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vendredi, avril 19, 2024

La Banque Mondiale démolit les théories complotistes propagées par le régime algérien concernant les feux de forêt

L’extrême fragilité de l’Algérie face aux risques très élevés de déclenchement des catastrophes naturelles en général et des feux de forêt en particulier a été décortiquée et profondément décryptée par le dernier Rapport de suivi de la situation économique de l’Algérie qui a été réalisé par la Banque Mondiale. Ce rapport démolit radicalement les théories complotistes du régime algérien qui impute régulièrement le déclenchement des feux de forêt à des groupes politiques de l’opposition algérienne « soutenue » et « financée », pour reprendre le vocabulaire classique du régime algérien, par des puissances étrangères ou des pays hostiles à la stabilité de l’Algérie.

Rappelez-vous qu’à la fin de l’été 2021, après les feux de forêts qui ont dévasté le nord de l’Algérie​ et fait près de 90 morts, le gouvernement algérien a identifié plusieurs responsables. « Les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie, ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l’intensification des contrôles sécuritaires aux frontières ouest », avait indiqué fin août dernier la présidence algérienne dans un communiqué pour accuser le Maroc d’être indirectement à l’origine des ravages provoqués par les immenses feux de forêt en Kabylie et plusieurs autres régions du nord du pays.

Selon le président Tebboune, la plupart de ces incendies étaient d’origine « criminelle », sans que ne soit présentée jusqu’à présent la moindre preuve. Le régime algérien avait parlé d’une enquête qui aurait permis de « découvrir qu’un réseau criminel, classé comme organisation terroriste », est derrière les incendies, « de l’aveu de ses membres arrêtés », avait estimé à la même époque la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).

Cette théorie complotiste a été battue en brèche par l’expertise présentée par le dernier rapport de la Banque Mondiale. « Concernant les incendies de forêt, plus de 99 % des zones boisées d’Algérie sont confrontées à un risque d’incendie moyen ou élevé », analyse ainsi à ce propos la Banque Mondiale dans son dernier rapport consacré à la situation économique, financière et sociale qui prévaut en ce moment en Algérie.

« Le nombre de départs de feu augmente depuis 2010 et la période de surveillance et de mobilisation des services de lutte contre les incendies de forêt a été allongée depuis les incendies de 2016 et 2020. Les pertes annuelles sont estimées entre 15 et 19 millions USD34. En 2020, l’indemnisation versée aux victimes s’élevait à environ 6 millions USD », a indiqué le même rapport d’après lequel « l’Algérie est également exposée à de nombreux autres risques climatiques ».

Et ces risques s’expliquent par des des considérations purement climatiques ou socio-économiques liées essentiellement à la mauvaise gestion du pays sur le plan de l’aménagement du territoire et de la protection de l’environnement.

« Les périodes récurrentes de sécheresse intense qui ont commencé en 1977 constituent une menace pour les ressources hydriques déjà rares du pays. L’érosion des sols affecte plus de 13 millions d’hectares du territoire national, qui perd chaque année près de 400 000 ha. La désertification menace plus de 17 millions d’hectares dans les zones de steppes38. L’érosion côtière entraîne des coûts directs à hauteur de 313 millions USD par an (0,2 % du PIB) », explique ainsi la Banque Mondiale dans ce rapport qui a soulevé l’ire du régime algérien pour la simple raison qu’il déconstruit totalement ses mensonges et sa propagande infligée à sa propre population pour passer sous silence ses torts dans la mauvaise gouvernance du pays.

« Les zones urbaines sont particulièrement exposées aux catastrophes naturelles. 86 % de la population vivait en 2008 dans les villes et la population urbaine devrait doubler d’ici 2030. Neuf Algériens sur dix vivent dans les régions côtières du Nord, qui ne représentent que 12,6 % du territoire national », relève encore le dernier rapport de la Banque Mondiale.

« Cette situation a entraîné la prolifération et la marginalisation de quartiers informels, la construction de logements de fortune, ainsi que la congestion des transports, la pollution et la vulnérabilité aux risques majeurs. Alger, la capitale, est particulièrement vulnérable aux risques climatiques, en particulier les tremblements de terre et les inondations, et aux impacts des changements climatiques en raison de sa forte densité de population, de son taux d’urbanisation élevé et de sa situation géographique », détaille encore la prestigieuse institution financière internationale basée à Washington.

La même source rappelle ainsi les conséquences inquiétantes du boom démographique en Algérie qui est accompagné par une très mauvaise gestion de l’urbanisation du pays. « Selon le recensement national de 2008, la wilaya d’Alger concentrait 8 % de la population du pays. La région est exposée aux tremblements de terre, aux tsunamis, aux inondations, à l’érosion côtière, aux glissements de terrain et aux pénuries d’eau. Concernant les risques d’inondation, 53 % des zones les plus densément peuplées d’Alger risquaient d’être inondées en 2021 », prévient ainsi le dernier de la Banque Mondiale.

« En termes d’infrastructures essentielles, 42 % des grands axes routiers, 19 % des écoles, 21 % des hôpitaux et 41 % des casernes de pompiers de la capitale sont situés dans des zones exposées à des risques d’inondation.  De même, les bidonvilles et la Casbah sont les plus vulnérables à l’activité sismique », rapporte encore cette institution financière issue du système de Breton Woods.

Ces conclusions ont clairement démenti les théories complotistes et funestes du régime et établissent plus que jamais sa responsabilité dans le déclenchement des sinistres naturels. Une meilleure gestion de l’urbanisation du pays, une répartition plus juste de la population sur le vaste du territoire national, une autre stratégie d’exploitation de ce territoire et plus saine gouvernance de l’urbanisation sont aujourd’hui de véritables urgences pour permettre à l’Algérie de s’adapter aux défis climatiques qui menacent sa stabilité et sa sécurité nationale. Mais au lieu de se consacrer à ce crucial travail, le régime algérien préfère accuser des pays voisins et des groupes politiques pour leur faire porter le chapeau de tous ses échecs.

 

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3 تعليقات

  1. Les gens accusent tebbou-nia, ils n’ont rien compris que ce perroquet , idiot n’est au courant de rien , et quand il parle ce n’est pas avec ses propres discours , c’est les généraux ses maîtres qui lui dictent tout ce qu’il doit dire et faire, ce pauvre vieillard qui n’a jamais fait de la vraie politique a été choisi par son ami Gaid Salah pour le protéger lui et ses enfants et tebbou-nia a accepté pour se sauver et éviter la prison a lui et son fils. La tactique de Gaid Salah c’est placé un voleur a la tête pour protéger tous les voleurs du clans et puis s’attaquer aux Clans de boutef pour faire croire qu’ils sont des gens honnêtes, mais pour le reste rien a changé, corruption, piston trafic tout est toujours en place.

  2. Heureusement que le peuple algérien est mûr et vacciné contre les mensonges du pouvoir algérien.
    Avoir osé livrer les marocains à la vindicte populaire en les présentant comme responsables des feux forêts alors qu’il y a une communauté marocaine en Algérie aurait pu provoquer des scènes de vengeance suite aux accusation abjectes, indignes et parfaitement dégueulasses lancées en toute irresponsabilité et bassesse par le pouvoir algérien prêt à tout. Du reste, il n’a pas hésité à livrer à une foule manipulée, un pauvre innocent venu bénévolement éteindre les feux puisque l’armée n’avait pas de canadairs .Rarement un régime est allé aussi loin dans la bassesse et la lâcheté.