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vendredi, avril 19, 2024

L’AFP cible des nouvelles attaques anti-françaises du pouvoir algérien

L’Agence France-Presse (AFP) est prise pour cible ces dernières semaines par les autorités algériennes qui n’apprécient pas du tout les dépêches et informations diffusées par cette agence de presse internationale concernant certains évènements qui défraient la chronique en Algérie. 

Le ministère algérien de la Communication et l’APS, l’agence de presse gouvernementale en Algérie, ont réagi vivement au reportage diffusé par l’AFP sur la problématique des Harragas algériens qui fuient massivement leur pays pour atterrir sur les côtes espagnoles et européennes. Ce reportage qui retrace le parcours des Harragas algériens et décrit minutieusement les frustrations ainsi que la détresse d’une grande partie de la jeunesse algérienne a fortement déplu aux autorités algériennes.

Au lendemain de la publication de ce reportage sur la migration irrégulière depuis l’Algérie vers l’Espagne, le ministère de la Communication a menacé mercredi l’Agence France Presse de non renouvellement de l’accréditation et d’interdiction d’exercer en Algérie, au motif de ce qu’elles ont qualifié de « campagne hostile et odieuse » de l’agence de presse gouvernementale française contre le pays, concomitante avec l’escalade de la crise diplomatique entre Alger et Paris sur fond des déclarations du président français Emmanuel Macron.

C’est ce qui ressort d’un communiqué du ministère algérien de la Communication publié sous le titre: « L’AFP poursuit ses préjugés hostiles à l’encontre de l’Algérie en se dénuant des principes élémentaires de crédibilité et d’objectivité ».

« L’AFP prouve une nouvelle fois ses préjugés hostiles envers l’Algérie en s’écartant clairement de la pratique médiatique et journalistique et en se dénuant de crédibilité, d’objectivité et d’éthique déontologique de la profession », souligne le communiqué du département de la Communication.

L’Agence avait publié mardi un reportage sur la migration clandestine (irrégulière) depuis l’Algérie vers l’Espagne, sous le titre : « De l’Algérie à l’Espagne, les «harraga» (migrants) prêts à mourir en mer pour ne pas rester au pays ».

Ledit ministère estime que l’AFP est devenue le porte-parole des lobbies connus et des cercles officiels qui nourrissent une haine envers l’Algérie.

« Le flux de dépêches mensongères et la désinformation diffusée par cette agence à des fins subversives, ainsi que ses démarches incessantes pour ternir l’image de l’Algérie et entamer sa réputation, sont autant de preuves qui traduisent son orientation douteuse et abjecte », souligne-t-on de même source.

« Nous demandons fermement à l’AFP de cesser immédiatement sa campagne hostile et odieuse contre l’Algérie, sous peine d’appliquer la loi en vigueur dans de tels cas, qui consiste à ne pas lui renouveler l’accréditation et lui interdire d’exercer en Algérie sous quelque forme que ce soit », a averti le ministère de la Communication.

Hier mardi 26 octobre, c’est l’APS qui s’est violemment attaquée à l’AFP en estimant dans une dépêche envoyée à tous les médias algériens que l’agence française poursuit, « arme du mensonge à la main », sa guerre par procuration contre l’Algérie, en publiant mardi sur son fil un reportage bondé d' »infox éhontées » et de « mensonges flagrants », une énième bévue qui entache son registre déjà riche de fake-news destinés « exclusivement » à l’Algérie.

« Tout observateur averti n’est pas sans savoir que l’AFP s’est récemment érigée en appareil de « propagande par excellence » pour mener une guerre par procuration et se faire le relais de certains algérophobes qui digèrent mal la constance des positions historiques de l’Algérie vis-à-vis des causes internationales justes et ses succès successifs en tant qu’acteur régional et stratégique du rétablissement de la paix, de la sécurité et du consensus international », a fait remarquer encore l’APS dans un commentaire d’une violence inouïe diffusée à l’encontre de sa « jumelle » française l’AFP.

« Les procédés auxquels recourt ce média public français pour détourner l’attention des échecs en série de la politique de son pays dans un contexte électoral aux conséquences incertaines, sont connus de tous, tout comme ses efforts convulsifs de recherche d’une matière fallacieuses qui pourrait servir d’arme dirigée contre l’Algérie, au service d’agendas hostiles », a affirmé également l’APS.

