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vendredi, mars 29, 2024

L’affaire de l’enfant mineur Said Chetouane tourne au scandale politico-judiciaire en Algérie

C’était prévisible. Le régime algérien a instrumentalisé la polémique nationale née autour de l’affaire de l’enfant mineur Said Chetouane pour procéder à l’arrestation et puis le placement en détention de 5 activistes du Hirak. Les graves accusations d’agression sexuelle formulées par Said Chetouane ont finalement fourni le prétexte tant recherché par le régime algérien pour placer sous mandat de dépôt ce jeudi 8 avril Mohamed Tadjadit, Malik Riahi, Tarek Debaghi, Soheib Debaghi, et Noureddine Khimoud. 

Les 5 militants très suivis sur les réseaux sociaux sont accusés ou  poursuivis pour “direction et organisation d’une association de malfaiteurs”, “diffusion de fausses informations”, “attroupement visant à porter atteinte à la sécurité nationale”, “possession de drogue” et “diffusion d’images visant à porter atteinte à la vie d’un enfant”.

Les avocats des 5 activistes ont déploré et dénoncé plusieurs irrégularités au niveau des procédures judiciaires ayant justifié la présentation de ces 5 activistes devant le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger. Plusieurs sources judiciaires ont déploré effectivement le fait que Mohamed Tadjadit, Malik Riahi, Tarek Debaghi, Soheib Debaghi, et Noureddine Khimoud soient présentés devant des magistrats en l’absence de leur défense avant d’être déférés vers le juge d’instruction. Ce dernier a ordonné le placement sous mandat de dépôt de Mohamed Tadjadit ainsi que de tous les 4 autres activistes.

Par enchantement, l’affaire de Said Chetouane qui aurait été victime d’attouchements sexuels se retourne totalement contre le Hirak et ses activistes. Les autorités algériennes ont lancé une inédite opération de manipulation des masses et une grossière propagande médiatique pour dénigrer les 5 activistes à l’origine de la diffusion du témoignage sinistre de l’enfant mineur Said Chetouane qui a nourri une polémique nationale depuis ces 3 derniers jours en Algérie.

Une polémique qui a été politisée rapidement et excessivement à la fois par le Hirak et le régime algérien. Certes, les activistes du Hirak se sont précipités hâtivement pour colporter de graves accusations de viols sur mineur. Des accusations qui ne reposaient sur aucune preuve palpable alors que Said Chetouane cet enfant traumatisé aurait dû être confié au préalable à des avocats expérimentés ou des psychologues avertis pour qu’il soit correctement pris en charge, une condition sine qua non pour pouvoir reconstituer le récit des souffrances qui lui ont été infligés au commissariat par les policiers en uniforme.

Les activistes du Hirak ont manqué de discernement et ont préféré le populisme et le buzz à la quête de vérité et de justice. Mais ces erreurs ne justifient aucunement l’acharnement pernicieux du régime algérien qui a été orchestré tambour battant contre le Hirak et ses activistes.

D’abord, les médias algériens, les télés-poubelles affilés au régime, ont été actionnées pour se lancer dans les injures les plus humiliantes et infâmes à l’encontre de Mohamed Tadjadit, Malik Riahi, Tarek Debaghi, Soheib Debaghi, et Noureddine Khimoud. Une télévision privée algérienne, El-Hayat TV, est allée encore plus loin puisqu’elle a accusé hier mercredi les 5 activistes du Hirak de pratiquer la « pédophilie », « l’homosexualité » et le chantage à l’encontre de l’enfant Said Chetouane. Des propos dégueulasses qui démontrent l’ampleur de l’immoralité des médias algériens soutenus, et financés, par le pouvoir en place. Ces dérapages ont provoqué le pourrissement général en Algérie et les polémiques ont aggravé les vives tensions qui traversent la société algérienne depuis plusieurs semaines à cause des tentatives incessantes du pouvoir algérien de semer la zizanie dans les rangs du Hirak.

