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jeudi, mars 28, 2024

La diplomatie algérienne a confié la gestion de ses budgets publics à des comptables qui ne sont même pas diplômés ni agréés

La diplomatie algérienne recrute dans des conditions troublantes pour ne pas dire illégales des fonctionnaires qui manquent cruellement de compétence et de formation pour s’assurer du bon usage de l’argent public confié dans le cadre des dotations budgétaires aux ambassades algériennes à l’étranger. Un audit mené récemment par la Cour des Comptes a révélé de graves irrégularités dans ce dossier. Des irrégularités que le ministère algérien des Affaires Etrangères a tenté de banaliser et d’expliquer par des réponses encore plus intrigantes. Explications. 

En effet, dans la réglementation algérienne, la gestion administrative et financière des postes diplomatiques et consulaires, à savoir les ambassades et consulats algériens à l’étranger, relève de prérogatives « des attaches de chancellerie ». Or, le recrutement de ces fonctionnaires par la diplomatie algérienne depuis de longues années est entaché de plusieurs irrégularités.

Et pour cause, les auditeurs de la Cour du Compte ont constaté dans leur récent audit que la majorité des attachés de chancellerie des ambassades algériennes à l’étranger font partie du corps administratif et technique, ce qui est contraire aux dispositions du décret n°09-221 du 24 juin 2009 portant statut particulier des agents diplomatiques et consulaires.

En effet, les conditions de nomination et d’agrément des comptables publics, sont
définies, notamment, par le décret exécutif n°91-311 du 7 septembre 1991, relatif à la nomination et à l’agrément des comptables.  Ce dernier stipule dans son article 5 qu’«auprès de chaque poste diplomatique ou consulaire à l’étranger, est placé un agent comptable agréé par le ministère chargé des finances, conformément aux dispositions de la loi n°90-21 du 15 Aout 1990, relative à la comptabilité publique ».

Il faut savoir également que  l’article 10 du décret présidentiel n°97-498 du 27 décembre
1997 susvisé, précise clairement que l’exécution des opérations de recettes et de dépenses est confiée à un agent comptable agréé par le ministère chargé des Finances.

Il s’avère que les principaux responsables de la diplomatie algérienne n’ont jamais respecté ces dispositions réglementaires. Preuve en est, l’audit mené par les magistrats de la Cour des Comptes a dévoilé que de nombreux comptables publics ont été recrutés et désignés par le ministère des Affaires Etrangères (MAE) en toute illégalité !

A titre d’exemple, il a été relevé l’exercice de la fonction d’attaché de chancellerie par
treize (13) agents désignés par l’administration centrale du MAE, en septembre 2014, à l’occasion du mouvement diplomatique de l’année 2014, pour lesquels les services du ministère des Finances ont réservé un refus d’agrément, motivé par l’absence de titres ou diplômes requis pour l’exercice de la fonction d’agent comptable. Oui, les fonctionnaires recrutés par le MAE n’avaient même pas de diplômes qui leur permettaient d’exercer leur mission de contrôle de l’usage de l’argent public.

Le même audit de la Cour des Comptes a démontré que soixante-deux (62) attachés de chancelleries ont été affectés pour exercer la fonction d’agent comptable auprès des différents postes diplomatiques et consulaires, au titre des mouvements opérés durant les exercices 2015 et 2016, en l’absence de décisions d’agrément du ministère des Finances.

Ces décisions sont totalement illégales et illicites. Ces décisions portent également un énorme préjudice à l’encontre de la transparence qui est exigée pour la gestion des budgets publics. Il faut savoir à ce sujet q’un comptable public est un agent public chargé du maniement des deniers publics. Le principe de séparation entre l’ordonnateur et le comptable est un principe fondamental du droit budgétaire et financier public algérien.

Mais la théorie n’est jamais appliquée dans la pratique. Et la diplomatie algérienne outrepasse toutes ces règles pour confier le contrôle de ses budgets publics à des agents qui ne sont même pas diplômés ou agréés par le ministère des Finance.

