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jeudi, mars 28, 2024

L’Algérie termine l’année 2021 avec un train qui arrive toujours en retard…

Comme dans plusieurs autres chantiers et secteurs stratégiques, en 2021, le gouvernement algérien a failli à ses missions dans le développement du rail et l’amélioration du trafic ferroviaire. Et pourtant, depuis 2020, des engagements prometteurs ont été pris par le gouvernement algérien. Des engagements qui sont restés malheureusement lettres mortes. Explications. 

En 2020, au plus fort de la période de la pandémie, la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) avait subi une perte en termes de nombre de voyageurs depuis la suspension du transport ferroviaire, imposée par la lutte contre la propagation de la covid19, avec une trentaine de millions de voyageurs de moins à bord sur une capacité de transport de 40 millions de voyageurs annuellement. C’est le transport des marchandises qui avait permis à l’entreprise publique de se maintenir jusque-là, car depuis le début du confinement sanitaire, la SNTF a perdu au moins 30 millions de voyageurs à transporter et a enregistré un déficit de 14 Mds Da durant les 9 premiers mois de 2020.

Pour remédier à cette situation financière catastrophique, le gouvernement algérien s’était engagé à concrétiser un plan stratégique axé sur trois niveaux : d’abord, le diagnostic de la situation de la SNTF et lesobstacles auxquels elle fait face afin de réaliser ses anciens objectifs, ensuite le choix stratégique et l’orientation devant être adoptée en vue de développer le transport ferroviaire durant deux étapes, à savoir l’étape actuelle (2020-2025) et prochaine (2025-2030) et enfin les modalités de mise en œuvre du plan adopté sur le terrain.

En 2021, un plan d’action devait être lancé en partenariat avec le groupe de gestion des ports pour l’ouverture de lignes ferroviaires au niveau des ports à commencer par ceux d’Annaba, Skikda, Djen Djen et Oran, en intégrant également le développement de transport ferroviaire péri-urbain dans les grandes villes avec une enveloppe financière de 124 Mds DA destinée également à l’acquisition de nouveaux wagons, à la promotion du transport des hydrocarbures et à la réalisation d’une deuxième ligne ferroviaire liant l’Est à l’Ouest du pays passant par les hauts plateaux outre l’ouverture de nouvelles lignes vers les wilayas du Sud.

Malheureusement, l’année 2021 s’est terminée sans la concrétisation d’aucun de ces objectifs ambitieux et louables. Le train en Algérie arrive toujours en retard et de vastes régions entières ne sont pas encore couvertes par le trafic ferroviaire.

Il faut savoir qu’en Algérie, 80% de l’activité de la SNTF concerne la capitale et ses environs.  Desservant les wilayas de Blida, Boumerdès et Tizi Ouzou, les lignes ferroviaires de la banlieue d’Alger sont le «point névralgique» de la circulation des citoyens et représentent un taux de 80% de l’activité des trains opérationnels à travers le réseau national ferroviaire.

Le reste du territoire national est totalement oublié et relégué au second plan alors que le train pour permettre de lancer une véritable dynamique de développement dans un vaste pays comme l’Algérie, le plus grand pays d’Afrique.

En 2021, comme par le passé, les trains algériens ont collectionné les retards et les annulations. Les responsables de la SNTF ont imputé ses retards accusés dans les horaires des trains au projet de renouvellement de la voie ferré qui demeure encore vieillissante et inadaptée aux trains modernes. A Alger, au moins 200 KM de rails ont été été refaits et mis à jour pour améliorer le réseau ferroviaire de la banlieue qui est de plus en plus emprunté par les voyageurs, en raison, notamment, de l’émergence de nouvelles agglomérations à Alger, entraînant de ce fait un plus grand déplacement des voyageurs.

Le train est donc un bel et bien un enjeu stratégique pour l’avenir de la mobilité en Algérie. Cependant, l’incompétence des dirigeants algériens actuels a encore une fois porté un lourd préjudice au développement de ce moyen de transport très populaire à travers toute la planète.

 

 

 

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2 تعليقات

  1. L’Algérie a plusieurs trains de retard !
    Elle achète tout « Clefs en main » mais, une fois en panne, retour à la paire de bottes !
    Entre importer des pièces de rechange ou préserver les réserves de change, il faut choisir !
    Gérer, c’est prévoir ; mais je crains qu’on n’en prend pas le chemin !