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jeudi, avril 18, 2024

L’Algérie doit avoir peur du coronavirus à cause de son système de santé, l’un des plus mauvais au monde

Pour le moment, l’Algérie est le premier foyer de l’épidémie du coronavirus. La situation reste, certes, pour le moment stable et beaucoup moins graves que plusieurs autres pays européens comme l’Italie ou la France, durement touchés, où d’autres pays du globe martyrisés par ce virus comme l’Iran qui souffre de ces ravages. Ceci dit, les autorités algériennes craignent dans les prochains jours une propagation beaucoup plus inquiétante. Pourquoi ? Parce que notre système de santé est des plus archaïques dans le monde et ne pourra pas faire face aux dégâts d’une épidémie aussi sophistiqués. 

C’est pour cette raison que les autorités algériennes n’ont pas attendu des développements plus dangereux de l’actuelle situation pour passer aux mesures préventives les plus radicales comme l’interdiction des rassemblements lors des divers évènements sportifs ou politiques. Les autorités algériennes, soulignent nos sources, veulent anticiper le véritable danger et espèrent que le coronavirus ne se généralisent pas en Algérie.

Autrement dit, il ne faudra pas trop compter sur les hôpitaux algériens accablés par leur saleté, manques de moyens humains et matériels, et leur incroyable désorganisation pour sauver les vies de nos concitoyens. Le Coronavirus nécessite des moyens immenses et une logistique scientifique que seuls les pays développés peuvent se les permettre. En Algérie, le système de santé fait davantage peur que les vraies menaces du coronavirus.

Il faut savoir à ce titre que le système de santé algérien est classé depuis 2016 parmi les plus mauvais systèmes dans le monde. Ce sont lles travaux parus le 21 septembre 2016 dans la revue médicale britannique The Lancet qui le démontrent amplement.

“The lancet” a classé les systèmes de santé de 188 pays dans le monde entier. Et pour ce faire, elle s‘était basée sur de nombreux critères.  Cette étude est basée sur un indicateur qui mesure la qualité et l’accessibilité des systèmes de santé. La performance de chaque pays a été examinée de 1990 à 2015, et est évaluée de 0 à 100. Elle a été établie en fonction des taux de mortalité liés à 32 maladies (tuberculose, cancer du sein, leucémie, certaines maladies cardiovasculaires…) qui pourraient être traitées, en théorie, avec un accès rapide à des soins efficaces.

L’enquête de la prestigieuse revue britannique montre clairement qu’en Algérie, il n’y a pas  d’amélioration notable de la qualité et de l’accès au système de santé alors que 167 pays ont vu l’accessibilité et la qualité de leur système de santé augmenter de façon significative. L’enquête de The Lancet a vu la participation de plusieurs experts internationaux très respectés dans leur domaine à l’image du professeur Christopher Murray, de l’Institut américain des mesures et évaluations de la santé (IHME) de l’Université de Washington.

Concernant l’Algérie, cette enquête internationale nous apprend que notre système de santé accuse un énorme retard en matière d’hygiène. Nos hôpitaux manquent cruellement d’hygiène et présentent des scènes horribles de saleté qui peuvent aggraver les maladies des patients. Dans ce secteur, la majorité des pays dans le monde font mieux que l’Algérie. Dans des petits pays dépourvus de moyens comme le Salvador, le Nicaragua, le Suriname ou le Paraguay ont des hôpitaux beaucoup plus propres que l’Algérie des pétrodollars. Le constat est tout simplement alarmant en matière d’hygiène. Dans le traitement de certaines maladies, l’Algérie demeure encore un pays très arriérée. Preuve en est, elle très mal notée en matière de prise en charge des patients atteints d’hépatite B.

Le même constat a été dressée par cette enquête internationale concernant la prise en charge des blessés dans les accidents de la route où l’Algérie est épinglée pour ses mauvaises prises en charge au niveau des hôpitaux.

Les établissements de santé en Algérie sont également très mal notés en ce qui concerne la prise en charge du VIH, la vaccination contre certaines maladies comme la rougeole ou la rubéole ainsi que la prise en charge médicale des personnes victimes de sinistres ou de catastrophes naturelles. C’est dire que les hôpitaux algériens sont une calamité pour le pays. Et c’est ce qui aggrave le danger d’une propagation inquiétante du coronavirus. La mauvaise posture du système de santé made in Algérie expose les Algériens à dangers divers. Que peut-on, dés lors, imaginer si, par malheur, le pays est frappé d’une épidémie mondiale et mortelle ? Des mesures urgentes et des changements radicaux s’imposent dans ce secteur.

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