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vendredi, mars 29, 2024

La rue répond à Tebboune qui a décrété avec « dédain » dans les colonnes du New York Times la fin du « Hirak »

Ce lundi 5 octobre, des milliers de manifestants pacifiques ont défié la répression et brisé le climat de terreur imposé à travers le pays depuis le début du confinement sanitaire à la fin du mois de mars dernier en multipliant les arrestations, emprisonnements arbitraires et répression policière. Ce lundi 5 octobre, des centaines de manifestants ont défilé dans les rues d’Alger-centre pour relancer le Hirak. Au cours de l’après-midi, leur nombre n’a pas cessé d’augmenter atteignant ainsi quelques milliers de manifestants qui ont scandé des slogans hostiles au régime algérien en place. 

A Annaba, Skikda ou Constantine, leur nombre a été certes beaucoup moins important. Des témoins oculaires ont signalé la mobilisation de quelques dizaines de manifestants dans les rues. Mais à Alger, la mobilisation populaire fut prometteuse et apporte ainsi une réponse cinglante à Abdelmadjid Tebboune qui avait décrété la veille, à savoir le dimanche 4 octobre, dans les colonnes du prestigieux quotidien américain The New York Times, lequel a consacré un long reportage sur la situation actuelle politique très complexe en Algérie, la fin du Hirak sur un ton méprisant.

Durant son interview accordée à Adam Nossiter, envoyé spécial et journaliste qui dirige le bureau du New York Times à Paris, Abdelmadjid Tebboune a fait savoir que le mouvement de contestation est terminé en Algérie. « Reste-t-il quoi que ce soit du Hirak ? », a déclaré le président algérien « avec dédain » durant l’interview, a souligné l’envoyé spécial à Alger du New York Times.

« Si le président parle d’une Algérie nouvelle, il adopte le langage de son prédécesseur autocrate pour évoquer les dissidents », a constaté encore le reporter du New York Times au sujet de la rhétorique employée par le président algérien à propos des opposants et des militants du Hirak.

Face à ce mépris ostensiblement affiché dans la presse internationale par le président algérien, la rue a décidé de réagir avec beaucoup de pacifisme et de patriotisme. Des manifestations disciplinées, des slogans harmonieux et le même éternel attachement à la démocratie et l’édification de l’Etat de Droit en Algérie. En dépit des arrestations opérées encore aujourd’hui lundi par les services de sécurité, les manifestants sont restés unis, pacifiques et concentrés sur leurs revendications légitimes démontrant leur foi en une cause juste et noble. Une magnifique réponse au « mépris » exprimé dans les colonnes du New York Times.

 

 

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