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mardi, mars 19, 2024

La Banque d’Algérie a injecté pas moins de 700 milliards de Da dans le système bancaire pour gérer la crise des liquidités

La gestion la lancinante crise des liquidités qui a martyrisé l’Algérie en 2020 et 2021 a nécessité d’énormes efforts auxquels a consenti la Banque d’Algérie et cette crise a nécessité l’injection de pas moins de 700 milliards de Da dans le système bancaire algérien pour lui permettre d’atténuer les effets désastreux de la pénurie des liquidités bancaires face à la demande élevée des consommateurs algériens et à la baisse des revenus financiers en période de paralysie de l’activité économique du pays. 

« Entre novembre 2019 et février 2021, la Banque d’Algérie a réduit le ratio de réserves obligatoires de 12 à 2 % (au moyen de 5 réductions consécutives) et dégagé ainsi 700 milliards de dinars de liquidités dans le système bancaire », nous apprend ainsi à ce sujet le Fonds Monétaire International (FMI) dans son dernier rapport datant de décembre 2021 concernant les consultations de 2021 au titre de l’article IV avec l’Algérie.

« Au cours de la même période, elle a réduit son taux directeur de 3,50 à 3 %. En outre, en septembre 2020, la Banque d’Algérie a mené des opérations mensuelles de refinancement en complément de ses opérations hebdomadaires, ce qui a atténué les pressions sur le refinancement des banques alors que les tensions sur les liquidités s’accentuaient », explique la même institution financière internationale qui a décrypté les enjeux de la stratégie menée par les autorités algériennes pour gérer les multiples crises de liquidités ayant déstabilisé le pays tout au long de l’année 2020 et 2021.

Les experts du FMI qui ont planché sur les évolutions des indicateurs financiers et économiques de notre pays durant l’année 2021 ont constaté à ce sujet « des lacunes importantes dans le cadre de gestion des liquidités limitent la capacité de la Banque d’Algérie à faire face aux chocs au moyen de sa politique monétaire ».

« La transmission du taux directeur de la Banque d’Algérie au système bancaire et à l’économie est faible, ce qui conduit la Banque d’Algérie à utiliser (à juste titre) les réserves obligatoires comme principal instrument face aux tensions sur les liquidités, comme observé pendant la pandémie de COVID-191 », note encore à ce propos la note rédigée par le FMI sur les dessous de la crise des liquidités à laquelle l’Algérie a été confrontée à plusieurs reprises en 2021.

Cette note du FMI a identifié de nombreux « inconvénients » à la stratégie employée par la Banque d’Algérie dans sa gestion de son dossier sensible. D’abord, les experts du FMI ont suggéré aux autorités algérienne de recourir à « la participation aux opérations de refinancement » pour permettre « de différencier les effets de la politique monétaire sur les différentes banques ». Ces experts du FMI ont jugé que la stratégie employée par la Banque d’Algérie peut « peut favoriser l’aléa moral si les banques s’habituent à ce que les réserves obligatoires restent basses dans la durée » comme ; »elle réduit l’efficacité du mécanisme de constitution en moyenne des réserves obligatoires en matière d’incitation aux transactions interbancaires et de développement du marché interbancaire ».

Enfin, la note du FMI a assuré que la stratégie employée jusque-là par la Banque d’Algérie peut « réduire la marge de manœuvre dont la banque centrale dispose pour faire face à de nouveaux chocs sur la liquidité tandis que les mesures non conventionnelles de politique monétaire peuvent encore être efficaces lorsque le taux directeur atteint son plancher ».

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