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samedi, avril 20, 2024

La répression et l’emprisonnement des journalistes, le seul point commun entre l’Algérie et le Maroc

Au Maroc comme en Algérie, la répression de la liberté d’expression et de la presse est devenue une habitude qui s’enracine profondément dans le paysage politique. C’est, d’ailleurs, le seul point commun que partagent les deux pays voisins qui sont opposés depuis des années dans une longue et harassante guerre froide.  

Oui, tout sépare l’Algérie du Maroc. Mais une seule réalité amère les rassemble ou les place sur un même pied d’égalité : la répression et les incarcérations des journalistes. Au Maroc, l’affaire du journaliste d’investigation  Omar Radi ne cesse de faire couler beaucoup d’encre.

Et pour cause, son procès en appel a été reporté au 9 décembre prochain dans des conditions troublantes alors qu’il était prévu hier jeudi au Tribunal de Casablanca.

Dans un communiqué de la Cour d’appel de Casablanca, il est expliqué que  « ce nouveau délai a été décidé pour permettre à leurs avocats de préparer leur défense », ajoutant que « la liberté provisoire pour Omar Radi n’a pas été accordée ».

La détention d’Omar Radi depuis juillet 2020 est injuste et contraire à la loi en vigueur, assure la défense. « Dans le droit marocain, la détention préventive est une mesure exceptionnelle », a rappelé l’un des avocats de Radi. Jeudi, l’Organisation Human Rights Watch a appelé à un procès « juste et impartial » dans l’affaire du journaliste marocain Omar Radi, condamné à six ans de prison  » terme d’un procès inéquitable ».

Human Rights Watch a estimé également « après un examen minutieux de l’affaire » que « Radi, qui subit un harcèlement d’État de longue date, réfute toutes les accusations portées contre lui ». « Son procès face au tribunal de première instance de Casablanca a été entaché de nombreuses violations des garanties nécessaires à un procès équitable. Le tribunal a refusé sans motif valable d’entendre les témoins à décharge de Radi, ainsi que d’autoriser ses avocats à interroger un témoin à charge cité par le ministère public. Le jugement complet du tribunal, que Human Rights Watch a consulté, repose dans une large mesure sur des arguments spéculatifs », déplore encore la même source.

« Après des années de harcèlement policier couronnées par une parodie de procès, Omar Radi passe actuellement sa seconde année derrière les barreaux plutôt que de faire son métier et d’enquêter sur la corruption d’Etat « , a fait savoir de son côté  Eric Goldstein, directeur par intérim de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Les autorités marocaines tentent de faire croire qu’il s’agit d’une affaire d’espionnage et non de poursuites-bâillon contre l’un des derniers journalistes critiques du pays, mais qui croient-elles tromper ? », a dénoncé la même source.

Si au Maroc, l’affaire Omar Radi mobilise les défenseurs de la liberté d’expression, en Algérie, cette cause vit également ses jours les plus sombres. Les esprits sont toujours traumatisés par l’affaire du  journaliste algérien Rabah Karèche qui avait été condamné, le 11 octobre, notamment pour « diffusion volontaire de fausses informations susceptibles d’attenter à l’ordre public »

Incarcéré depuis le mois d’avril, il est sorti de détention, mardi 19 octobre, après avoir purgé une peine de six mois à la prison de Tamanrasset. Rabah Karèche avait été condamné en appel, le 11 octobre, à un an de prison dont six mois ferme, soit deux de moins que la peine qui lui avait été infligée en première instance, en août. Il a purgé la totalité de cette peine, en tenant compte de sa détention provisoire pendant la durée du procès.

Un autre journaliste se trouve toujours en détention en Algérie. Il s’agit de Mohamed Mouloudj a été «placé sous mandat de dépôt» depuis le 14 septembre dernier par un juge d’instruction du tribunal de Sidi Mhamed. Le journaliste est poursuivi pour «atteinte à l’unité nationale, appartenance à une organisation terroriste et diffusion de fausses informations», avaient précisé ses avocats. Il avait été arrêté et son domicile perquisitionné, selon la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH).

Un autre journaliste algérien, Hassan Bouras, arrêté le 6 septembre, avait été formellement placé en détention provisoire dimanche, notamment pour «apologie du terrorisme», selon ses avocats. Ces incarcérations successives ont bâillonné entièrement la liberté de la presse en Algérie. Naguère saluée comme une « exception » dans le monde arabe en raison de sa liberté de ton, la presse algérienne est aujourd’hui étroitement surveillée, domestiquée et réprimée à la moindre tentation de s’émanciper ce joug totalitaire.

Comme au Maroc, l’Algérie jette en prison les journalistes qui dérangent. Les deux pays maghrébins se ressemblent sinistrement sur ce plan.

 

 

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9 تعليقات

  1. Le Maroc il y’a des prisonniers ? Ce pays où il y’a un état qui 1000ans qui construit c est avions c est bateau c est voitures c est médicaments ou les gens veulle immigré aux Maroc demander à axis7 ou Bernard Lugan l alcoolique fustree de Algerie…Mr semmar tu veut pas quitter Paris pour Rabat ?

