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mercredi, avril 24, 2024

La Banque Mondiale confirme que la crise de liquidités en Algérie était prévisible bien avant la pandémie de la COVID-19

Dans une note de conjoncture publiée récemment par la Banque Mondiale sur la situation économique et financière de l’Algérie et la nécessité d’engager des réformes structurelles pour faire face à la pandémie de la COVID-19,  l’institution financière internationale qui accorde des prêts à effet de levier à des pays en développement pour des projets d’investissement a confirmé que la crise de liquidités est l’un des fléaux les plus dangereux pour la stabilité de l’Algérie. 

Or, cette crise de liquidités a commencé bel et bien avant la pandémie de la COVID-19. En vérité, l’Algérie souffre d’une crise de liquidités depuis 2019 et cette crise a fini par prendre une dimension alarmante et dramatique à partir de fin mars 2020.  « La liquidité bancaire a chuté en 2019 avec la clôture du programme de financement monétaire, le financement du déficit budgétaire de 2019 et l’augmentation progressive du taux de réserve obligatoire des banques », explique la Banque Mondiale dans cette note dédiée exclusivement à l’Algérie.

« Le programme de financement monétaire de la Banque d’Algérie a débuté en septembre 2017 et s’est achevé en mars 2019 », indique encore dans son document la Banque Mondiale d’après laquelle l’Etat algérien a injecté pas moins de  4 726 milliards de Da, soit l’équivalent de plus de 29 milliards d’euros, dans l’économie et le marché monétaire. En clair, l’Algérie a créé des liquidités bancaires qui sont l’équivalent de  23 % du PIB de toute l’Algérie en 2019. Cet argent est totalement virtuel et n’a aucune valeur économique parce qu’il a été créé sans aucune contrepartie en richesse matérielle ou immatérielle, à savoir il ne s’agit de revenus ou recettes en provenance d’une quelconque activité économique.

Ceci dit, ces nouvelles liquidités bancaires n’ont pas beaucoup servi l’économie nationale parce qu’ils ont permis uniquement de financer des activités qui n’ont créé aucune richesse.  « Combiné au prélèvement de liquidités sur les comptes des entreprises publiques pour financer le déficit budgétaire et à l’augmentation des taux des réserves bancaires obligatoires de 4 % en janvier 2018 à 10 % à l’été 2019 », ce mécanisme « a entraîné une baisse des dépôts bancaires inclus dans la monnaie au sens large », déplore ainsi la Banque d’Algérie qui explique comment l’Algérie a commencé à sombrer dans une prévisible crise de liquidités depuis l’été 2019 à cause des dérives incontrôlées de la planche à billets qui a servi uniquement à financer un déficit budgétaire en hausse vertigineuse.

 

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7 تعليقات

  1. Avec le Covid 19 LES USA on imprimé 850 milliards de dollars (1200 G$ CA) pour répondre aux graves répercussions économiques attribuables au coronavirus, signalent plusieurs médias américains.
    L’Italie (65 milliards d’euros) et l’Espagne (59 milliards) la France avec 40 milliards et la Pologne avec 23 milliards etc.. Tous les pays européen on reçu de l’argent de la banque européenne, argent imprimé,
    en plus , il n y a aucune inflation dans ces pays. Pourquoi l’Algérie ne peux pas imprimer ?

  2. Tout simplement l’Algérie n’a pas l’équivalent de billets en richesse nationale, c’est à dire, à part le pétrole et le Gaz, l’Algérie ne produit rien. Contrairement aux autres pays qui se permettent d’utiliser la planche à billets. Donc, ce n’est pas un problème de papier !!!

  3. L’arroseur arrosé !
    C’est El houkouma qui encadre le change parallèle de port Saïd et national depuis des années qui à présent à transformé l’Algérie en un gruyère géant !
    Aidée en cela par leur clientèle mise au parfum de la réalité économique du pays.
    Normalement, ils devraient tous suivre leurs richesses dans leurs ailleurs rêvés.
    Non, ils veulent racler les marmites encore.
    Ils ont contaminé tout le monde, pire que le covid19. Il ne reste plus une once de confiance en tout ce qu’entretient ce régime.
    Mais, ils se justifient en jetant tout le monde en prison sans jugement.
    C’est El houkouma qui se tire une balle dans le pied !