Cette campagne de dénigrement et d’injures est un fait inédit dans les relations algéro-françaises. C’est la première fois que l’AFP, une simple agence de presse, est gravement accusée de « collusion » avec des lobbys hostiles à l’Etat algérien. C’est la preuve que les contenus et reportages de l’AFP inquiètent et dérangent particulièrement le régime algérien qui craint l’impact préjudiciable sur son image à l’étranger  de ces informations relayées ensuite par tous les médias internationaux les plus influents et suivis.

Après avoir étouffé la liberté d’expression à l’échelle nationale en soumettant les médias nationaux à une censure rarement égalée dans l’histoire contemporaine du pays, le régime algérien veut empêcher les médias internationaux de s’intéresser aux problèmes internes du pays qui dévoilent sa profonde incapacité à garantir la stabilité et le redressement du pays.

 

Il est à noter enfin que l’AFP est « un organisme autonome doté de la personnalité civile » au « fonctionnement assuré suivant les règles commerciales ». L’AFP est totalement indépendante du pouvoir politique français qui ne peut en aucun cas influer sur sa ligne ou sa production éditoriale. La loi n° 57-32 du 10 janvier 1957 portant statut de l’agence France-Presse précise que « l’Agence France-Presse ne peut en aucune circonstance tenir compte d’influences ou de considérations de nature à compromettre l’exactitude ou l’objectivité de l’information ; elle ne doit, en aucune circonstance, passer sous le contrôle de droit ou de fait d’un groupement idéologique, politique ou économique ».

L’AFP n’est donc aucunement concernée par l’agenda du Quai D’Orsay, la diplomatie française, et elle n’a aucun compte à rendre aux politiques français contrairement à l’APS qui est une agence purement gouvernementale en Algérie et obéit strictement aux orientations idéologiques et arbitraires du pouvoir algérien sans tenir compte de l’indépendance éditoriale indispensable à l’exercice du travail d’information.

 

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6 تعليقات

  1. « L’AFP est totalement indépendante du pouvoir politique français qui ne peut en aucun cas influer sur sa ligne ou sa production éditoriale ». D’accord, mais elle est sous l’influence avérée du MAK. Ce dernier est derrière tous les articles sur l’Algérie (AFP, Le Monde, etc.) qui mettent à nu les échecs répétés de la Issaba aux commandes à Alger. Si comme prétendu par l’APS le reportage de l’AFP était réellement bondé d’ « infox éhontées » et de « mensonges flagrants » , pourquoi ne pas dévoiler lesdits mensonges et confondre ainsi l’AFP aux yeux de l’opinion. Le fait de ne pouvoir brandir que l’arme du retrait de l’accréditation prouve on ne peut mieux que tous ces reportages traitent de vérités qui blessent et que le pouvoir d’Alger souhaiterait dissimuler à l’opinion international surtout. Sachez, cher Mr Belhimer, qu’en 2021 quoi que vous fassiez, ne vous en déplaise, les media sociaux sont là pour le « fact checking » et dévoiler au monde entier vos manigances de bas étage. Vous et vos acolytes pouvez tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais vous ne pouvez pas tromper tout le peuple tout le temps.

  2. @aladin tu ne plane pas sur un tapis, tu le fais parce que tu fume trop de hasch. Tu raconte des salades en oubliant que ton bouffi sex a récemment acheté un chateau sur les champs Elysées pour pas moins de 80 millions d’€. Et ça tout le monde le sait tout en laissant ses gueux de sujets patauger dans la gadoue.

    @samir, tu as oublié de dire que les premiers haraga sont des hmarocains de ton espèce. J’en connais des tas qui ne demandent qu’à quitter ton prétendu royaume désenchanté. Ils vous le laisse. Il y a plus de hmarocains clandestins en France, en Belgique, en Espagne ou en Italie pour ne parler que de ces pays que d’algériens. Même des mineurs sont dissuadés par leurs familles de revenir au HMAROC. Elles les préfèrent dans cette situation que de vivoter au HMAROC.

    Quant à l’article qui une nouvelle fois tente de discréditer l’Algérie, lorsqu’on lit que l’AFP ne dépend pas du gouvernement est encore un mensonge de Semar. Il va nous raconter aussi que l’AFD (agence française pour le développement) équivalente à USAID qui sont plus des agences de récoltes de renseignements que de développement sont des ONG indépendantes.

    Semar trouve tout beau ailleurs, bien évidemment il lèche en éludant la réalité parce qu’il a peur d’être extradé et veut garder son train de vie de serviteur financé par les ennemis du pays qui l’encouragent à dire des contrevérités et distiller des fakes news.