïïïssaba est désormais morte et enterrée avec boutesrika !
    Quelle cécité ! Mais, je crois que le terme qui sied le plus est « hypocrites » ! Tant que cette mauvaise graine prospére, aucune autre plante nourricière ne poussera dans ce pays !

  2. C’est pourquoi toutes les stat et classements de l’Algérie sont douteux. En premier celui de l’indice de développement humain dont les cachiristes et le pouvoir algérien font grand cas. Il y a un écart enorme entre les dysfonctionnements generalisés et visibles à l’oeil nu ( penuries, harragas, taux de bancarisation, internet calamiteux,infrastructures faibles, classement catastrophiques des facultés etc…) dont souffre ce pays et la propagande du pouvoir algérien.