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vendredi, mars 29, 2024

La Tunisie s’endette pour acheter du gaz algérien

La Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) a contracté officiellement un prêt de 30 millions de dollars auprès de la Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur (BMICE pour pouvoir financer l’acquisition de nouveaux volumes de gaz naturel algérien. 

C’est un décret présidentiel paru dans les colonnes du Journal Officiel tunisien qui l’affirme? Il s’agit effectivement du décret présidentiel n°2022-543 publié au Journal officiel de la république tunisienne (Jort) le 14 juin 2022. Il est expliqué dans ce décret que ce nouveau prêt vise à financer en partie les approvisionnements de la Steg en gaz naturel depuis l’Algérie. La convention entre la Tunisie et la BMICE a été signée le 13 avril 2022.

La BMICE est une banque basée à Tunis et elle a été créée par les pays du Maghreb pour renforcer officiellement l’intégration des cinq pays de l’Union du Maghreb Arabe (UMA). Les 5 pays du Maghreb ont un représentant dans le Conseil d’Administration de la BMICE. Cette banque est gérée aussi par Said BERBALE (Maroc) comme Directeur Général et M. Abdelghani AIT-IKHLEF (Algérie) occupe le poste de Directeur Général Adjoint, chargés de la gestion de la Banque.

D’après l’agence de presse tunisienne (TAP), les achats de gaz algérien par la Tunisie ont augmenté de 25% entre fin février 2021 et fin février 2022, à 385 kilotonnes équivalents pétrole (Ktep). Quant au prix moyen du gaz algérien, il a connu une hausse de 94% en dinars et de 83% en dollars, au cours de la même période.

La demande totale tunisienne de gaz naturel s’est située à 844 Ktep à fin février 2022 marquant une hausse par rapport à la même période de l’année précédente. Le secteur de la production électrique en Tunisie reste, de loin, le plus grand consommateur de gaz naturel dans la mesure où il représente 61% de la demande totale à fin février 2022. En Tunisie, la production électrique est basée sur le gaz naturel à plus de 97%. Pour les usages finaux (hors production électrique), la demande de gaz naturel a connu une augmentation de 21% pour se situer à 325 ktep.

Signalons enfin que le 31 mai dernier se sont tenus les travaux du Comité bilatéral énergie et mines algéro-tunisien qui ont été sanctionnés par la signature d’un procès-verbal qui prévoit notamment la poursuite des discussions autour de la demande tunisienne d’augmentation des volumes contractuels des livraisons de gaz naturel, des quantités en GPL et en gaz butane.

 

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