  2. Le zmar prend un seul exemple de journaliste HMARocain et 3 algériens pour forcer le trait de façon sournoise et ne pas déplaire à ses souteneurs.

    Un peu d’effort que diable.

    Allez je vous aide.

    Soulaiman Raissouni, Taoufik Bouachrine, Imad Stitou ou encore Chafik Omerani sont aussi dans le colimateur de la  » justice  » HMARocaine qui, comme chacun sait ou ne le sait pas, est corrompue jusqu’à l’os. Savez-vous que pour s’éviter des poursuites qui ne sont que poudre au yeux pour l’opinion, les magistrats HMARocains ont des samsar (intermédiaires) qui récoltent les fonds des parties au procès en contrepartie d’interventions dans le rendu des jugements, selon que vous soyez riche ou pauvre.

    Le royaume désenchanté est ainsi, il fait croire qu’il est respectueux de la liberté au sens large mais en fait, par exemple, personne n’a le droit de critiquer bouffi sex et encore moins être en désaccord avec ce qu’ils appellent  » cause nationale « , à savoir le Sahara Occidental.

    Ici zemar n’arrête pas de critiquer l’Algérie au plus grand plaisir des HMARocains connus ici et ailleurs qui interviennent en totale liberté alors que leur no pays est dans une situation plus grave qu’ils ne le prétendent. Ils font même appel à un nouvel amant, l’entité, pour les protéger.

  3. Au royaume de momo6,la liberté d’expression est un acquis indéboulonnable.
    Amusez vous à poster sur les sites marocains ou sur leurs vidéos youtube. La durée de vie de vos commentaires ne dépassera cinq minutes.
    Momo6 est intouchable,il est plus saint que Mohamed. Il est l’incarnation de Dieu sur Terre.

  4. Zemmar parles des condamnations au bagne , je dis bien au bagne des leaders du Hirak marocains
    20 ans, isolement, persécutions, tortures psychotiques mais les RIFINS sont de vrais berbères , des hommes libres
    Jamais Zefzafi ou ses amis ne vont renier leurs engagements
    Même ses avocats ont été emprisonnés
    En Algérie, il y’avait le CNLD qui rendait compte au jour le jour des arrestations, organisait La Défense gratuite des prévenus, les visites et le soutien …
    Il y’a journalistes et journaleux…un journaliste doit rendre compte des faits le plus objectivement possible, pas faire de la propagande et relayer sur sa page Facebook les dates et horaires des futurs sit-in ou manifestations ou appeler à la désobéissance civil
    Même dans les pays européens , des manifestations ont été interdites , en France, on nous a empêcher de manifester contre les bombardements de civils de Gaza en invoquant le risque de débordement
    les manifestations des gilets jaunes ont souvent dégénérés ont affrontement avec les forces de polices et à des dégradions de biens publics et privés…il y’a eu des centaines de blessés , des personnes éborgnées, d’autres amputés d’une main à cause des grenades lancées par les forces de l’ordre, d’autres éborgnées par les flashball…des milliers de manifestants ont été arrêtés avant , pendant et après chaque manifestation, des centaines ont été condamnés par la justice
    Notre Hirak bénit a été salué partout , car les algériens dans leurs grande majorité sont restés pacifiques, dignes et n’ont pas dégradés les biens publics ou privés…

  5. @Zakaria75, Vive Paris
    Je ne sais pas de qui tu veux rire ou bien tu joues à l’innocent candide. Le régime de la mafia oppressante qui se la joue dans son théâtre de vaudeville avec le titre très invitant d’Anjiri Nouvile, dans la stricte tradition du pouvoir dictatorial imposée depuis soissata dija, ne fait que réprimer les droits les plus élémentaires des citoyens. Aujourd’hui, plus que jamais, ce pouvoir inique s’est doté de toutes les forces à son service pour réprimer et imposer son diktat contre vents et marées, dans la plus pure tradition qui a fondé sa matrice araboislamique. Démocratique et populaire disent-ils, ha ha ha ha ha …
    Hirak béni ânonne ou a déjà ânonné le barzidane 4%, inflation incluse, pour la simple raison que certainement le Hirak fut une bénédiction qui a permis à un clan de dégager le clan mafieux du Nabot Léon pour le supplanter par un autre autre encore pire en tant qu’oppresseur liberticide.
    Toi, comme d’autres du genre d’Evangelis Confutatis Maledictis, vous persistez dans la confusion de défendre cette calamité croyant défendre les intérêts du pays. Personne n’est contre le pays, ses intérêts et sa sécurité. Perso, je ne peux tolérer la démagogie servie par ce pouvoir de grabataires qui a bouché tous les horizons à sa jeunesse et persiste dans son autisme, ses dérives et arbitraire.
    Ci-joint, un lien pour toi, qui a mot pour tout, à partir de ton lit douillet du 75. Il est vrai que tous les noms inscrits ici sont reconnus comme de dangereux terroristes et leur mise à l’ombre renforce la sécurité nationale et protége le pays. Alléluia… Non, Ali Loubia !!!
    https://www.lematindalgerie.com/les-noms-des-235-detenus-dopinion-algeriens