Le même audit de la Cour des Comptes a fait savoir que ’administration centrale du Ministère des affaires étrangères n’accorde pas suffisamment d’intérêt à la formation des attachés de chancellerie dans le but de renforcer leurs capacités professionnelles. Une attitude encore plus irresponsable lorsqu’on sait l’importance stratégique de veiller sur la bonne utilisation de l’argent public notamment lorsqu’il s’agit de devises précieuses et onéreuses confiées par l’Etat algérien à ses ambassades et consulats à l’étranger.

Face aux reproches formulés par la Cour des Comptes, le MAE adressé une réponse dans laquelle il assure qu’il recrute des attachés de chancellerie relevant du corps
administratif et technique en exigeant « au moins deux années d’exercice au ministère des Affaires étrangères et justifiant d’un diplôme minimum de BAC+ trois 03-« . « C’est ainsi que les fonctionnaires titulaires qui remplissent les conditions prévues par l’arrêté suscité ont été autorisés à postuler à cette fonction », a argué le même département ministériel d’après lequel il est exigé aux fonctionnaires recrutés comme attachés de chancellerie « un cycle de formation spécialisé, sanctionné par un examen écrit et un test oral devant un jury ». Ces explications peinent à convaincre au regard des pratiques constatées dans la réalité au sein de nos ambassades et consulats à l »étranger.

 

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6 تعليقات

  1. Ya axis fils d’un touriste né sous x.
    Nous admettons nos erreurs et nos fautes et la déliquescence des dirigeants. Mais nous ne sommes pas un pays rival de la Thaïlande.
    Tu parles d’un pays qui à toujours été votre maître et qui le restera pour l’éternité, car vous n’êtes que des sous hommes vivant toujours sous la coupe de vos protecteurs.
    l’Algérie d’aujourd’hui n’est certes pas l’Algérie que nous souhaitons, mais t’inquiètes le jour viendra où les vrais Algériens prendront ce pays en main et ce jour là, vous allez chier vert.
    Vous pouvez nous taper dessus car vous êtes les alliés naturels des zakakhra et Vangelique, car c’est la seule carte qui leurs restent pour expliquer les échecs depuis soixante ans de leurs chouakers. Mais un jour viendra où ils passeront à la lessiveuse et ce jour là au lieu de baiser la main de votre roi du Queen, vous baiserez nos pieds.

  2. @Axis7

    Tu ne trouves pas que tu satures ce site ?
    Contente-toi d’informer ton Momo6 pour avoir une prime et lâches les baskettes aux algériens.
    Nous n’avons pas besoin de toi pour débattre entre nous. S’il te plaît arrêtes tes insultes si tu es
    vraiment mature. Tes interventions sont tout le temps inappropriées, épargnes nous s’il te plaît
    ton ennui !

  3. Bravo samamra tu es le seul diplômé qu’attend tu pour trouver des idées pour l’Algérie ça doit être dure pour toi de vivre cette vie toi qui a été habitué durant 20 années de boutef et faire partie des voleurs. Tu fais comme les pieds noirs quand ils étaient en Algérie ils appelaient le pays le paradis et puis une fois l’avoir quitté ,ils l’appellent le cimetière.

  4. Je trouve que certains algériens gagneraient plus à commenter l’actualité et/ou, d’apporter des preuves de leurs faussetés plutôt que de se focaliser sur Semmar et ses déboires avec le pouvoir. Biens des algériens ont subis et d’autres subissent encore des injustices, ce qui est loin d’être des fakes news, comme certains le prétendent. Et que dire des problèmes ? En parler ou les glisser, comme c’est de coutumes, sous le tapis ?
    On aurait aimé que l’Algérie appartienne à tous les algériens sans exclusive. Avec un système démocratique qui respecte tout un chacun dans un cadre transparent. L’ autocritique n’a jamais tuer personne, bien au contraire, ça fait grandir !
    Mais, le fléau qui tue, certains le savent mais le protègent, c’est la « Hoggra » imposée par la dictature.
    Ne me dites surtout pas que les 90 % qui votent régulièrement contre le système, détestent l’Algérie !
    Ce qui me semble étrange, ce sont ceux qui soutiennent ce régime antipopulaire.