Au final, l’affaire de l’enfant Said Chetouane a servi les manipulations du régime algérien pour salir le Hirak et emprisonner encore quelques-unes de ces figures emblématiques. Le scandale de cet enfant mineur qui accuse les forces de sécurité d’attouchements sexuels a dévoilé qu’il n’y a ni justice indépendante, ni des médias fiables, dignes de ce nom, ni encore moins une opinion publique consciente de la nécessité d’instaurer un débat public serein encadré par des méthodes légalistes et rationnelles pour aboutir à la vérité. L’affaire Said Chetouane est uniquement un baromètre à travers lequel on peut mesurer la décadence d’une Algérie étouffée par un régime autoritaire contre lequel lutte un Hirak encore déstructuré et incohérent.

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12 تعليقات

  1. Menteur
    C’est pas le régime, ni le pouvoir , ni l’armée , mais bien Le batonnier Me Abdelmadjid Sellini qui dénoncé la manipulation
    C’est le papa du mineur qui a annoncé avoir déposé plainte pour détournement de mineur et manipulation
    Les 5 mis en cause ne résident pas à Alger mais en Kabylie….mais ils sont venus pour y organiser une « manifestation » sauvage le samedi avec d’autres …

  2. Ce qui est inquiétant, c’est que la voix du pauvre gosse qui accuse (il n’est sûrement pas fou !) les forces de l’ordre (ou plutôt du désordre !) est rendue complétement inaudible. Le lâchage de médias aux ordres semblables à une meute de chiens pour inverser la situation témoigne du degrés de l’ignominie en cours au pays, surnommé, sans vergogne,
    « la nouvelle Algérie » !

  3. Un état voyou, violeur, voleur, qu’attendez vous avec un tel pedigree ?
    Le pire c’est les sous hommes qui viennent défendre ces voyous et qui nous parlent de procureurs et de juges, comme si depuis 62 nous étions une démocratie.
    Ces violeurs, ne craignent rien car des mounbatihines viennent justifier l’innommable.
    Ils s’évertuent à parler de justice comme si un jour nous en avions eu un erzatz.
    Tfouhhhhhh ya khoubathas, qui pour avoir un terrain ou autre vous fermez les yeux et applaudissez les bourreaux ..
    Que ceux qui parlent de justice en Algérie,lavent bien leurs bouches égouts, car vous n’êtes et vous le démontrez chaque jour que des fils de harkis.
    Voir un frère, un fils se faire violer et venir défendre les violeurs, est la pire ignominie. Mais c’est dans vos gènes, la France ne serait jamais resté 132 ans sans votre concours, ya Ouled lekhab.

  4. Ils devraient alors arrêter Said Chetouane qui a déclaré qu’il a été viole par les policiers dans le camion et sa maman qui a déclaré le soir même en direct sur al maghribia que son fils a été viole et qd elle a été arrivée au commissariat elle a trouvé 5 a 8 policiers en train de frapper son fils. Donc ce régime doit aussi arrêter le valeureux Said et sa maman pour avoir dénoncer les pédophiles policiers ! En conclusion aucun des chefs d’inculpation contre le héros Tajadit et ses amis ne tient la route du moment que les principaux concernés ont confirmé aujourd’hui même les actes de pédophilie de la police du régime mafieux!
    Peut etre c’est pour ça que Macron a annulé la visite de samedi de peur d’être accusé de soutenir des pédophiles !

  5. @Karim70@ le marochien de service qui vient polluer un site algérien
    C’est ton roitelet qui fait tabasser des enseignantes dans la rue, qui réprime chaque manifestation par des baatagia ( des hommes en civils entourés de policiers)
    L’enfant de 15 ans n’a jamais été ni subit des violences ni subit des attouchements
    Que fait un enfant mineur loin de chez lui avec des adultes dans une manifestation sauvage à Alger
    Sa mère devrait avoir honte de laisser son fils mineur livré à lui-même
    Est ce que cette enfant a été déscolarisé car il a affirmé participé régulièrement aux manifestations à Alger alors que sa mère vit à Blida
    Non la justice algérienne n’arrête pas les mineurs comme chez ton narco état ou les expulsent car il y’a des milliers d’enfants marocains mineurs qui trainent dans des villes européennes livrés à eux mêmes: drogues, pédophilie, vols, agressions
    Il y’a qu’à ce promener dans les souks marocains pour voir les dizaines de jeunes harcelés les touristes en qu’émandant une pièce
    Je ne vais pas parler de la forte communauté marocaine qui utilise des ados pour dealer dans toutes les villes européennes : des Choufs, des dealers, des bandes armés